ATRABILE Azolla

23.5 EUR
Seule dans sa demeure bien trop grande, bien trop vide, Azolla vit des heures sombres ; l’être aimé est parti et l’attente est longue, trop longue… Oubliée, Azolla, abandonnée, ou pire ? Que peut-elle faire quand l’espoir lentement s’amenuise et que des rêves bien sinistres envahissent ses nuits… Se diviser, se multiplier, ou, comme une irrépressible faim devenue femme, se transformer en mangeuse d’hommes ?Karine Bernadou nous plonge ici dans un univers ouvertement fantastique, un univers où réalité et rêve se percutent et se mélangent sans cesse, un monde dont les tenants et les aboutissants se prêtent bien plus aux interprétations qu’aux explications.Bien que dénué de texte, le livre se lit et se vit avec une intensité folle, et cela grâce au travail impressionnant réalisé par Karine Bernadou – un travail à l’aquarelle, non seulement incroyablement efficace dans sa narration, mais d’une recherche et d’une beauté formelles subjuguantes – on ne plaisante pas !Quatre ans après Canopée et un détour chez Professeur Cyclope, où sa série Hystéria lui a permis de toucher un nouveau public, Karine Bernadou nous revient donc avec Azolla, un livre tout à la fois beau, cru, violent et ambitieux.

ATRABILE Saleté !

17 EUR
Grosse effervescence chez Dream Hackers, Agence Disruptive : la boîte vient de décrocher la campagne pour la Paucisse (Po-6), un nouveau substitut de viande à base de protéines de patates - et pas grave s''il n'y a pas vraiment de protéines dans la pomme de terre. Dream Hackers, c'est vraiment autre chose et y travailler est un privilège rare; alors oui, bosser sans meuble n'est pas si pratique, même si « le flex office informel facilite un workflow organique »... et puis ici, on est tous copains ! Certes, les mains baladeuses et les différences de salaires entre hommes et femmes rappellent les manières d'un vieux monde en apparence honni, mais bon, faut peut-être pas être trop pointilleux non plus ? Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, si les rumeurs d'une restructuration prochaine n'allaient ébranler les certitudes et délier les langues lors d'un afterwork un peu arrosé.Pour son premier livre traduit en français, Ulla Donner, autrice finlandaise, tape fort et ne retient pas ses coups. Dans cette satire du monde de l'entreprise à l'humour mordant, chacun en prend pour son grade, des moralistes de circonstance aux opportunistes à tous crins, et tout au long de ces belles pages au bleu profond, ça dézingue sévèrement - et on en redemande. L'humour, cette « politesse du désespoir » semble servir ici de bouée de sauvetage pour un monde rongé par ses paradoxes, et son hypocrisie.Saleté ! a reçu le Prix Finlandia du Meilleur roman graphique de l'année.

ATRABILE Cinq mille kilomètres par seconde - édition 2015

24.5 EUR
Souvenez-vous ! Après deux livres à la portée confidentielle, Les Gens le dimanche et Icarus (et un autre chez Delcourt, Mademoiselle Else), Atrabile publiait en 2010 le quatrième livre de Manuele Fior, Cinq mille kilomètres par seconde. Le livre bénéficia immédiatement d'une excellente réception aussi bien critique que publique, jusqu’à être couronné en janvier 2011 par le Prix du Meilleur Album de l’année au Festival d’Angoulême.Vendu à plus de 20000 exemplaires, traduit en une dizaine de langues, le livre est devenu un des « incontournables » du catalogue atrabilaire. Aujourd’hui épuisé, Atrabile propose de publier une nouvelle édition du chef d’oeuvre de Manuele Fior, le basculant de la collection Flegme à la collection Ichor, et lui offrant ainsi un nouvel écrin, avec une nouvelle couverture cartonnée, et surtout un format sensiblement plus grand – un nouveau format qui permettra d’apprécier encore mieux la beauté et la subtilité des aquarelles de ce talentueux auteur italien.Pour mémoire : Tout en racontant l’histoire d’amour contrariée de Piero et Lucia, Cinq mille kilomètres par seconde nous promène dans le monde et dans le temps, à l’heure où les nouvelles technologies et la quasi instantanéité de l’information semble abolir les distances, et rendre plus troubles encore les sentiments humains.

ATRABILE Blackface Babylone

16.5 EUR
Au départ, un groupe de « blackface » composé d'une dizaine de comédiens. Quand le dénommé Hip ne semble plus capable de monter sur scène à cause d'une légère addiction à l'opium, nos valeureux artistes - qui malgré leur goût prononcé pour la caricature raciale savent soliloquer et philosopher avec talent - engagent comme remplaçant un certain Hop, un « vrai » noir. Mais cette nouvelle arrivée, qui n'est pas sans provoquer de légitimes questions (comme « Devra-t-il quand même se maquiller ?»), permettra-t-elle de leur éviter le courroux des dieux uniques perchés dans les cieux ? Car l'existence même des artistes semble tenir à ce commandement divin : pour pouvoir continuer à exercer leur art, il leur faudra être plus de 9, mais moins de 10. Puis l'emprise du vaudou, par l'entremise de Hop, va transfigurer de manières différentes chaque membre de la troupe, juste avant que ceux-ci, comme les dix petits nègres de la comptine, ne se mettent à disparaître, les uns après les autres.Si on rajoute encore que tout le livre est parcouru de questionnements touchant aussi bien aux mathématiques qu'à la philosophie, qu'il regorge de logiques aux développements aussi rigoureux que tortueux, on devinera alors aisément qu'une oeuvre de cet acabit ne peut venir que de l'esprit foisonnant de Thomas Gosselin, qui signe ici sans doute son livre le plus complexe.

ATRABILE vent frais, vent du matin

22.4 EUR
Comme le dit si bien la chanson, les histoires d'amour finissent mal, en général, et celle qu'évoque Nadia Raviscioni dans Vent frais vent du matin ne déroge pas à la règle. Au delà de son (ou ses) sujet(s) - la séparation, la perte de l'amour, la violence conjugale, mais aussi l'amour maternel - ce sont les partis pris qu'a fait l'auteur pour nous raconter cette histoire qui rendent Vent frais vent du matin si passionnant, si touchant. A travers ses choix narratifs, ses silences, ses plages qui font la part belle au dessin, son sens de l'humour qui vire parfois à l'absurde, elle crée un livre sans équivalent, un mélange inédit d'autobiographie frontale et d'onirisme débridé, confrontant des pages peuplées d'hommes-ballons dansant dans le ciel, de pierres tombales adeptes des dialogues cinglants, d'un conte zen qui rend insomniaque, tout ça (et beaucoup plus) sans éluder les moments noirs qui peuvent accompagner la fin d'une histoire, quand le drame pointe le bout de son nez. En optant pour autre chose qu'une approche purement naturaliste, en se débarrassant des oripeaux du réel, Nadia Raviscioni touche au plus juste ce qui fait une histoire d'amour et l'échec qui l'accompagne parfois comme une ombre: ces sentiments flous, changeants, proches de l'indicible et pourtant universels. Onze ans après La Valise, Nadia Raviscioni signe ici un retour en forme de feu d'artifice.

ATRABILE La harde

29 EUR
Petra, Ulla et Denise vivent toutes les trois en colocation, dans une disharmonie assumée et somme toute équilibrée; chacune d'elle se distingue par sa personnalité originale, son envie de sortir des codes et de s'émanciper des nombreuses injonctions sociétales qui s'imposent à elles, avec, comme maître mot, l'indépendance. Petra est bodybuildeuse, et sa vie n'est que protéine, muscle et apparence; Ulla, archéologue, ressemble littéralement à une géante, franchement volumineuse et dépassant d'une tête toutes les autres; Denise, elle, enseigne le yoga mais marchande également le venin extrait de son bras-serpent, considéré comme une lotion de beauté miracle. Des notions comme le couple, la maternité, la famille, semblent bien loin de leurs préoccupations. Mais à quelques rues, dans un appartement transformé en véritable capharnaüm, vivent trois enfants abandonnés par leur génitrice et livrés à eux-mêmes. Lorsque les trois femmes vont rencontrer les enfants, leurs réactions et sentiments, mélanges d'inquiétude, de sollicitude et de maladresse, vont lentement évoluer, jusqu'à donner naissance à des liens forts et uniques avec la jeune fratrie.Dans La Harde, Marijpol nous promène dans une société fantasque et futuriste, miroir de la nôtre, et chemin faisant, construit une espèce de comédie dramatique qui évoque la douceur et la bienveillance de l'univers de Kore-eda, mais surtout, interroge et explore le concept de norme, qu'il s'applique au corps, à la féminité, au couple ou à la famille. Brillant !

ATRABILE Le verre à moitié vide

19.5 EUR
Avec seulement une poignée de livres à son actif, Aurélie William Levaux a su s'im-poser comme une artiste à la voix unique, de par sa sensibilité à fleur de peau, et sa technique mélangeant dessins et broderies. Elle nous revient aujourd'hui avec ce Verre à moitié vide, construit en courts chapitres, et conçu au fil de sa pensée et de son quotidien. Il s'agit d'une espèce de journal de bord ou de (faux) carnet intime, faits de fulgurances, de réflexions et de pensées en tout genre. Avec une sincère envie de dire, elle se confronte ici à ses démons intérieurs comme au monde qui l'entoure, flattant alors aussi bien l'oeil que l'esprit.

ATRABILE En toute simplicité

17 EUR
Quelques mois seulement après la sortie de Lose, voilà un nouveau recueil d'histoires signées Michael DeForge ; car il est urgent d'installer cet auteur génial et incontournable dans le paysage de la bande dessinée francophone !Du célébré Cerf tacheur au parodique Les Muscles de Peter, on retrouve ici certaines des obsessions de l'auteur, comme, en vrac : les cerfs, Snoopy, la maladie, le corps et ses fonctions – et si DeForge aime distordre la réalité, mélangeant un ton naturaliste et des événements fantastiques, c'est pour mieux révéler tout l'absurde et le grotesque qui gît-là, au plus profond de l'esprit humain.Les histoires se suivent ici sans se ressembler, passant du noir et blanc à la couleur, de l'expérimentation formelle à l’humour pur, avec en commun une vision du monde souvent désenchantée, voire désespérée, mais savamment contrebalancée par une inventivité formelle enthousiasmante, et un vrai talent d'écriture.Bref, En toute simplicité c'est 152 pages de bonheur, un trip hallucinant en forme de montagne russe, une immersion dans l'esprit ultra créatif de ce jeune prodige de la bande dessinée à la production pléthorique, et dont le talent maintes fois récompensé en fait l'un des auteurs d'Amérique du Nord les plus en vue du moment.

ATRABILE La nuit du misothrope

17 EUR
A l'approche du 4 août, la terreur s'empare du quartier, car tous les habitants savent que la mystérieuse malédiction va inexorablement s'abattre : chaque année, durant la nuit du 4 au 5 août « quelqu'un » va disparaître. Les précédentes victimes avaient toutes quelque chose en commun, une particularité, un « défaut de caractère » qui en faisaient des exclus, ou des « invisibles » comme les appellent Josepha.Josepha, c'est le rayon de soleil du coin ; sans relâche et avec abnégation, elle fait sa « tournée », apporte le journal, boit un café, et tente à tout prix de créer du lien et de n'oublier personne. Mais le 4 août approche... Avec son parfum doux-amer et son atmosphère mélancolique, La Nuit du Misothrope ne se veut pas un «polar» et d'enquête ici il n'est pas question, et le petit monde mis en scène dans ces pages nous interroge bien plus sur des notions comme l'exclusion, la solitude et le dévouement que sur la recherche d'un éventuel coupable.Après une poignée d'albums aussi remarqués que remarquables, Gabrielle Piquet vient faire un petit tour chez Atrabile avec un livre où l'auteure s'est pour ainsi dire réinventée : narration et écriture sont toujours d'une aussi grande finesse, mais le trait lui, s'aventure désormais sur d'autres terrains, d'autres versants; loin de toute chapelle, Gabrielle Piquet trace sa route sans se soucier des modes et des tendances, avec toujours autant d'élégance et de sensibilité.

ATRABILE Wonderland

16 EUR
Epuisé depuis un certain temps, voilà enfin une réédition de Wonderland qui bascule pour l'occasion dans la collection Flegme. Pour rappel: il aura fallu à Tom Tirabosco plus de dix ans pour mener à bien ce Wonderland, projet sans aucun doute le plus personnel de l'auteur, et pour cause : initié dans la revue Bile noire, Wonderland est une oeuvre ouvertement autobiographique qui suit à la trace le jeune Tommaso, de sa naissance jusqu'à son entrée au collège. A travers moult souvenirs et anecdotes, Tirabosco décrit son entourage et plus particulièrement sa famille, aimante, chaleureuse, et également passablement chamboulée par les coups du sort : de la rencontre de ses parents, façon comédie italienne, à des tensions familiales plutôt houleuses, en passant par la naissance de son frère Michel, physiquement handicapé, et qui deviendra plus tard un musicien renommé - la relation des deux frères, tumultueuse et complexe, donne d'ailleurs à lire certaines des pages les plus belles et les plus touchantes jamais dessinées par l'auteur. On y découvrira également comment l'imaginaire de Tirabosco s'est façonné, à travers une large palette d'influences allant de Titien à Walt Disney, ainsi que ses interrogations sur des sujets aussi bien sociaux que politiques. Bref, Wonderland est un ouvrage à l'image de son auteur : riche en questionnements et en engagements, indéniablement généreux, et profondément humain.

