114 EUR
Talus, flancs de montagnes, crevasses et terrains vagues. Vous les voyez partout. Ne les sentez nulle part. Aucun parfum ne les honore. Pourtant, elles embaument, ces herbes que l’on dit mauvaises parce qu’on ne les plante pas. Parce qu’elles poussent toutes seules, spontanées, insouciantes, vivaces, indomptables. Dédaignées des hommes, comme ces êtres à la marge, laissés-pour-compte qui voilent farouchement leur noblesse par pudeur, ou parce qu’ils ne demandent rien à personne... C’est pour rendre enfin justice à ces herbes folles bannies des flacons et des beaux quartiers que Marc-Antoine Corticchiato leur offre Mal-Aimé. Fragrance iconoclaste parce qu’elle prend le contre-pied d’une parfumerie ne revendiquant que les matières nobles, Mal-Aimé s’inspire d’une plante commune à l’essence rare, car totalement inédite en parfumerie.L’inule odorante – Inula graveolens pour les botanistes – hérisse partout en Corse ses touffes de fleurs jaunes échevelées. Son huile essentielle, distillée à partir de plantes cueillies dans le maquis – et certifiée bio – représente pour le parfumeur un véritable trésor. Au fil des heures, cette essence vert émeraude déploie des facettes d’une folle générosité. Herbacée ? On s’en serait douté, étant donné la nature de la chose. Mais voilà que l’inule emprunte son parfum à la rose et sa douceur au miel. On la sent aussi solaire que la couleur de ses fleurs ? Elle se révèle aussi boisée, salée, musquée. Autour de cette belle et rebelle inconnue, c’est tout le cortège des mal-aimés – chardons, orties, ronces et racines – que Marc-Antoine Corticchiato convoque pour rendre hommage une fois de plus à sa Corse natale. Déroutant, avant-gardiste, jamais senti… Naturellement noble. Forcément iconoclaste. Un parfum comme nul autre. Le mot du parfumeur : un parfum dédié à un complice du maquis et de la brousse « Mauvaises herbes : je pense que c’est une appellation injuste car elles sont souvent bienveillantes et peuvent posséder des vertus bénéfiques pour la santé, à l’image de l’inule ou de l’ortie. Je n’ai d’ailleurs jamais eu le cœur d’éliminer les plants d’inule sauvage qui poussent dans mon jardin au milieu du maquis. »