ATRABILE la saison des billes

21 EUR
Bien plus qu'un trip nostalgique façon c'était mieux avant, Gilbert Hernandez se replonge dans ces années qui l'ont vu grandir et l'ont marqué à jamais, les an-nées 60. L'auteur délaisse alors les personnages de Palomar pour un récit partiel-lement autobiographique, où des enfants se croisent et s'amusent, se battent et tombent amoureux, exposent avec le plus grand sérieux leur passion pour la bande dessinée et les séries télé. Gilbert Hernandez nous offre une galerie de personnages aussi attachants que surprenants, de Lana le garçon manqué à Lucio l'hystérique, en passant par Suzy la mangeuse de billes et Huey le collectionneur compulsif de comics. Mais le vrai "héros" de ce livre est peut-être cette culture typiquement américaine, faite de comics de super-héros, de séries B et de cartes à collectionner, toutes ces influences qui ont nourri l'imaginaire du jeune Gilbert, et auxquelles il rend hommage dans cette Saison des Billes. Et si cette oeuvre est clairement redevable à une certaine époque, elle touche pourtant à l'intemporel, quand les dilemmes des enfants d'hier et d'aujourd'hui résonnent à l'unisson, quand la naïveté de l'enfance se confronte avec l'âpreté de l'âge adulte. C'est donc un livre généreux, drôle et touchant que nous offre ici le génial co-créateur de Love & Rockets, et sans aucun doute l'un de ses meilleurs.

ATRABILE lose

19.5 EUR
Michael DeForge est un jeune homme épatant. Quand il ne travaille pas sur la série animée Adventure Time, qu'il ne publie pas des fanzines à tour de bras, il travaille sur son comics, Lose, dont 5 numéros sont parus à ce jour, et dont ce recueil du même nom regroupe une sélection des meilleures pages. Michael DeForge est épatant, donc, mais il sait aussi faire peur. Déranger. Mettre mal à l'aise. Dans Lose, les enfants s'habillent de cadavres de bêtes, les chiens dépressifs oublient qu'ils savent voler, les rendez-vous romantiques se terminent en soirée SM, et les zèbres sont des chevaux secrètement déguisés. Lose est ainsi, rempli de visions folles et dérangeantes, où DeForge traite de ses obsessions (principalement, mais pas unique-ment, le corps et ses fonctions) et arrive à toucher l'essence même des choses dont sont faites les cauchemars.Disons-le tout net : Michael DeForge n'est rien de moins qu'une des meilleures choses à avoir émergé ces dernières années d'Amérique du Nord (du Canada pour être précis), et les jurys des prestigieux Ignatz Awards ne s'y sont pas trompés en lui attribuant pas moins de trois prix !

ATRABILE Ballades

22 EUR
Le Prince Gourignot de Fouët est bien malheureux, et pour cause, le voilà transformé en grenouille. Rien ne l'avait préparé à cet état, ni au complot fomenté dans son dos, dans le but de le destituer. Un seigneur qui tombe, c'est un peu de démocratie qui s'installe... quoique... Pendant ce temps, la valeureuse Gounelle, chevalière de son état, s'en va délivrer la princesse Patin à la peau d'albâtre et affronter le dragon qui la garde, mais pour elles deux, le chemin du retour sera bien long, sinueux, semé d'embûches, mais aussi de découvertes. Si l'on rajoute une salamandre hallucinée, une sorcière acariâtre, un ménestrel insupportable et des grenouilles mélomanes, on commence à avoir une petite idée de la folie pure qu'est Ballades, le premier livre de Camille Potte, et on vous le dit comme on le pense, assurément un des livres les plus drôles et attachants de l'année.

ATRABILE Le grand Je

20 EUR
Dans un monde peuplé d'humains sans jambe, sans bras ou sans tronc, Gus et ses trois têtes fait office d'exception, voire d'anomalie. Esclave moderne oeuvrant dans une usine où la cadence est intenable, Gus broie du noir, et les spiritueux qu'il ingurgite lors de quelques beuveries désespérées ne lui apportent que des trous noirs abyssaux, et zéro réponse à sa quête de sens et d'identité. Une psychanalyse qui patine, une mère spécialisée dans les reproches, un secret de famille bien gardé - Gus, en perpétuel conflit avec lui-même, ne sait à quoi se raccrocher. Mais le jour où la cadence augmente encore sur les chaînes de montage, l'homme aux trois têtes craque et rend son tablier dans un coup d'éclat exemplaire. Un comportement détonnant qui fera de Gus le coupable idéal d'un sabotage survenu dans la grande usine... Dans des pages denses au noir et blanc soigné, et avec un sens de l'absurde assumé, Rachel Deville décrit un monde fantasque miroir du nôtre, un monde un peu fou qui produit trop, mais offre peu. Pourtant Le Grand Je n'a rien d'un livre cynique ou désespéré, et se présente même plutôt comme une belle ode à la désobéissance, et une invitation à l'insoumission.

ATRABILE l'hydrie

22.4 EUR
L'Hydrie marque un retour aux sources pour Nicolas Presl, puisque dans cet ouvrage l'auteur renoue avec ses premiers amours, l'Antiquité et la mythologie grecque, évoquant Sophocle, Homère, la Guerre de Troie ou Pandore. C'est également un jeu narratif que nous propose ici l'auteur, et c'est par petites touches et à coup de flashbacks que le noeud du récit va peu à peu se révéler au lecteur. Un jeune homme part à la guerre, accompagné du frère de sa bienaimée, et une rivalité destructrice va peu à peu naître entre les deux guerriers. laissant derrière lui un secret bien caché. À l'instar des mythes grecques dont il s'inspire, L'Hydrie joue la carte de la démesure et de la grandiloquence : les protagonistes y sont tour à tour veules, violents, calculateurs, envieux, et leurs motivations bien peu amènes. Une violence graphique, mais également psychologique, inonde alors les pages de L'Hydrie, créant un sentiment de malaise dont on se sort pas complètement indemne, le sang et les viscères obscurcissant l'horizon et montrant ainsi l'acte guerrier pour ce qu'il est : une boucherie abjecte dépourvue d'excuses valables. Les dieux convoqués restent sourds aux prières, et c'est toujours l'homme qui se retrouve face à lui-même, seul et coupable des horreurs qu'il a commises.

ATRABILE Brat

19 EUR
Une énorme star. Voilà qui est Miss D, une énorme star dans son domaine, à savoir la délinquance juvénile. Certes, elle est de moins en moins jeune, certes, il lui reste des fans zélés, certes elle compte bien se maintenir au top, mais la concurrence fait rage, et rester célèbre et adulée est un combat de tous les jours. Face aux médias, face à la compétition, elle doit accomplir un grand coup qui laissera le monde sur l'arrière-train. Dans Brat, Michael DeForge fait un pas de côté avec la réalité pour mieux taper sur notre petit monde, qui ne demande rien mais le mérite bien. Reconnaissance éphémère, surmédiatisation du vide, quête stérile de la célébrité, récupération commerciale (de l'acte de rébellion, de l'idée de révolution), jeunisme à tout crin, voilà ce que tacle Michael DeForge, à l'heure où l'attitude a plus d'importance que le sens, où l'image est partout mais ne veut plus rien dire. Enfant de la modernité mais pas dupe pour autant, Michael DeForge est une espèce de génie versatile, imprévisible et passionnant à suivre, trublion surdoué de la bande dessinée nord-américaine, dont le travail nous hante et nous obsède. Véritable mine d'idées et d'inventions visuelles, sans barrière ni limite, Michael DeForge prouve, à chaque nouveau livre, l'incroyable potentiel d'un art (la bande dessinée!) qui n'a pas encore tout dit ni tout montré.

ATRABILE la bibliothèque

16 EUR
Les lecteurs les plus fidèles se souviennent de Chihoi, auteur hongkongais qu'Atrabile a eu le plaisir de publier il y a quelques années (A l'horizon, Le Train, Détournements). Chihoi, auteur rare et précieux, nous revient aujourd'hui avec La Bibliothèque, un livre où l'on retrouve certains éléments caractéristiques de son travail : un trait doux tout en rondeur et en nuances, des récits poétiques qui se lisent comme des rêves, et un amour assumé pour le fantastique et la métaphore. Mais les différentes histoires, interconnectées et enchâssées, qui composent La Bibliothèque ne sont pas que des fables borgesiennes, oniriques et mystérieuses ; ce sont également des récits aux accents politiques, et on devine aisément que les personnages de censeurs et les disparitions énigmatiques qui parsèment le livre sont autant de commentaires et de références à la situation actuelle de Hong Kong, et aux bouleversements que subit sa société. Dans le livre de Chihoi, la bibliothèque n'est pas qu'un lieu dédié à la connaissance, feutré et agréable ; c'est un lieu de pouvoir qui abrite bien des secrets, un lieu de manipulation dont on n'est pas sûr de sortir, un endroit où règne aussi l'arbitraire et l'imprévisible. A l'arrivée, La Bibliothèque propose aussi bien une réflexion sur un territoire en pleine mutation qu'une déclaration d'amour au livre, cet objet de savoir et de mémoire, si propice au voyage intérieur. "Est-ce là une allégorie de la société hongkongaise dans son ensemble ? On pourra en lisant entre les lignes (ou les cases) retrouver les échos des préoccupations de l'auteur - la disparition, l'oubli de la culture locale, la cession de la ville et de son histoire aux promoteurs immobiliers, l'engloutissement de l'ancienne colonie britannique par Pékin." (Extrait de la préface de Voitachewski).

ATRABILE détournements

27 EUR
Un voyage ébouriffant dans la littérature chinoise revue et corrigée par Chihoi et Kongkee, deux auteurs de Hong Kong. Dans Détournements, les deux auteurs se sont amusés à "adapter" leurs ouvrages préférés. Mais pas n'importe comment ! A l'instar de Breccia dans Cauchemars, Chihoi et Kongkee se sont à proprement parlé inspirés de tous ces ouvrages pour en livrer de courts récits, allant chercher ce qui fait à leurs yeux l'essentiel de ces livres de référence.Dans la douzaine d'histoires présentée ici, les styles et les approches se suivent sans se ressembler : crayon, encre, stylo, papier découpé, peinture, informatique, bref, un festival de techniques qui font de Détournements à la fois un voyage d'exploration dans une littérature méconnue, un feu d'artifice visuel et un véritable régal pour les yeux.

ATRABILE Kilmotor

29 EUR
<p>Après s'être tenu (un peu trop) loin de la bande dessinée pendant des années, Helge Reumann aligne désormais les livres chez Atrabile avec une régularité remarquable : Black Medicine Book en 2017, SUV en 2019, Totale Résistance en 2021, et voilà que débarque comme un boulet de canon fourré à l'acide son nouveau livre, Kilmotor.<br />Dans ses livres comme dans d'autres médiums (peintures, installations), H. Reumann a bâti avec une belle constance une oeuvre d'une grande cohérence, noire, violente, mais pas exempte d'humour, présentant un monde peuplé de créatures dégoulinantes, de bandes rivales adeptes de la baston, de gnomes mystérieux et autres visions de cauchemars, mais toujours exécuté avec la plus grande rigueur.</p>

ATRABILE Black medicine book

39 EUR
Helge Reumann est un artiste aussi discret que précieux et qui n'a pourtant pas démérité durant les deux décennies passées : présent chez nous dans la revue Bile noire et essaimant des pages chez divers éditeurs, du Rouergue à UDA, en passant par L'Association ou le Dernier Cri, sans oublier l'incroyable Elvis Road, concocté avec son complice d'alors Xavier Robel, magnifique leporello de 9 m de long. On désespérait de ne pouvoir concrétiser une collaboration plus conséquente avec cet auteur unique, nous voilà enfin comblés avec cet imposant Black Medicine Book. à travers ses travaux les plus récents (peintures, moulages et dessins), c'est tout l'univers de Reumann qui se déploie ici, un monde plein de tension et de violence, à la fois physique quand des hordes de loubards attaquent, armés de battes cloutées ou d'armes blanches, mais aussi plus sourde - cette violence qui agit en uniformisant le monde, en le transformant en un désert géant, une Terre aride et froide, dénuée de sentiments, et livrée à la loi du plus fort. Et puis il y a cette violence mentale aussi, celle qui lave les cerveaux et annihile le libre arbitre, qui créé les fanatismes et engendre encore plus de violence... S'il y a souvent de l'humour, il y a peu d'espoir dans les images de Reumann, et les hordes de fous anonymes qui traversent ces paysages aussi colorés que désolés semblent nous souffler que si l'enfer existe, il est peuplé de démons à visage humain. Introduction de Charles Burns, préface de Christian Rosset.

ATRABILE premiers pas

19 EUR
Les premiers pas du titre ce sont ceux de Ham, le premier chimpanzé à être allé dans l'espace - un singe au destin hors du commun, né dans les forêts du Cameroun (au milieu des années 50), capturé par l'homme, vendu dans un marché à viande, puis à un zoo, avant d'être finalement racheté par la Nasa. Malgré un caractère difficile et tout d'abord peu enclin à la collaboration avec l'homme, Ham va s'avérer être le meilleur «sujet» du progrès Mercury, jusqu'à finalement être envoyé dans l'espace, le 31 janvier 1961.Chaque chapitre de Premiers Pas porte le nom d'une grande période de l'histoire de l'homme (Antiquité, Moyen-Age, Renaissance, etc), ce qui permet à l'évocation du destin de ce singe de résonner avec l'histoire de l'être humain dans sa totalité, conférant par là-même à l'oeuvre une dimension et une portée métaphorique riche.Pour traiter son sujet, Victor Lejeune a fait le choix de la gravure sur celluloïds, produisant ainsi des planches d'une grande force visuelle, des planches sans texte, alliant réalisme, sens du détail et de la composition, beauté formelle et surtout puissance d'évocation. Premiers pas fait partie de ses premiers livres rares, ceux qui annoncent l'arrivée d'un auteur qui a déjà trouvé sa voix, et sur lequel il faudra désormais compter.

ATRABILE Éveils

18 EUR
Grandir. Se confronter aux autres, faire face aux premières déconvenues, au regard de l'autre, aux attentes du monde. Et puis faire des découvertes. Comprendre, se révéler à soi, aux autres. Se construire. A travers des bribes de sa vie et de son parcours, Juliette Mancini se raconte, elle, mais aussi le monde dans lequel elle a grandi. La légende viriliste du grand-père qui a fait la guerre ; les premiers clichés sexistes (la force des garçons, la grâce des filles) ; la première main aux fesses dans la foule, la peur et la honte qui surgissent, mais aussi la découverte qu'on peut être désirable. En choisissant ces moments marquants, où en tout cas significatifs de sa vie et de son parcours, en les déconstruisant avec la plus grande acuité, Juliette Mancini réussit une prouesse trop rare, celle de transformer le particulier en universel. Avec pudeur, délicatesse, intelligence, et juste ce qu'il faut de mise à distance, elle nous promène ainsi de l'enfance à l'âge adulte, de l'acceptation de fausses évidences au déboulonnage des mythes, pour mieux décortiquer les injonctions d'une société si prompte à nous assigner des rôles. Son précédent livre, De la Chevalerie, s'intéressait déjà aux mécanismes de la domination, et, sans manichéisme, relevait avec justesse la complexité de ces mécanismes, refusant la (trop) simple dualité dominant-dominé. C'est la même finesse d'analyse qui est à l'oeuvre ici, en démontrant, par exemple, comment le regard de l'autre peut avoir quelque chose de tour à tour flatteur, inquisiteur ou avilissant. Elle nous rappelle aussi à quel point les paradoxes et les contradictions semblent être le propre de l'être humain ; mais aussi, sans doute, ce qui en fait sa richesse. Avec Eveils, Juliette Mancini signe une oeuvre forte, un livre ouvertement politique, qui, bien plus que d'asséner des vérités toutes faites, invite à la réflexion. Une grande réussite.

ATRABILE panorama

20.3 EUR
Situé dans le Japon des années 20, Panorama décrit les rel ations ambiguës qui lient deux jeunes gens, Yukio, un photographe provocant, et Hariyoshi, un étudiant solitaire. Alors que cette relation évolue, Panorama nous plonge dans un univers envoûtant, au climat parfois onirique, pour mieux nous parler d’un trouble intemporel et toujours mystérieux : le trouble de l’amour.

ATRABILE Trame

16 EUR
Trame se présente, à première vue, comme un pur thriller, plein de suspens et de rebondissements: un jeune couple, que l'on devine plutôt aisé, s'apprête à s'embarquer pour une soirée de fête dans la maison d'un ami. C'est alors qu'apparaît une étrange créature, un monstre peu ragoûtant armé d'un trident, franchement menaçant et au discours ouvertement anti-bourgeois, voire anti-capitaliste. Et ce n'est que le début, le début d'une nuit qui va rapidement tourner au cauchemar, une véritable virée en enfer, où les rares moments de saluts apparents et d'accalmie débouchent inexorablement vers le pire, et l'horreur. Mais ce n'est pas tout, car l'auteur, histoire de pimenter son intrigue, joue avec le lecteur grâce à un procédé de «flash forward» lui laissant entrevoir partiellement ce qui va arriver... Si le procédé, malin en diable, pourra d'abord désarçonner, une fois accepté par le lecteur-complice, il ne fera alors qu'augmenter la tension inhérente, jusqu'à un final «hors champs» que l'on devine extrême... Trame, le poids d'une tête coupée (aah, ce sous-titre!) fait partie de ces objets difficilement descriptibles (comme on les affectionne tout particulièrement chez Atrabile), allant puiser son inspiration dans plusieurs sources, du comics rentre-dedans aux oeuvres plus politiques. Car Trame est une véritable petite bombe, un cocktail molotov à la recette bien particulière: une bonne dose de genre façon série noire, une autre de critique sociale frontale et intrigante, et une pincée d'expérimentation pour donner à tout ça une saveur vraiment unique, et explosive.

ATRABILE Archéologie d'un vol

20 EUR
Archéologie d'un vol raconte l'échec d'un hold-up, mais depuis le début. Quatre amateurs préparent le braquage d'une banque. Pour qu'il y ait une banque, il a d'abord fallu un bâtiment, de l'argent, des chiffres, l'écriture, la propriété, la parole, la confiance, de la place. Pour un braquage il faut du matériel : des cordes à noeuds, des briques de mur, des sandwiches, des polyèdres réguliers, du miel, un panier en osier, un boomerang, des porte-bonheur - mais les objets, comme les mots et les êtres, sont chargés et ont des histoires. On y parlera forcément de magnétisme, de météo, d'astronomie, de géoglyphes, de la construction de la Grande Muraille de Chine, d'alchimie et de terrains vagues, toutes choses bien utiles dans la préparation d'un vol, mais surtout comme ressources face à la calamité. Archéologie d'un vol décrit les rencontres fertiles entre tous ces éléments. C'est une histoire qui commence il y a plus de 5000 ans et qui essaie de se terminer bien, dans un futur proche et local, rebondissant sur un échec annoncé qui se transformera en nouvel envol. C'est un carnet de rendez-vous, vous êtes cernés. Thomas Gosselin est une des voix les plus originales de la bande dessinée contemporaine. Chacun de ses livres, qu'il en soit l'auteur complet ou « juste » le scénariste, présente systématiquement un foisonnement d'idées, une érudition et une exigence qui en font des oeuvres à nulles autres pareilles.

ATRABILE Dressing

18 EUR
On aurait sans doute tort de considérer Michael DeForge comme un dessinateur purement de voué au bizarre, un obsédé du glauque et un apôtre du malsain. Certes certes certes, le prodige canadien s'aventure souvent dans des recoins bien sombres, et n'a pas peur de jouer avec les aspects les plus monstrueux de l'être humain ; mais ce qui fait que le travail de DeForge est parfois dérangeant tient moins d'une volonté superficielle de se complaire dans le "trash" que d'une certaine faculté à toucher là où ça fait mal, la ou gît une vérité peu agréable a entendre.Cette vision du monde, parfois peu amène, parvient au lecteur dans une forme sans cesse renouvelée, le trait s'adaptant au sujet et aux ambitions de chaque histoire. DeForge n'est pourtant pas qu'un pur formaliste, et il faut souligner son travail sur la narration, son vrai talent d'écriture et son attachement aux mots. Toutes ces qualités, on les retrouve dans Dressing. A l'image de certains écrivains orfèvres de la nouvelle plutôt que du roman fleuve, DeForge excelle dans les histoires dites courtes, des récits de quelques pages aux situations souvent kafkaîennes, traversées de personnages victimes des circonstances, ignorant jusqu'au bout le pourquoi de leur destin ; des histoires courtes aux décors changeant - Mars, le Po le Nord, une chambre d'hôtel, l'intérieur d'une tête, une jungle emplie d'animaux armes - mais qui disent bien plus qu'il n'y pourrait paraître toutes les blessures et les perversions de âme humaine.

ATRABILE Pendant que le loup n'y est pas

19 EUR
Publié en janvier 2016, Pendant que le loup n'y est pas avait eu son petit succès, séduisant journalistes, libraires et lecteurs, jusqu'à s'épuiser, gentiment mais sûrement, quelques mois plus tard. Chez Atrabile nous avons toujours eu à coeur de faire vivre les livres de notre catalogue sur le long terme, même si les aléas de l'édition font que cela est parfois difficile, voire périlleux. Mais il est enfin temps de donner une nouvelle vie à Pendant que le loup n'y est pas, dans une maquette sensiblement repensée, et à un prix plus modeste. Pour mémoire: Belgique, années 90. Mathilde et Valentine font chacune de leur côté l'apprentissage de la vie à travers une enfance somme toute normale, et qui mélange insouciance et inquiétude, rêves et cauchemars, innocence et cruauté. Mais durant ces années-là, un croquemitaine bien réel, prédateur d'enfants, terrifie la Belgique et alentours. Les deux auteures explorent ici ce qu'il a été de grandir durant cette période, quand les méfaits d'un criminel tristement célèbre et l'inquiétude des parents se heurtent aux rêveries et à la candeur de l'enfance. Peu à peu, inexorablement, l'ambiance devient pesante et la méfiance s'installe, car, les jeunes filles le comprennent, «il y a des enfants qui disparaissent». Le tout est réalisé à «quatre mains» dans un noir et blanc tout en nuances et en rondeur, et qui représente à merveille le trouble de cette période, celle de la lente et parfois difficile sortie de l'enfance.

ATRABILE le secret de la momie

16.3 EUR
Le Secret de la Momie ne se présente comme rien de moins qu'un recueil conséquent regroupant de nombreuses his toires courtes de Jason, parues ici ou là, et où l'auteur fait montre d'un humour absurde passablement réjouissant. On trouvera également en fin de volume toute une série de strips complètement inédits chez nous. S'il existait un panthéon dédié aux auteurs de bande dessinée, Jason aurait sans doute droit à une statue en or massif; en attendant cet avènement, vous pouvez toujours lire ses livre s.Le Secret de la Momie est également le premier volume d'une nouvelle collection chez Atrabile, la collection Fiel, consacrée justement à recueillir des histoires courtes parues ici ou là grave;. Cette collection sera la plus «libre» de notre catalogue, formellement parlant, puisqu'elle s'adaptera aux besoins des histoires recueillies. A suivre dans cette collection: un recueil d'histoires courtes de Frederi k Peeters.

ATRABILE Oleg

18 EUR
« Bon, la dégaine du personnage, on verra plus tard... Pour l'instant je l'imagine vaguement avec ma tête, c'est plus facile... ».Oleg est dessinateur de bande dessinée. Son quotidien, depuis plus de vingt ans, tourne autour de ça: dessiner, raconter. Et tout ceci coule naturellement, jusqu'à maintenant, jusqu'à ces jours récents, où la création semble patiner, où les projets se succèdent mais la conviction n'est plus vraiment là - comme si quelque part, « l'influx était perdu ». Alors Oleg creuse, cherche et réfléchit. Autour d'Oleg, il y le grand et vaste monde, rapide, changeant, moderne, déstabilisant, inexorable. Ermite assumé mais observateur attentif, Oleg est le témoin malgré lui de ce monde en perpétuelles mutations, un monde qui amène son lot d'événements et de surprises, bonnes comme mauvaises. Et puis surtout il y son petit monde à lui: la femme dont il partage la vie depuis deux décennies, et leur fille, en pleine adolescence.Tout juste vingt ans après Pilules bleues, Frederik Peeters se raconte à nouveau mais troque le «je» pour le «il», et, en utilisant cet avatar qu'est Oleg, brouille les pistes et esquive le piège de la trivialité. A travers ces chroniques, tour à tour drôles, incisives, touchantes, voire surprenantes, il lève ainsi (partiellement) le voile sur son métier et son quotidien de dessinateur, et se faisant, pointe nombre de contradictions qui hantent notre époque: ultra-modernité technologique et pensée réactionnaire, culte de la superficialité et quête d'authenticité, surabondance et désarroi.Mais on pourra aussi, tout simplement, lire Oleg comme une belle déclaration d'amour que fait l'auteur à celles qui lui sont le plus proches - et comme un rappel, dépourvu de mièvrerie, que c'est cette force-là qui nous permet de sublimer le banal, et de tenir face à l'adversité.

ATRABILE Mauk

21 EUR
Rita doit bien se rendre à l'évidence : il y a déjà quelqu'un dans ce T1. Les signes sont là, la présence de la «chose» est indéniable, il faut mettre de côté sa raison, et accepter l'existence du plus étrange des ce co-loc: Mauk! Pourtant Mauk n'est pas facile à trouver, sa forme incertaine, sa faculté à se cacher, son mutisme en font - dans un premier temps en tout cas - une créature plutôt discrète. Puis Mauk se met à parler, et à discuter même... Entre le parasite récalcitrant et la jeune architecte, la relation évoluera lentement mais sûrement, de houleuse à plus complice, quand ils se rendront compte de ce qui les lie plutôt que camper sur ce qui les sépare. Avec un sens du rythme et de la narration indéniable, un graphisme tout en rondeur et des couleurs acidulées, Louise Aleksiejew nous offre ici une comédie douce-amère en forme de réflexion sur la solitude et l'amitié, mais aussi sur la puissance de nos rêves - ceux qui hantent nos nuits mais aussi ceux qui nous guident et nous font avancer loin des compromissions et aux plus proches de nos vraies aspirations.

ATRABILE oeuvres vives

9.2 EUR
Re-voilà donc Benny, personnage pathétique et réceptacle des angoisses du monde que Baladi se plaît à malmener depuis plusieurs livres déjà (et ce n'est pas fini). On avait laissé Benny en bien mauvais état à la fin de Manoeuvres. Après avoir été prisonnier de ses pulsions, voilà Benny prisonnier de son corps, incapable de bouger ni de communiquer, de quelque manière que ce soit. Malgré cette posture pour le moins difficile, qui rappellera sans doute quelque chose à certains cinéphiles aguerris, Benny continue sa quête de l'être aimé, une quête qui l'emmènera loin dans les tréfonds de son esprit. Et comme dans tous les voyages, Benny fera de belles rencontres, dont le Fils de Dieu ou encore le Roi de la Pop. et c'est peut-être aussi là que Benny rencontrera enfin l'être aimé. Mais réduit à l'état de conscience pure et plus paumé que jamais, Benny saura-t-il discerner le rêve de la réalité ?

ATRABILE maoeuvres

9.2 EUR
Benny, dont les frasques avaient débuté par Angle Mort pour se poursuivre au fil de Mort disco et de Discoman n'est toujours pas au bout de ses peines. Ce mal qui le taraude, c'est encore et toujours l'amour, dont il a su développer une vision bien à lui... De surprenantes rencontres, d'étranges coïncidences, des fenêtres qui s'ouvrent, des femmes qui apparaissent... Ajoutez à cela une soirée mondaine des plus incongrues. Tout ce mystère ferait presque douter Benny mais à quoi bon : véritable papillon de nuit face à l'ampoule, il ne lui est plus possible de faire preuve de raison alors que des formes arrondies l'appellent. Il suivra donc cette jeune fille en zentaï... mais jusqu'où et à quel prix... Les mésaventures de Benny sont également une occasion pour l'auteur de s'intéresser au monde qui l'entoure, puisque dans Manoeuvres sont abordés en filigrane des thèmes aussi différents que le port du voile ou le droit au logement.

ATRABILE bile noire tome 9

12.2 EUR
pas de description

ATRABILE la fabrique de fanzines par ses ouvriers-mêmes

13.2 EUR
Depuis 2003, La Fabrique de Fanzines et ses ouvriers sillonnent les routes pour porter la bonne parole, celle du fanzinat et du DIY (do it yourself). Armés d'une photocopieuse, de bleus de travail et d'un bon esprit, les ouvriers de la Fabrique (Baladi, Ibn Al Rabin, Andréas Kündig, Yves Levasseur et Benjamin Novello) invitent le public (mais également des auteurs "reconnus") à créer des fanzines, immédiatement reproduits et mis à la disposition de tous.Cette formule, inaugurée lors d'une exposition consacrée à Atrabile au festival de Sierre il y a 8 ans, a remporté un succès inattendu, et la Fabrique continue de se balader aujourd'hui par monts et par vaux, visitant aussi bien des festivals de bande dessinée et des foires du livre que des musées, des bibliothèques ou d'autres lieux plus surprenants. C'est cette expérience que narrent dans cet ouvrage les stakhanovistes de la Fabrique. De ce livre aux pages denses, et souvent très drôles, émane un enthousiasme communicatif.

ATRABILE bile noire tome 7

10.2 EUR
pas de description

ATRABILE le train

13.2 EUR
Le train, composé d’innombrables wagons, roule sans s’arrêter. De temps à autre, retentissent des haut-parleurs des annonces répétitives : de nouveaux wagons vont venir s’ajouter à ceux déjà présents - amenant avec eux leurs lots de nouveaux passagers. Les voyageurs ne semblent pas se soucier de leurs destinations, se questionnent parfois sur le monde extérieur, remettant même en question son existence. Quelque part, une locomotive doit bien tirer le train, mais personne de l’a jamais vue. Pourtant règne ici une étrange ambiance, faite d’abandon et de fatalisme. Dans cet univers clos et en perpétuel mouvement, des gens se croisent, des couples se perdent, avec bien peu de chance de se retrouver…Pour son premier récit d’envergure, Chihoi, auteur hongkongais, s’est librement inspiré d’une nouvelle du poète taiwanais Hung Hung. En fin de volume sera présentée la nouvelle originale de Hung Hung, permettant ainsi une comparaison enrichissante et ludique entre le texte et son adaptation.

ATRABILE dis-moi quelque chose

7.7 EUR
L’histoire est simple et connue. Lui, c’est un jeune poète sans le sou. Elle, c’est la fille d’un acariâtre aisé. Ils s’aiment. Mais le vieux grigou ne l’entend pas de cette oreille-là…En partant d’une formule pour le moins usée, Jason s’amuse et joue avec les limites d’un genre, et nous livre ici une tragique histoire d’amour passablement décalée. Il mélange allégrement les figures imposées d’une bluette lambda aux composantes de son univers insolite, et distille ainsi une atmosphère et des situations tout à la fois loufoques et chargées d’une étrange mélancolie. A travers une narration quasiment dénuée de texte, les quelques rares dialogues apparaissant dans des cases séparées et sur fond noir, Jason rend également un doux hommage au cinéma muet.

ATRABILE Vives voix

12 EUR
Tombé en catatonie, Benny semble au bout du bout du rouleau. Après des années de bonheur avec l'être aimé, le voilà seul, abandonné. Ô Benny, les signes avantcoureurs étaient là : ces appels qui restent sans réponse, ces absences qui s'allongent.Benny en souffre ; pour les amoureux comme pour les chiens, le temps se multiplie par sept. Mais voilà Benny désormais seul, véritable portrait du désespoir amoureux. Un. deux. deux et demi. Impossible de sortir de ce lit ! Et si la solution, pour s'en tirer, c'était la colère ? La même qui gronde dans la rue et qui fait dresser des barrières. Alors, à cause d'un geste dont il ne mesure pas la conséquence (un lancer de brique qui va coûter la vie à sept flics) voilà Benny propulsé icône d'une révolution en cours. La répression est sanglante, tout autant que la révolte, et bientôt ce sont les corps de centaines de Benny Adam qui jonchent le sol. « À partir de là tout est à recommencer, la page est blanche, les cases sont vides. » Sur les 200 pages de Vives Voix, Baladi joue, expérimente et s'amuse, et surtout, dans un tour de passe-passe bluffant, mélange radiographie du désespoir amoureux, commentaire social et réflexion politique. Sacré Benny, sacré Baladi.

ATRABILE Rapide regard

10 EUR
Une vie de chien. Mais non, pas celle de Benny, celle de Diablesse. La chienne. Celle qui a réveillé Marie/Morgane, l'écrivaine de science-fiction, plongée dans un sommeil de plus de deux cents ans. On avait quitté Morgane agonisante au fond d'une grotte dans Douce Nuit; on la retrouve deux siècles pour tard, dernière femme sur Terre dans un environnement post-apocalyptique. Une fille et sa chienne... voilà qui dira quelque chose à certains...Baladi jongle avec les références dans ce nouvel épisode des non-aventures de Benny, et évoque pêle-mêle les sélénites et les petits gris, l'oeil de Râ, la kryptonite, et les relatons entre humains et non-humains.Et Benny dans tout ça ?

ATRABILE le meilleur de la bible ; le crime de guivéa

6.1 EUR
On commence à le savoir: Ibn Al Rabin est un petit mariole. Qui plus est, il n'a peur de rien - on se souvient pour preuve de L'autre fin du monde, ouvrage qui avait fait son petit effet il n'y a pas si longtemps (et dont le premier tirage, certes modeste, ne devrait pas tarder à être épuisé, qui l'eut crû ?). Voilà donc le nouveau projet d'Ibn Al Rabin: des adaptations en bande dessinée de certains passages de la Bible (sic), dans lesquelles on trouvera le texte «original» mis en valeur par le trait incomparable de l'auteur et une mise en couleur qui va en laisser plus d'un sur le carreau. Cette «série» comportera un certain nombre de volumes, d'ailleurs deux autres adaptations sont d'ores et déjà terminées. Ces petits livres hautement indispensables nous vaudront-ils d'être excommuniés ? On l'espère bien...

ATRABILE Big kids

14 EUR
Ça commence presque comme du Perec : des souvenirs qui remontent, une énumération de moments, de gens, de sensations... puis ça vire du côté de Larry Clark quand celui-ci dresse par ses photos le portrait d'une certaine jeunesse. Pour l'adolescent héros de Big Kids, du jour en lendemain, un changement s'opère (on n'en dira pas plus) et soudainement, le goût a une forme, la musique quatre pattes qui vous court sur l'épaule, et plus rien ne ressemble au monde d'hier. Dans ce récit, que l'on pourra lire comme une métaphore de l'adolescence, DeForge réussit à parler avec une acuité rare de cette étrange période où tout se bouscule, cette période qui ressemble à un perpétuel combat et où les victoires sont trop rares, cette période pleine de choix qu'il faut faire et de contradictions qu'il faut démêler. Sous ses dehors un peu trash et expérimentaux, Big Kids est pourtant un formidable hymne à la vie, à l'immanence des choses, à leur beauté, pour autant que l'on se donne la peine de les regarder comme il faut. Big Kids est le nouveau petit miracle d'ingéniosité signé Michael DeForge, l'une des voix les plus singulières et remarquées de la bande dessinée nord-américaine contemporaine.

ATRABILE presque sarajevo

13.2 EUR
C’est durant l’été 1999 que Pierre Wazem, accompagné de Tom Tirabosco, Frederik Peeters et Alex Baladi, se rend à Sarajevo dans le cadre d’un échange culturel. Grand amateur de récits de voyage, Wazem imagine en ramener quelque chose, sans trop savoir quoi. De retour chez lui, Wazem devra se rendre à l’évidence : Sarajevo, il n’y a rien compris ! Loin des clichés inhérents à cette partie de l’Europe, Wazem ramène une image ambiguë et inédite de la capitale bosniaque. Et, au détour d’une rue, un voyage en appelant un autre, l’auteur nous parle de ses errances à travers le monde, ainsi que celles, plus intimes, qui prennent naissance sous son crâne.

ATRABILE pinoche

9.2 EUR
George Epinoche est un artiste, un vrai. Son truc à lui, c’est de créer de petits personnages à base de papier toilette qu’il dispose dans des scènes aux titres aussi pompeux que ridicules.Rien ne saurait le faire dévier de son art, si ce n’est son chat Patty, et surtout un coup de téléphone de l’indésirable Yanni qui va plonger Epinoche dans l’enfer du quotidien qui dérape, et dont il aura bien du mal à s’extraire.Après La force des choses, Graham Annable continue avec Epinoche sur un mode humoristique mais sans doute plus grinçant, grâce entre autres à une galerie de personnages faite de tordus aussi ahuris qu’extravagants.Il montre ainsi sa maîtrise dans le comique de situations, et prouve à quel point son trait dénué d’artifices mais hyper expressif fait mouche à tous les coups.

ATRABILE Lettres d'amour infinies

24.5 EUR
Attention : un livre peut en cacher mille autres !Lettres d'amours infinies, le nouveau livre de Thomas Gosselin, se compose de plusieurs lettres et histoires d'amour, autant de pistes et de récits laissés en suspens, inachevés et donc « infinis ». A travers une narration qui fait la part belle à la forme épistolaire, le livre nous entraîne dans un labyrinthe d'aventures à tiroirs, rempli de divagations sur des univers parallèles et des enquêtes fractales, où se bousculent et se chassent exotisme et quête d'exil, animaux artificiels, centre de tri postal, le tout enchâssé par des forces (orages, frustrations), traversé de motifs (feuillages, cachemire) et d'objets (cicatrices, amphores), dans un jaillissement ininterrompu d'idées, de concepts et de couleurs. De bout en bout, Lettres d'amours infinies offre une lecture aussi déstabilisante qu'excitante, un tour de force narratif bluffant sans réel équivalent - bien que l'on pourrait, sans doute, y trouver des échos à des oeuvres comme Si par une nuit d'hiver un voyageur d'Italo Calvino, Manuscrit trouvé à Saragosse de Jean Potocki ou Les Mille et Une Nuits. Derrière tout ça se cache ce que l'auteur appelle « l'ivresse des débuts incertains », cette ivresse qui nous envahit lors des premiers pas dans une histoire - et que l'on cherche à retenir par des jeux gigognes de tiroirs dans des tiroirs, mais des tiroirs qui, activement incomplets, peuvent être remplis et poursuivis à volonté.

ATRABILE Pilules bleues - nouvelle édition

22 EUR
A travers une histoire simple et des thèmes universels ( l’amour, la mort ), Frederik Peeters nous parle de sa rencontre et de son histoire avec Cati, de ce maudit virus qui va bouleverser la donne, et de toutes les émotions les plus contradictoires qu’il va devoir apprendre à gérer : compassion, pitié, ou amour pur et inaltérable ? Pilules bleues nous propose, sans pathos ni sensationnalisme, de regarder sous un jour rarement ( jamais ? ) abordé le quotidien de la maladie, tout en nous balançant quelques vérités surprenantes et bien senties sur le sujet. Malgré la gravité du thème, Pilules bleues se présente comme une oeuvre remplie de fraîcheur et d’humour.

ATRABILE dérives

16.3 EUR
Les affaires ne sont pas bonnes pour Bouba Boro. Sur son île, avec l'arrivée des gros chalutiers qui viennent de l'autre coté de l'Océan, les temps sont durs pour les petits pêcheurs de la côte. Alors que Bouba rêve d'un quinté gagnant pour changer de vie, tout bascule le jour où il fait naufrage et perd sa barque. Ce mauvais coup du sort aura de nombreuses conséquences : l'inévitable boulot à l'usine, mais aussi la rencontre avec Alain et sa soeur, Teresa. Mais l'ombre des chalutiers plane toujours sur l'horizon du pêcheur... Grâce à un parti pris graphique et des couleurs vaporeuses qui rendent à merveille une atmosphère humide et chaude, l'auteur nous fait partager, avec douceur, ce combat disproportionné qui évoque celui de David contre Goliath, un constat amer sur la mondialisation.

ATRABILE les miettes

18 EUR
Publié originalement en 2001 par nos amis des éditions Drozophile, et presque aussitôt épuisé, Les Miettes est un véritable petit bijou d'humour pur qu'Atrabile se propose de rééditer aujourd'hui. Écrit comme seul pouvait le faire Ibn Al Rabin et dessiné par un Frederik Peeters dans sa période pinceau, Les Miettes reste 13 ans plus tard toujours aussi drôle, et cette histoire de bras-cassés liechtensteinois qui veulent détourner un train n'a rien perdu de son piquant. Voilà donc une nouvelle chance de découvrir une pièce longtemps manquante de l'oeuvre de Frederik Pee-ters et de se régaler gaillardement des dialogues hors pair signés Ibn Al Rabin.Un bref résumé (d'époque) : un baron flanqué d'un comte branque et d'un patchwork de jumeaux, tente de détourner un train en direction de Vaduz, histoire d'oeuvrer fissa pour le renouveau du grand Lichtenstein à coups d'alchimistes. Hélas, ce plan d'une rigueur académique tourne au rotoyon lorsqu'un flûtiste fumé au pastis envoie zinguer le convoi un peu trop à l'ouest. Quelques guerrilleros San-Marinais seront déconfits en passant par une troupe délite achalandée façon fanfare municipale.

ATRABILE Lupus - intégrale

36 EUR
Les précédentes éditions de cette " intégrale " de Lupus étant désormais épuisées, voilà donc une nouvelle chance de découvrir un des titres phare du catalogue atrabilaire, et ce coup-ci dans une maquette passablement repensée et à un prix sensiblement plus bas. Pour rappel : bien avant Aâma et peu après Pilules bleues, Frederik Peeters s'est frotté à la science-fiction avec Lupus, désarçonnant alors certains de ses lecteurs, avant d'en gagner bien d'autres.à travers Lupus, Frederik Peeters va trouver une nouvelle façon d'aborder l'intime, délaissant une certaine forme de naturalisme pour projeter des questionnements qui lui sont chers dans un décor de science-fiction, évoquant tout au long de ces 400 pages certains de ses sujets de prédilection. Pourchassé par les sbires du mystérieux père de Sanaa, jeune femme avec laquelle il cavale à travers l'univers, Lupus n'en finit plus de s'enfuir, mais cette fuite en avant va rapidement prendre la forme d'une quête intérieure dont il ne sortira pas indemne.

ATRABILE Des bâtisseurs

22 EUR
Paru en 2017, sélectionné au Festival d'Angoulême, Des Bâtisseurs n'était plus disponible depuis un bon moment; le voici enfin réimprimé, en parallèle de la sortie du nouveau titre de Yannis La Macchia, Naturellement. Pour rappel: quelque part, dans un monde qui pourrait être le nôtre, dans un environnement dont se dégage quelque chose de sauvage et d'insoumis, des hommes et des femmes s'affairent autour d'étranges constructions. A travers les visions de ces bâtisseurs, se dessinent alors le portrait d'une société, qui, sans doute, a connu le béton, la pollution, l'électronique, avant un changement que l'on devine radical. Mais entre l'homme d'hier et celui d'aujourd'hui semble survivre une même envie, une même nécessité, celle de construire. C'est cette étrange envie, celle de bâtir, de créer, que questionne le livre de Yannis La Macchia, ainsi que la place même de celui qui construit, ce fameux bâtisseur. Le livre brasse et aborde des thèmes et une imagerie qui évoquent des problèmes bien actuels liés à l'écologie, à la mondialisation, au progrès. Des Bâtisseurs est un livre profondément singulier, qui bouscule le lecteur et la notion de récit, qui s'attache à questionner l'idée de création, sa place et son importance dans notre monde; c'est aussi un livre dont l'amour du dessin, de l'acte de dessiner même transparaît à chaque page, par un auteur complètement dévoué à son médium.

ATRABILE La forêt des araignées

16 EUR
On assiste depuis quelques années à un mouvement plutôt intéressant dans la bande dessinée (mais aussi dans la littérature et au cinéma) qui voit des auteurs délaisser les récits réalistes et l'auto-fiction pour se réapproprier certains thèmes et genres qui avaient été comme confisqués par de grosses «machines» commerciales ou des oeuvres formatées et sans imagination. Ainsi, Sascha Hommer, qui après deux récits ouvertement autobiographiques (Quatre Yeux et ... en Chine, tous deux chez Atrabile) nous revient avec La Forêt des araignées, un livre qui baigne ouvertement dans la fantasy et joue avec les codes et poncifs inhérents au genre. C'est bientôt le moment de la chasse pour ceux qui vivent sur les rochers. La chasse les amènera dans la forêt des araignées, à la recherche des Sylvestres, espèce de grosses limaces gluantes qui abritent dans leur mucus les Punkis, principale nourriture du peuple des rochers. Mais la présence des Yeux, démiurges géants et tyranniques, qui ont interdit au petit peuple l'accès à cette réserve de nourriture potentielle, rend la chasse dangereuse. Le seul espoir d'une vie paisible et plus juste serait, comme le prédit la Prophétie, l'avènement du Messager, qui pourrait libérer le peuple des rochers et le porter au-delà de la Grande Muraille, et vers le Royaume des nuages... Univers fantasque et fantastique, dessin tout en rondeur, personnages kawaï et sous-texte politique, La Forêt des araignées est donc une oeuvre hybride, un livre d'auteur mais aussi un récit d'aventure, un ouvrage qui vous transporte ailleurs mais qui refuse également de tout prémâcher et ose faire confiance à l'intelligence, et l'imagination, du lecteur.

ATRABILE les démons de mongol

15.3 EUR
Le livre de Gilad Seliktar présente une journée dans la vie de Mongol, un jeune homme vivant toujours avec son oncle et sa grand-mère. Sans activité définie, Mongol erre ici et là et n’a plus qu’une obsession dans la vie : à quelle heure déposera-t-on le journal aujourd’hui ? Les petits secrets, les gros mensonges, les attentes qu’on ne peut jamais satisfaire, c’est toute la mécanique familiale qui empoisonne la vie de Mongol…Par petites touches, Seliktar révèle progressivement le rapport qu’entretient le personnage titre avec l’aliénation mentale, son obsession à documenter sa propre vie pourtant bien morne, sa cleptomanie sélective, et le tissu de mensonges dans lequel il se retrouve enchevêtré. On trouve ici une peinture brute, sans concession mais touchante de vérité dans ces petites bassesses quotidiennes. Portrait au vitriol d’un jeune adulte dépendant, Les Démons de Mongol met à jour une ambiance douce-amère dans laquelle tout un chacun pourra retrouver un peu de sa part sombre.

ATRABILE bile noire tome 16 - spécial 10 ans

27.4 EUR
Pour ce numéro un peu spécial, Bile noire passe à un format XL ainsi qu'à la couleur. On y retrouvera des gens que l'on connaît bien ici, comme Frederik Peeters, Manuele Fior, Peggy Adam, Pierre Wazem, Baladi, Kaze Dolemite, Elvis Studio, Ibn Al Rabin, Jason, Nicolas Presl, Florent Rupert & Jé rôme Mulot, François Olislaeger, et bien d'autres. On y verra aussi des pages de la québécoise Iris Boudreau, des américains Graham Annable et Anders Nilsen, du coréen Kim Su-bak et de Chihoi d'Hong K ong. Et puis encore : de la bande dessinée abstraite, et une revue dans la revue par Andréas Kündig, avec entre autres Manfred Nascher et Guillaume Long. Osera-t-on encore vous rappeler à quel point l'existence d'une revue comme Bile noire est nécessaire, et qu'elle a permis à bien des auteurs de faire leurs premières armes, ou tout simp lement à ceux-ci d'essayer des choses qu'ils n'auraient pas pu faire ailleursoe

ATRABILE Ô Joséphine !

21 EUR
L'histoire d'amour passionnée entre Napoléon et Josephine - Josephine Baker, donc ; un portrait de l'auteur en marcheur de fond sur les routes d'Irlande ; un "polar" intimiste tout en déconstruction ; une biographie de Leonard Cohen pour le moins fantasque : voilà de quoi est composé le nouveau livre de Jason, que les éditions Atrabile sont heureuses de voir revenir en son giron. On retrouve ici tout ce qui fait le charme de cet auteur unique : un art de la narration consommé, un humour pince-sans-rire dévastateur, des personnages au regard vide qui semblent perpétuellement consommés par une profonde mélancolie... Pas loin de vingt ans (sic) après la publication de son premier livre, Attends... , Jason reste un auteur insaisissable, entièrement dévoué à son art, faisant fi des modes et des tendances, pour offrir, inlassablement, des oeuvres toujours passionnantes et reconnaissables au premier coup d'oeil.

ATRABILE Fin

18 EUR
« Je pourrais être toutes ces choses. Une à la fois ou toutes à la fois. Ce que je ne peux pas être, c’est moi, avec toi » . Anders Nilsen a réalisé Fin durant l’année qui a suivi le décès de sa fiancée, regroupant des pensées sur les derniers moments passés avec elle, mais aussi sur le défi quotidien que représente cette « nouvelle vie », ou encore sur les tourments intérieurs qui le rongent, transformant alors en geste artistique les interrogations multiples et tortueuses qui l’habitent.Si le livre prend parfois la forme d’une discussion avec un mort, c’est pourtant bien avec lui-même que dialogue l’auteur américain, et c’est avec beaucoup de franchise et de clarté qu’il expose ses questions et ses doutes ; des questions qui resteront sans réponse et des doutes que rien ne pourra effacer. Par l’entremise du dessin, qui s’assimile ici à une forme de travail cathartique, s’instaure alors une réflexion sur la vie et la mort, pour, à l’arrivée, célébrer la vie dans son essence la plus simple et la plus pure.Jamais racoleur, toujours d’une grande pudeur, Fin est une oeuvre en tout point unique, une véritable expérience de lecture forte et émouvante, une expérience aussi bien sensorielle qu’intellectuelle. Et comme le souvenir d’une chose vécue, Fin vient se loger profondément dans le cerveau du lecteur, pour y laisser une trace qui ne s’effacera pas de sitôt.

ATRABILE Décris-ravage tome 3 - Décrire la modernité de la terre sainte

16 EUR
Et de trois ! Voilà le troisième volume de cette série au long cours (six volumes de prévu) qui explore, de façon inédite, les relations Occident-Moyen Orient. A la base, Décris-Ravage, c'est une pièce de théâtre de la mouvance " théâtre documentaire " écrite et mise en scène par Adeline Rosenstein ; c'est devenu, avec la complicité de Baladi, une bande dessinée à nulle autre pareille. Dans la forme, la gageure reste de mettre en dessins une pièce de théâtre sans image ; dans le fond, il s'agit de comprendre " comment on en est arrivé là ", en se basant sur divers témoignages, mais aussi des oeuvres littéraires et un vrai travail de recherche historique.Dans ce troisième volume, sous-titré "Décrire la Terre sainte dans sa modernité", on abordera donc, entre autres choses, la guerre de Crimée, la cartographie des territoires, les premières photographies de la Palestine, la construction du fameux " mur ", et celle d'un Kibboutz à travers les témoignages de ses fondateurs... Riche, complexe et stimulant, Décris-Ravage aborde la question de Palestine sans manichéisme ni ornières ; bien plus qu'une simple oeuvre militante, Décris-Ravage est avant tout un objet artistique passionnant et nécessaire.

ATRABILE Aux abois

21 EUR
Procrastination, quand tu nous tiens ! La journée est passée bien trop vite, entre réseaux sociaux, télé, lecture et ressassement, et, à 23 h, alors qu'elle balade son chien Kuma, Jolanda doit se rendre à l'évidence: ce coup-ci c'est foutu, l'examen de maths prévu demain matin va être un massacre. A moins qu'elle ne trouve une bonne excuse pour sécher... comme perdre son chien ? Une nouvelle chance de passer son examen et de réussir son année va alors s'offrir à Jolanda, mais saura-t-elle seulement la saisir... et surtout, bordel, où est passé ce clebs ?Sur une trame fine comme du papier à cigarette, Michael Furler dresse un portrait d'adolescente parmi les plus justes, authentiques, drôles, que l'on a pu lire depuis bien longtemps. Quant à la forme, elle est tout simplement dingue, survoltée, foisonnante, inventive, et participe avec brio à dire toute la confusion et toutes les émotions qui peuvent traverser l'esprit en ébullition d'un adolescent d'aujourd'hui.Michael Furler est un dessinateur et illustrateur suisse ; il travaille régulièrement pour la presse en Suisse et à l'international (Neue Zürcher Zeitung, New York Times, etc.).Aux Abois, émeraude rare et précieuse, est sa première bande dessinée.

ATRABILE Saccage

23 EUR
Frederik Peeters est un animal insaisissable, et comme le prouve son parcours, jamais où on pourrait l'attendre ; Saccage, son nouveau livre, le démontre une fois encore. Saccage, voilà un ouvrage qui défie toute forme de définition, de classification : entre livre d'images et bande dessinée, Saccage dépeint une épopée pleine de tourments, celle d'un homme (prophète ? Héraut de l'apocalypse ?) qui traverse un monde dément, chaotique, baroque, où toute la folie et l'histoire de l'homme semble se télescoper, se mélanger, pour former un magma empli de visions fantasmagoriques, juxtaposant alors écho d'un enfer bien trop terrestre, jeu de références et fresque prémonitoire. Fable d'anticipation, allégorie hallucinée, Saccage se lit comme un poème graphique en forme de constat pour le moins amer et présente un monde en pleine déliquescence, sidérant comme un massacre, effrayant comme un cauchemar mais Saccage est bien plus qu'un délire visuel, c'est une véritable oeuvre coup-de-poing, incroyablement habitée par un artiste au sommet de son art et les dessins sans texte (mais pas «muets«!) de Frederik Peeters donne alors bien plus à lire que nombre de romans ou d'essais. Dans une bibliographie où le changement et le renouvellement font quasiment office de règle, Saccage pousse le bouchon encore un peu plus loin et ce livre unique (carrément !), joyau torturé et incandescent, marquera, à coup sûr, les esprits de tous les lecteurs qui oseront s'y aventurer.

ATRABILE La fille à la moto

22 EUR
Oser s'égarer, oublier les certitudes, lâcher prise, apprécier l'ambiguïté, voilà à quoi vous invite Oji Suzuki quand vous entrez dans ses pages... Oji Suzuki a été durant des années un des piliers de la revue Garo et un des fers de lance du «gekiga». Digne successeur de Yoshiharu Tsuge, Oji Suzuki excelle dans la description d'un Japon interlope, peuplé d'artistes à la dérive souvent fortement alcoolisés, d'asociaux de tout poil et autres laissés pour compte du système, dans des récits qui se lisent comme des poèmes et laissent une grande part d'interprétation au lecteur. Délires éthyliques et beuveries sans fin peuplent donc ce recueil composés de 9 histoires qui sont autant de portraits de marginaux tantôt attachants ou énigmatiques, à l'image de la jeune motarde qui donne son titre au présent ouvrage, des mangakas (dont Suzuki lui-même?) rêveurs et mélancoliques que l'on croise dans plusieurs nouvelles, de Nobuko, disparue mais pas oubliée, ou encore de Nagaguchi, si jeune et déjà paria... Héritier de la Beat Generation et des idéaux contestataires de la fin des années 60, Oji Suzuki a produit une oeuvre aussi poétique que politique dont La Fille à la moto donne un aperçu représentatif. Publié en français un peu furtivement au mitan des années 2000, gageons que La Fille à la moto permettra de faire (re)découvrir le travail unique et personnel d'Oji Suzuki à un plus large public...

ATRABILE par-delà la vallée de Richard

28 EUR
Lyle, Neville, Ellie Ecureuil et Omar l'araignée ont désobéi à Richard et le verdict est sans appel: ils doivent quitter la vallée, sans espoir de retour. En quittant la vallée de Richard et en se dirigeant vers la ville, le petit groupe va faire moult rencontres - bonnes comme mauvaises - alors qu'en parallèle le lecteur en apprendra un peu plus sur le charismatique mais despotique Richard. Sur près de 480 pages, Michael DeForge décrit une étrange odyssée à hauteur d'animaux, et par là même dynamite la bande dessinée animalière. Construit partiellement comme une enquête autour du mystérieux Richard, Par-delà la vallée de Richard décortique et met en lumière, non sans humour, les mécanismes sectaires qui mènent à la manipulation mentale, à l'asservissement et à la perte de liberté. Mais DeForge ne s'arrête pas là, et en confrontant les animaux à la ville, il dresse le portrait des grands centres urbains d'aujourd'hui (et plus particulièrement de Toronto, la ville dans laquelle il vit toujours aujourd'hui) : disparition des commerces de proximité et des lieux culturels, transformation et déshumanisation des quartiers, gentrification galopante, etc. Livre après livre, Michael DeForge construit une oeuvre parmi les plus intrigantes, surprenantes et originales de la bande dessinée contemporaine.

ATRABILE Anna

22 EUR
Anna 1, 2, 3. Dans Anna, Mia Oberländer dresse le portrait de trois générations de femme, toutes prénommées Anna et qui défient toutes, à leur manière, les normes de la société. Des femmes trop libres dans un village bien trop petit, des femmes trop inadaptées aussi, ou tout simplement trop grandes. Avec une belle inventivité formelle, Mia Oberländer raconte ces trois parcours atypiques (et inspirés de l'histoire de sa propre famille) et construit autour de ce particularisme - la taille des femmes de sa famille - un beau récit aux accents sociologiques, s'intéressant aux conflits et incompréhensions intergénérationnelles comme au diktat d'une société dont les dogmes sont si facilement chamboulés. Avec un regard acéré et un humour à l'ironie mordante, soulignant bien des contradictions qui gouvernent nos rapport sociaux, Mia Oberländer témoigne de comment la moindre différence dans un univers passablement normé peut faire dévier des parcours de vie. Mia Oberländer est une jeune dessinatrice allemande vivant à Hambourg.

ATRABILE Saturnine - Très librement inspiré des écrits d'Albert Robida

26 EUR
Un couffin, porté par les vagues du Pacifique, vient s'échouer sur une île. Là, des singes au pelage rouge recueille la toute petite fille et vont alors l'élever comme l'une des leurs. Les années passent, et la jeune fille à la tignasse rousse grandit, consciente quelque part de sa différence. Par un concours de circonstances qui doit autant à l'accident qu'au coup du sort, elle se retrouvera à nouveau portée par les flots, jusqu'à rencontrer un navire, qui sera pour elle une première confrontation avec « les hommes » et la civilisation... C'est en s'intéressant à Tarzan que Baladi va découvrir un prédécesseur français et méconnu au « seigneur de la jungle », à savoir Saturnin Farandoul, créé en 1879 par Albert Robida. Puis c'est en jouant mentalement avec l'idée d'adapter le livre que Baladi aura l'idée de transformer Saturnin en Saturnine et de placer l'action sur l'île aux singes qui servait déjà de décor à son Robinson Suisse. Et tout comme dans Robinson Suisse, Baladi va dans Saturnine multiplier les techniques (crayon, peinture, collage) mais également jouer avec le genre (ici dans tous les sens du terme) pour créer une bande dessinée d'aventure ouvertement politique, qui évoque aussi bien Edgar Rice Burroughs que le Francois Truffaut de L'Enfant sauvage.

ATRABILE le monsieur aux couleurs

19 EUR
Dans les années 90, Luca, Gianni et Paolo font leur premier pas à la découverte de l’autre sexe, dans leur petit patelin de l’Italie du Sud, fantasment à tout va et (re)construisent à leur manière le corps et l’identité féminine, se basant sur des bruits entendus et quelques revues porno. Une soif de stimuli visuels va emme-ner le trio dans une librairie de BD d’occasion. Là, va naître une relation intense et floue entre le libraire et Paolo, le plus petit et le plus fragile des trois enfants. Une relation pleine d’affection et de tendresse. Trop ?… Paolo, orphelin de père, grandit avec la lourde responsabilité de s’occuper d’une mère paraplégique. Il va trouver chez le libraire une figure paternelle, pleine d’attentions, qui lui permettra, grâce aux images, aux couleurs, de voir le monde d’une manière différente. Ainsi va naître une relation intime et mystérieuse, entre désir et peur, entre responsabilité et attraction, entre adulte et enfant.Comme un équilibriste, Roberto La Forgia marche sur une corde tendue tout au long des 160 pages, et traite avec délicatesse et intelligence, un sujet difficile et complexe. S’il ne cède jamais aux sirènes du manichéisme, c’est qu’il possède l’un des plus beaux talents : celui de ne pas tout dire, de ne pas tout montrer, ainsi que celui de faire confiance à ses lecteurs. Un premier livre drôle et extrêmement émouvant.

ATRABILE Naturellement

30 EUR
Les médias en font leurs choux gras: un mystérieux virus informatique, défiant toute logique, se transmettrait aux humains avec un résultat aussi morbide qu'ahurissant. Pourtant la vie continue, et si le virus questionne, ils n'empêchent pas une certaine communauté d'avancer - cette communauté, que Yannis La Macchia scrute à la loupe dans Naturellement, tente de s'organiser le plus horizontalement possible, et malgré le côté pour le moins disparate de ses membres, malgré les tensions, les dissensions et les incompréhensions, essaye d'oeuvrer en accord avec ses principes et son éthique.On connaît depuis Des Bâtisseurs l'intérêt que porte Yannis La Macchia à une certaine forme de mécanisme social, celle qui régit les groupes, qui définit le vivre ensemble. Dans Naturellement, ce que semble questionner plus spécifiquement l'auteur, c'est la portée de l'idéologie mais surtout ses limites, et comment il faut savoir composer avec des petites trahisons, et jongler avec les paradoxes. C'est aussi le rapport entre l'humain et la nature qu'explore l'auteur ici, un rapport ambivalent, ambigu, nourrit tantôt par des fantasmes, tantôt par une réalité dénuée de morale.Naturellement bénéficiera d'une double sortie: une version papier chez Atrabile et une version numérique chez RVB mais attention! les deux éditions seront évidemment proches mais pas identiques, certains événements apparaissant dans une mouture et pas dans l'autre (et vice versa), et le format ainsi que la mise en page étant complètement pensés et travaillés pour chaque support.

ATRABILE Avec style

28 EUR
Bendik Kaltenborn est un insatiable pourfendeur de la bêtise humaine, surtout quand elle se pare d'une cravate voyante, qu'elle débite des calembours vaseux à la chaîne et qu'elle sent un peu la mauvaise bière. Bendik Kaltenborn traque donc sans relâche ce qui rend l'homo sapiens si insupportable et énervant, son incroyable inclinaison à faire le mauvais choix, à se vautrer dans le pathétique, à se complaire dans l'erreur. Il réalise le tout avec une virtuosité insolente, une aisance graphique aussi bien dans le bon que le mauvais goût; tant de qualités qui ont permis à ses dessins de voyager et d'être publiés aux quatre coins du monde.On le sait depuis son précédent livre, Bendik Kaltenborn vous veut du bien, et ce nouveau recueil affirme un peu plus le style unique de Kaltenborn, mélange rare d'humour absurde et d'un dessin allant d'une sophistication pleine de classe au dépouillement le plus total.Et Jim Woodring de rajouter : « J'ai hurlé de rire en lisant les histoires de Kaltenborn, grâce à son utilisation des mots, et au jeu de ses personnages. J'adore son travail ! »

ATRABILE Hyper loto espace

25 EUR
Bienvenue sur Gräkzörk! Ici les armes sont obligatoires, la nature hostile, les meurtriers légions, et le danger omniprésent. C'est sur cette planète pleine de surprises que débarque un agent du Loto Cosmique, avec une mission qui paraît pour le moins simple: remettre au vainqueur du Super Loto une mallette contenant un gain de 100 millions d'unités. Mais évidemment, rien ne va se passer comme prévu...C'est avec une belle dextérité que Matis Monvoisin et Arnaud Rouesnel jonglent avec certains poncifs liés à la science-fiction - robots géants, créatures monstrueuses, voyage intergalactique, prophétie apocalyptique - pour créer un univers aussi cohérent que loufoque, dans un récit sans temps mort et plein de malice. Bien plus qu'une simple parodie, et au-delà de son humour ravageur, Hyper Loto Espace séduit aussi par son approche formelle, multitpliant aussi bien les techniques (acrylique, crayon, feutre) que les pistes narratives, et montrant une envie évidente de la part des auteurs d'explorer tout le potentiel qu'offre la bande dessinée.Un premier livre, et déjà une belle réussite !

ATRABILE L'envol

30 EUR
Disons-le comme on le pense: la publication du travail de Kuniko Tsurita, complètement inédit en français, est un événement en soi, aussi bien pour ses qualités intrinsèques que pour sa valeur patrimoniale. L'Envol présente sur 496 pages un panorama, si ce n'est complet, en tout cas très représentatif de l'oeuvre de Kuniko Tsurita, et la trentaine d'histoires qui composent ce recueil montrent ainsi l'évolution d'une artiste au parcours et au profil atypiques, et dont le travail, profondément ancré dans son époque, se rattache en grande partie au mouvement du gekiga. Réalisées entre 1965 et 1981, ces histoires (plus ou moins) courtes dessinent aussi en creux le portrait d'une artiste en prise directe avec son époque; des histoires de science-fiction en vogue dans les années 60 à des récits aux accents autobiographiques, de moments plus expérimentaux et poétiques aux interrogations franchement politiques et féministes, L'Envol nous permet de découvrir une des voix les plus singulières, et attachantes, du manga d'auteur. Souvent présentée comme étant «la première femme à avoir été publiée dans Garo» (revue de bande dessinée d'avant-garde aujourd'hui défunte, et ayant publié des auteurs majeurs comme Yoshiharu Tsuge, Shigeru Mizuki, Yoshihiro Tastumi, Sanpei Shirato, etc.) Kuniko Tsurita livrera hélas une oeuvre qui s'étalera tout juste sur une quinzaine d'années.Publiée précocement dès l'âge de 18 ans déjà, Kuniko Tsurita décède prématurément en 1985, à 37 ans.

ATRABILE la conversion

26 EUR
Kurt Koller retourne dans le village de son enfance en vue d'écrire un article sur l'étalement urbain galopant. Durant son voyage, il va se souvenir, d'une expérience marquante vécue alors qu'il n'a que 14 ans. Il est alors éperdument amoureux de Patrizia. Tous deux habitent un petit village, au fin fond de la Suisse. Par amour, il la suit dans le groupe biblique du Pasteur Obrist, qui sait fidéliser ses ouailles grâce à des méthodes douteuses. Kurt s'éloigne alors de plus en plus de sa famille, au plus grand dam de ses parents. Avant qu'il ne puisse décider s'il quitte le groupe biblique ou s'il doit rester pour Patrizia, un nouvel événement va venir bouleverser sa vie... Matthias Gnehm, qui semble avoir mis beaucoup de lui-même dans ce livre, aborde en parallèle deux sujets : d'un côté, l'emprise que peut avoir la religion, et les abus qui peuvent en découler ; et de l'autre, en filigrane, le phénomène insidieux de l'étalement urbain, qui voit l'irrémédiable implantation d'édifices dans un paysage naturel. Le tout forme une oeuvre poignante, un grand roman graphique, d'une grande finesse dans sa description des rouages mentaux qui peuvent faire glisser un esprit influençable dans l'aveuglement le plus total, à la lisière de la folie. Le tout forme une oeuvre poignante, d'une grande finesse dans sa description des rouages mentaux qui peuvent faire glisser un esprit influençable dans l'aveuglement le plus total, à la lisière de la folie.

ATRABILE Celestia

30 EUR
Celestia, désormais coupée du continent, est devenue un étrange ghetto, un repère pour de nombreux criminels et autres marginaux, mais également un refuge pour un groupe de jeunes télépathes. Les événements vont pousser deux d'entre eux, Dora et Pierrot, à fuir l'île pour rejoindre le continent; là, ils vont découvrir un monde en pleine métamorphose, un monde où les adultes, prisonniers de leurs propres forteresses, restent les gardiens de «l'ancien monde», et où une nouvelle génération pourrait guider la société vers une nouvelle humanité. Récit spéculatif ouvertement ancré dans la science-fiction, Celestia poursuit une réflexion entamée par l'auteur dans L'Entrevue (Futuropolis), une réflexion sur le futur de l'être humain, sur sa possible évolution en tant qu'espèce, comme sur les prochains défis auxquels il sera confronté dans un avenir plus ou moins proche. Près de dix ans après Cinq mille kilomètres par seconde (Prix du meilleur album au FIBD d'Angoulême en 2011, traduit depuis dans une quinzaine de langues) Manuele Fior revient chez Atrabile et nous offre son oeuvre la plus ambitieuse à ce jour, et sans aucun doute la plus aboutie.

ATRABILE heureux qui comme

27 EUR
Heureux qui comme pourrait faire figure de cassure dans le parcours artistique de Nicolas Presl, puisqu'il délaisse pour l'occasion le noir et blanc pour un travail sur la et en couleur, original et de toute beauté.Heureux qui comme est également le premier livre de N. Presl à se dérouler dans le présent - mais l'on retrouve néanmoins dans ce nouvel ouvrage son intérêt pour les grands thèmes qui nourrissent l'Histoire de l'homme. Ici, l'auteur s'intéresse plus particulièrement aux relations tout à la fois passionnées et tumultueuses qui lient l'Afrique noire et l'Occident, à travers le parcours de deux êtres qu'à première vue tout oppose, et qui, contre toute attente, finiront pas se croiser. D'un côté, on suit l'envoyé d'une firme industrielle tentant d'amadouer une population locale pour mieux pouvoir la spolier. Sûr de son bon droit, enfermé dans sa bulle dorée et ses certitudes, il ne verra que trop tard la colère qui gronde.De l'autre, les premiers pas d'une jeune femme, sans doute trop naïve et fragile, dans un endroit fantasmé, idéalisé, des premiers pas qui vont la laisser décontenancée et chancelante...Ces deux êtres, tout aussi inadaptés l'un que l'autre aux situations qu'ils traversent, semblent incapables d'un regard objectif, distancié, et de ce manque de recul, mâtiné d'un certain paternalisme, de cette vision tronquée d'un monde qu'ils ne comprennent pas, ne naîtront alors qu'erreurs, faux pas et occasions manquées.Un nouveau volume dans une bibliographie sans faute, alliant allègrement force narrative et beauté graphique.

ATRABILE Ermite

23 EUR
Loin d'une société vieillissante dans laquelle les enfants sont devenus des curiosités, un ermite vit retiré dans la forêt. Sa tête divisée par de violents conflits, il est à la recherche de son véritable for intérieur. Sans passion, il travaille pour une entreprise de pompes funèbres, auprès de laquelle des seniors las de vivre peuvent réserver leur dernier voyage et ainsi expérimenter la plus belle des morts. La rencontre avec un petit garçon impétueux, fuyant ses tuteurs, va venir perturber l'isolement de l'ermite. Devra-t-il finalement se décider pour l'une des deux moitiés de sa tête ?

ATRABILE ...en Chine

19 EUR
Avec ses 14 millions d'habitants, Chengdu, capitale de la province du Sichuan, est une ville en plein essor, une mégalopole qui s'est développée d'une manière un peu folle, dans tous les sens et toutes les directions. Portée par une forte croissance économique et une certaine propension à la mégalomanie, la ville arbore les tares de ces endroits qui ont grandi trop vite et sans limites : trafic étouffant, pollution, laissés pour compte... Sascha Hommer y a passé plusieurs mois en 2011 et c'est ce temps passé là-bas qui forme la matière première de ... En Chine. Sans jugement, mais avec une certaine candeur et un flegme salvateur, Sascha décrit son quotidien loin de son Allemagne natale, où la quête d'un appartement devient une odyssée absurde et pleine de surprises, et où chaque rencontre, chaque discussion peut potentiellement se transformer en un grand moment d'incompréhension (mutuelle) aux dialogues parfois surréalistes. Pour autant, ...En Chine est moins une critique de la Chine moderne que d'un capitalisme sauvage et ravageur ; porté par un humour pince-sansrire, ...En Chine se lit alors comme un voyage au coeur d'une folie ordinaire et belle et bien universelle.

ATRABILE Les jardins de Babylone

29 EUR
La Terre paraît bien loin, vue de la Lune, et bien paisible. On n'y distingue pas les longs pipelines qui strient des sols arides et transportent son bien le plus précieux ; on ne devine pas la sécheresse qui sévit ni les malheurs qu'elle engendre ; on n'y entend pas les plaintes des moins fortunés, ni l'oppression que ces derniers subissent, même si la colère gronde, et enfle, inexorablement. Sur la Lune, on ne souffre pas de tout ça, même si on reste tributaire de la Terre et de son eau, que l'on fait importer dans d'énormes containers volants.Il faut aussi, bien sûr, être plus riches et plus puissants que le reste de l'humanité pour mériter cette place de choix sur ce triste satellite, devenu refuge de l'élite mondiale. Politique et poétique, Les Jardins de Babylone use d'une narration à plusieurs voix, où de plus courts chapitres viennent s'enchâsser dans un récit plus grand et plus tortueux. Nicolas Presl dresse alors le portrait d'une humanité minée par ses inégalités et par l'arrogance d'une minorité qui s'arroge tous les droits, même si avidité et égoïsme semblent se retrouver dans toutes les couches de cette société en péril.Entre fable prémonitoire et pur récit de science-fiction, Les Jardins de Babylone refuse tout manichéisme et empoigne à bras-le-corps la complexité du monde et des sentiments humains - et si le constat peut paraître parfois un peu sombre il n'est, heureusement, pas complètement dénué d'espoir, ni d'humour.

ATRABILE le meilleur de la bible ; sichem et dina

6.1 EUR
Jacob et tous ses gens viennent à camper près de la ville de Sichem où règne le roi Hamor dont le fils possède le même nom que la ville, ce qui est déjà signe que quelque chose ne va pas. Justement, Sichem, pris d'un besoin subit, enlève et viole Dina, fille de Jacob, puis, une fois le forfait consommé, s'en éprend et l'exige en mariage.S'ensuit un ballet diplomatico-guerrier où tout finit par un de ces massacres sans lesquels l'Ancien Testament ne serait pas ce qu'il est, à savoir un formidable socle pour civilisations. Suite de l'adaptation du Meilleur de la Bible par Ibn al Rabin qui nous convainc de l'universalité non seulement du texte mais également des feutres aux couleurs hurlantes.

ATRABILE tabloïd

6.1 EUR
Sans moralisme ni démagogie, Baladi nous propose ici une courte histoire sur l’influence fortuite que peut avoir cette étrange invention de l’homme moderne : la presse people ! Tout commence lorsque l’auteur découvre sur un banc public un exemplaire de « Star People ». La lecture du magazine va d’abord provoquer chez lui une profonde consternation, puis un fou-rire bien naturel, pour enfin aller torturer notre protagoniste au plus profond de son sommeil. C’est alors que vont lui apparaître en rêve les héros de ses lectures dans de bien étranges situations…Un récit onirique et corrosif qui ne risque pas d’avoir un bon article dans « Gala ». Mince.

ATRABILE Plus ou moins... l'hiver

14.5 EUR
C'est avec beaucoup de plaisir et même une certaine émotion que l'on retrouve Véra, Marie, Célestino, Sylvie et les autres dans Plus ou Moins... L'Hiver, quatrième et dernier volume de cette « série » initiée il y a plus de dix ans ! Et malgré les années qui séparent ce volume du précédent, dès les premières pages, les premières cases, les premières bulles, la magie opère et les retrouvailles se font tout naturellement. Les situations concoctées par l'auteure n'ont rien perdu de leur mordant, à l'image de ces premières pages où deux vieilles nourrissent les pigeons à la strychnine. Le virage vers le fantastique amorcé dans Plus ou moins... L'Automne devient ici plus évident, comme le sort de Véra, laissée mal en point, le confirmera. Marie, toujours en Guadeloupe, se retrouvera elle aussi confrontée à des événements étranges liés à certaines croyances locales... Zigzaguant perpétuellement dans son récit entre drame et comédie, Peggy Adam questionne avec toujours autant de pertinence la place de la femme dans notre société en ce début de XXIe siècle, et plus précisément les limites de sa liberté et la violence qui régit souvent son rapport au monde. On vous le promet : les lecteurs patients de Peggy Adam ne seront pas déçus !

ATRABILE dormez-vous ?

12.2 EUR
Bien malin qui saura dire qui a fait quoi dans cet ouvrage atypique, tout à la fois brûlot politique et délire non-sensique, et conçu entièrement à quatre mains, aussi bien pour le texte que pour le dessin. Bien difficile également d’en résumer la « trame », tant celle-ci se trouve truffée de changements de direction et rebondissements en tout genre. Deux personnages bien mystérieux décident de se rendre au « bal », mais doivent d’abord pour cela gravir un escalier apparemment sans fin, où ils croiseront moult dangers, dont des terroristes en ascenseur, une belle amnésique, des sliopis mangeurs de chair et, en special guest star onirique, le petit Jésus…

ATRABILE frankenstein encore et toujours

14.8 EUR
Tout commence avec un vieux livre abîmé trouvé au fond d’un carton : un exemplaire rafistolé et maculé du Frankenstein de Mary Shelley. Tout en se promenant dans les rues de la ville, Eva et « la Petite » se racontent l’ouvrage, le replaçant ainsi dans son contexte d’origine et levant le voile sur certains des aspects méconnus du roman. Mais l’apparition du livre va agir comme un curieux révélateur sur les deux jeunes femmes, qui vont être mises malgré elles face à leurs doutes et leurs angoisses les plus profondes. D’un côté, Eva va se plonger dans un long rêve où elle va côtoyer la créature et disserter avec elle de la place de tout un chacun en ce monde. De l’autre, « la Petite » va se retrouver submergée par des souvenirs douloureux… des souvenirs qui révéleront comment elle aussi est devenue un « monstre »…

ATRABILE Dévasté

14 EUR
Dans un village ravagé par la maladie règne une ambiance de fin du monde ; comme dans une procession morbide, les habitants défilent, brûlant les cadavres de leurs proches, de leurs parents, de leurs enfants. On croise parfois l'ombre d'un médecin masqué et tout de noir vêtu, dont l'apparition fugace ne peut être porteur de bonnes nouvelles. Violent, torturé, mais pas dénué d'espoir, Dévasté est une plongée sans concession dans une terre ravagée par la maladie et la mort, durant un Moyen Âge obscur où l'homme n'entrevoit le salut quand dans les bras d'un dieu qui semble l'avoir abandonné.Julia Gfrörer y suit plus particulièrement les pas d'Agnès, jeune veuve miraculée et prête malgré tout à entretenir une lueur d'espoir et d'amour dans un monde à l'agonie - comme si le réconfort, l'oubli, voire le salut, se cachait dans une étreinte passionnée, qui pourrait être la dernière.Ouvertement nourrie d'influences gothiques et romantiques, cette évocation saisissante d'une période sombre et mortifère est portée par un dessin tout en hachures et une prose fine et délicate, dans une ambiance qui confine parfois au fantastique. Dévasté est la première traduction en français d'une auteure américaine dont le travail est, assurément, à suivre.

ATRABILE La mécanique du sage

15 EUR
Edimbourg, début du XXe siècle. Charles Hamilton a tout pour être heureux: un confort financier qui le met à l'abri du besoin, des nuits bien remplies et des journées oisives juste ce qu'il faut. Et pourtant, après la fête, c'est la descente. Victime de troubles de l'humeur, de hauts et de bas, Charles Hamilton se sent en alternance. Déçu par l'amour, Charles est néanmoins père d'une petite Sophia, mais ne voit pas là de quoi combler ce vide existentiel qui l'habite. Ce qu'il lui faudrait c'est un exemple - un maître, un sage, là, au fond de son jardin. En s'inspirant de l'histoire (réelle) de Charles Hamilton et de son « ermite ornemental », Gabrielle Piquet traque des maux bien modernes - recherche d'un bien-être perpétuel, positivisme à tout crin - et nous interroge sur cette dictature du bonheur qui voudrait éradiquer de nos vies toute forme d'aspérité, comme si la vie ne pouvait, ne devait être que réjouissance et béatitude. On retrouve dans La Mécanique du Sage toutes les qualités qui faisaient déjà le charme de La Nuit du Misothrope: un dessin aux influences retro tout en élégance, une écriture mélodieuse d'une grande finesse, avec en prime une touche d'ironie et un humour pince-sans-rire du plus bel effet.

ATRABILE le meilleur de la Bible ; le Roi Saül

8.2 EUR
On commence à le savoir : Ibn Al Rabin est un petit mariole. Qui plus est, il n’a peur de rien - on se souvient pour preuve de L’autre fin du monde, ouvrage qui avait fait son petit effet il n’y a pas si longtemps. Voilà donc le nouveau projet d’Ibn Al Rabin : des adaptations en bande dessinée de certains passages de la Bible ( sic ), dans lequel on trouvera le texte « original » mis en valeur par le trait incomparable de l’auteur et une mise en couleur qui va en laisser plus d’un sur le carreau. Cette « série » comportera un certain nombre de volumes, d’ailleurs deux autres adaptations sont d’ores et déjà terminées. Ces petits livres hautement indispensables nous vaudront-ils d’être excommuniés ?On l’espère bien…

ATRABILE Voix douce

8 EUR
Pauvre Benny, livré à lui-même dans un monde où il n'y a plus... que lui ? Alors que Benny émerge d'un étrange sarcophage, il doit faire face à la plus terrible des vérités : il est l'unique survivant, le dernier homme sur Terre. Logique imparable :Si Benny est le dernier homme sur terre, il doit bien y avoir une dernière femme...Non ? Benny semble prendre la situation pas trop mal, ne se laisse pas abattre et rapidement s'organise, se régale (seul) de mets succulents, et s'enivre (seul) avec les meilleurs crus disponibles. Mais cher Benny, cela vaut-il la peine s'il n'y a personne pour partager tout ça ? L'âme soeur finira-t-elle par montrer le bout de son nez ?Plus confus que jamais, mais toujours aussi obsédé, Benny, néanmoins bien patient, alors que les mois et les années s'écoulent, et s'écoulent... Passé, présent, futur, Benny semble bien condamné à répéter les mêmes et inexorables erreurs jusqu'à la chute qui, ici, en rappellera d'autres - tout en ouvrant la porte sur de nouveaux mystères. Les non-aventures de Benny, c'est un peu la comtesse de Ségur explosée au MDMA - non, en fait ça n'a rien à voir.

ATRABILE plus ou moins...l'automne

14.8 EUR
L’automne, c’est la période où l’on se remet de ses émotions estivales. C’est aussi le temps pour fêter les morts – du Mexique à la Guadeloupe, en passant par la France… On y verra Marie et Josie opérer un retour aux sources plein de surprises, pendant que Vera devra faire face aux fantômes du passé… Alors que Le Printemps et L’Eté fleuraient bon le vécu, L’Automne prend un tour plus fantastique en plongeant allégrement dans l’étrange et en faisant la part belle à l’onirisme. Mais Peggy Adam n’oublie pas pour autant la réalité, et les relations homme-femme ( et leurs variantes ) restent au coeur de ses préoccupations. On verra également un peu mieux quels fils lient certains de ces personnages à ceux de Luchadoras…

ATRABILE des morts et des vivants

7.7 EUR
Que donnerait un film de zombies tourné à l'époque du cinéma muet ? C'est bien à cette q uestion que répond Jason dans Des morts et des vivants.Sur le même mode narratif que Dis-moi quelque chose, l'auteur distille une love story désespérée sur fond de morts-vivants mangeurs de chair, le tout traité comme une comédie de Buster Keaton !S'il existait un panthéon dédié aux auteurs de bande dessinée, Jason aurait sans doute droit à une statue en or massif; en attendant cet avènement, vous pouvez toujours lire ses livres.

ATRABILE la valise

13.2 EUR
Dans cette valise, synonyme de départ, on trouvera un couple qui se déchire, des nounours libidineux, un cactus qui parle, le tout mêlé à d’hallucinantes séquences oniriques.Nadia Raviscioni se livre ici, avec un humour mordant et des dialogues cinglants, à l’autopsie d’une séparation. Point de pathos superflu donc, juste une vision authentique et personnelle de ce qui fait la vie, l’amour et le reste.

ATRABILE mort disco

6.1 EUR
Benny, ami de la vie mais ennemi de lui-même, est dans l'embarras. La femme dont il partageait la vie l'a quitté, à moins que ce ne soit le contraire. D'une manière ou d'une autre, cette solitude nouvelle le rend triste. Il broie du noir durant de blanches nuits. Il est capable du pire, pas du meilleur. Après Angle mort, Benny est de retour pour de nouvelles non-aventures érotico-dépressives. Préparez vos mouchoirs.

ATRABILE promenade(s)

13.2 EUR
Recueil de certaines «Promenade» parues dans des numéros épars de Bile Noire, «Promenade(s)» les présentent ici dans des versions entièrement redessinées, le tout augmenté par une majorité de pages inédites. Entre une visite chez sa mère et une autre chez son pater, une étrange discussion avec un pingouin hybride et des souvenirs de cuite homériques, Wazem trace le portrait de ce «p'tit personnage au nez pointu» et de son entourage, et nous propose ainsi son oeuvre la plus «personnelle». Plusieurs petits épisodes qui forment à l'arrivée une longue promenade introspective dans la vie de l'auteur, un voyage intimiste baigné d'humour et de poésie, «un itinéraire nonchalant et hasardeux avec un fil conducteur tout simple comme une légère ossature».

ATRABILE les fabuleuses chroniques d'une souris taciturne

26 EUR
Timide et introverti, le jeune personnage principal de Les fabuleuses chroniques d'une souris taciturne l'est assurément. Et le fait de déménager seul avec son père, récemment séparé de sa mère, dans un nouveau coin de campagne, inconnu et potentiellement plein de menaces, ne va pas arranger les choses. Surtout quand on a facilement peur et beaucoup d'imagination...

ATRABILE Art brut et bande dessinée

35 EUR
La Collection de l’Art brut à Lausanne propose du 16 septembre 2022 à fin février 2023 une belle exposition sur le thème « art brut et bande dessinée ». Cette exposition, dont le commissariat a été confié à Erwin Dejasse, aura comme volonté de souligner les liens intimes entre écriture et image dans les œuvres d’art brut, en rassemblant divers travaux qui s’apparentent d’une façon ou d’une autre à la bande dessinée. Pour accompagner cette exposition, un catalogue regroupant environ 150 illustrations couleurs par une trentaine d’artistes sera publié grâce à une collaboration inédite entre la Collection de l’Art Brut et les éditions Atrabile.«Tout semble à priori séparer l’Art Brut de la bande dessinée. D’un côté, des réalisations généralement produites à l’abri des regards extérieurs et, de l’autre, une forme de création que l’on associe souvent à ses héros les plus populaires, icônes d’une culture de masse déclinées sur de multiples supports.Pourtant, de nombreux créateurs d’Art Brut se sont emparés de l’imagerie et des codes de la bande dessinée, les ont remodelés sans vergogne pour les intégrer à leurs imaginaires propres. Les liens entre ces deux domaines d’expression sont en réalité riches et multiples ; tous deux partagent bien des traits communs qui les invitent à dialoguer. Alors que l’art du XXe siècle s’est largement émancipé du narratif au profit de recherches formelles ou de démarches conceptuelles, d’innombrables œuvres d’Art Brut montrent avec éloquence que les images conservent toute leur capacité à produire des récits. D’autre part, bande dessinée et Art Brut, ont aussi la particularité de briser la frontière instituée entre le visible et le lisible – le dessin se lit et le texte se regarde – tout en convoquant une hétérogénéité de signes : onomatopées, bulles, collages ou pictogrammes.»(Texte issu d’une présentation de l’exposition par la Collection de l’Art brut de Lausanne.)Avec des œuvres de Denis Boudouard, Luigi Brunetti, Wouter Coumou, Henry Darger, Hein Dingemans, Karl Frans Drenthe, Johann Fischer, Alfons Frenkl, Michael Golz, Tomoyuki Hirano, Vojislav Jakić, Frank Johnson, Daniel Johnston, Jim Kaliski, Johann Korec, Katsutoshi Kuroda, Gérard Lattier, Jean Leclercq, Pascal Leyder, Jean-Jacques Liabeuf, Andreas Maus, Peter Mikolajewski, Yuichi Nishida, Aldo Piromalli, Luciana Rossi, Jean-Marie Roussillon, Gustav Sievers, Kanako Tayu, Dominique Théate, Alfred Trouvé, Oskar Voll, Clemens Wild.

ATRABILE Un monde en pleine mutation

19 EUR
C'est au fond d'une librairie spécialisée en bande dessinée que se rencontrent et retrouvent Patou, Rictus et Nour, trois adolescents joints par leur amour du dessin et leur envie de pratiquer. Là, Nabil, le libraire, va laisser les trois jeunes installer leur petit atelier (sous la forme d'une table dans la cour) et même les encourager, leur donnant parfois, comme un professeur improvisé, des exercices à réaliser. Nabil est un libraire au profil atypique : devenu gérant de la librairie un peu par hasard, il a néanmoins des idées et des principes bien arrêtés sur la bande dessinée, comme par exemple, ne pas vendre de Tintin... Le paysage, c'est celui d'une petite ville anonyme, durant l'été 1994, alors que monte, lentement mais sûrement, un mouvement plus exigeant dans le monde de la bande dessinée. Quant aux ados, entre celui qui rêve d'être professionnel, le dilettante éclairé et l'artiste douée, on devine déjà, dans les discussions, les ambitions, mais aussi les confessions, des destins qui risquent d'être passablement divergents.Un monde en pleine mutation, c'est une déclaration d'amour discrète mais sincère à la bande dessinée, et plus spécifiquement au diy et au monde du fanzine ; mais c'est aussi un roman («graphique») d'apprentissage où le fond et la forme se mélangent de façon ludique et réjouissante.Peu d'auteurs peuvent se targuer d'avoir une bibliographie aussi hétéroclite et fournie que Baladi; après pas moins de trente ans d'activité, l'auteur arrive encore (et toujours) à nous surprendre, et nous toucher.

ATRABILE le char de fer

17.3 EUR
Le Char de Fer est l’adaptation d’un classique de la littérature policière norvégienne, écrit par Stein Riverton au début du XXe siècle. Jason s’éloigne pour l’occasion de ses récits muets, et nous propose ici un polar à l’ancienne, avec crimes mystérieux et retournements de situation, mais mâtiné d’une certaine poésie et d’un climat d’étrangeté envoûtant. On pourrait bien sûr évoquer, pour l’ambiance, certains écrits d’Edgar Allan Poe, et également, pourquoi pas, La Règle du Jeu de Jean Renoir, ou encore Le Limier d’Anthony Shaffer…Qui a tué Blinde, le garde forestier ? Que dissimulent M. Gjaernes et son majordome ? Et ce char de fer, dont les grincements nocturnes annoncent le pire, existe-t-il seulement ? Un écrivain à succès et un détective sauront-ils résoudre cette affaire ?

ATRABILE De la chevalerie

18 EUR
« Singulier », « brillant », « une merveille », « drôle et cruel », « une relecture historique irrévérencieuse », voilà quelques-uns des qualificatifs et commentaires qui ont suivi la sortie de De la Chevalerie. Dix-huit mois après sa sortie, voilà le premier tirage épuisé... Dommage ! Atrabile propose donc une nouvelle édition du premier livre de Juliette Mancini (instigatrice du fanzine Bien, Monsieur) , en le basculant dans la collection « Bile blanche », lui conférant ainsi une fabrication sans doute moins fragile. De la Chevalerie nous emmène dans un Moyen Âge fantasmé où les hommes chassent les autruches à dos de cochons, un Moyen Âge qui est le théâtre ininterrompu de conflits entre le riche et le pauvre, l'homme et la femme, le seigneur et le gueux... On sent bien que Juliette Mancini est portée par une belle envie d'en découdre avec le monde qui l'entoure et plus particulièrement avec cette bonne vieille société patriarcale dont on a tant de mal à sortir mais De la Chevalerie est bien plus qu'une oeuvre à thèse ou qu'un pur défouloir, c'est avant tout une superbe bande dessinée bourrée d'humour et pleine d'inventivité. Et c'est avec une désinvolture qui n'est qu'apparente que la jeune auteure saisit à bras le corps son médium, jouant avec la forme, se débarrassant des cases ou les multipliant sur d'autres pages et questionnant, in fine, ce que l'on peut considérer de si chevaleresque chez tous ces « chevaliers ».

ATRABILE la queue du loup

16 EUR
Elga, jeune orpheline, vit dans un environnement pour le moins austère. Recueillie par un curé et sa bonne, au sein d'une campagne que l'on devine pauvre, elle fréquente un peu Fucsio, enfant turbulent qui travaille, déjà, dans la mine de cuivre. Le filon semble néanmoins sur le point de se tarir. Nous sommes en Italie au début du siècle passé, au tournant d'une époque, et l'on se raccroche, pour trouver l'espoir, à ce que l'on peut : aux contes dits au coin du feu, à la religion et aux superstitions. Elga, elle, est fascinée par cette femme-loup qui habite au fond des bois, femme adultère qui vit désormais seule et loin des regards.Sous la tutelle des frères Grimm et de Marguerite Yourcenar, Marino Neri, à coups de pinceau plus suggestifs que descriptifs, réalise un tour de force tout en douceur : évoquer, par petites touches, la vie rude des campagnes au début du XXe siècle, où cultes religieux et rites païens se mélangent encore, tout en s'attachant à ces instants particuliers où une jeune fille voit son corps se transformer pour donner naissance à la femme qu'elle sera bientôt.La Queue du Loup n'est donc pas à proprement parler un conte, même s'il en a parfois certains attributs, mais plutôt un récit intimiste aux accents naturalistes, un récit qui fait la part belle à une émotion diffuse, une tristesse lancinante, dense et profonde comme une nuit sans étoile.

ATRABILE Eye contact

22 EUR
Un génie. Voilà ce que se dit l'homme quand il regarde ses propres dessins. Sa routine, c'est presque celle d'un chasseur : observer, traquer, puis saisir une scène ou une personne et la croquer sur le vif, sans que personne ne s'en aperçoive - et pour cela, il ne faut surtout pas croiser le regard de l'autre et éviter absolument un eye contact. Mais un jour la routine se brise car l'observateur a trouvé plus malin que lui, et de chasseur il devient proie, quand une jeune femme imprévisible lui échappe et le repère...Eye Contact c'est un polar sans crime, une filature sans détective, une poursuite dont l'objet se dérobe sans cesse et où le mystère, c'est l'autre; mais Eye Contact c'est surtout une incroyable déclaration d'amour au dessin. A travers son premier livre, Simon Beuret évoque la solitude de celui qui observe, le côté obsessionnel que peut revêtir une pratique artistique, pour créer à l'arrivée une odyssée intimiste pleine de charme et d'humour.Chez Atrabile pas plus qu'ailleurs il n'y a de boule de cristal, et pourtant on serait à prêt à jurer que l'on n'a pas fini d'entendre parler de Simon Beuret, à coup sûr une des « découvertes » de l'année.

ATRABILE Barcazza

15.3 EUR
De l'eau à perte de vue, un soleil qui brille et qui brûle, une ou deux barques, des rochers, une maison blanche, comme plantée là au milieu de nulle part. Des enfants qui jouent et qui pleurent, des adultes qui parlent et s'observent, tous ensemble pour un moment, un moment qui se voudrait idyllique. L'atmosphère, chauffée à blanc par un soleil implacable et omniprésent, devient vite irrespirable. La tension sourde qui parcourt et nourrit Barcazza de bout en bout, indissociable de l'astre qui la provoque autant qu'il la représente, enfle jusqu'au point de rupture, ce moment étrange où les certitudes se délitent et où les habitudes font place à la violence. Quand les couples qui hier s'entrelaçaient soudainement se déchirent.Barcazza fait partie de ces oeuvres étranges, ces oeuvres à l'attrait indicible, où, semble-t-il, rien ne se «passe», mais où, par petites touches, en s'arrêtant sur quelques détails, sur certaines situations, tout est dit, simplement, sans démonstration. Comme dans un film d'Antonioni, le quotidien est vu ici par un prisme déformant, mais si peu, si délicatement, qu'il en émane un sentiment d'étrangeté proprement inexplicable.Et puis il y a quelque chose de proprement enivrant dans le trait fin et charmeur de Francesco Cattani, un trait habile que l'on serait prêt à suivre n'importe où. Barcazza est son premier livre.

ATRABILE la gröcha

17 EUR
Dans un futur proche, quelque part en Suisse. Une maladie décime l'homme inexorablement. D'abord des taches apparaissent, et puis bientôt, sans espoir de guérison, c'est la fin. Les villes sont quadrillées, les sorties et déplacements réglementés. Suite à un drame encore frais, Marc, pour fuir un quotidien étouffant, décide de partir à la montagne, dans le vain espoir d'y trouver un peu de tranquillité, pour faire le point. Il sera vite rejoint, contre sa volonté, par Emma, avec laquelle il partage un lourd secret. Et c'est là, en haut des cimes, au milieu des arbres et d'une nature préservée mais de plus en plus inquiétante, que la vérité, sordide, va éclater.

ATRABILE Au-dessus l'odyssée

24 EUR
Les lecteurs et lectrices les plus fidèles d'Atrabile connaissent bien Jason, auteur norvégien dont nous avions publié le cultissime Attends... il y a plus de vingt ans déjà. Depuis, Jason n'a cessé d'essaimer des titres, chez Atrabile ou d'autres éditeurs, creusant son sillon avec une belle constance, sans se soucier des modes. Dans la vingtaine d'histoires qui composent Au-dessus l'odyssée, les mondes se rencontrent, partent sens dessus-dessous et se mélangent dans de folles et improbables hybridations: Spock se prend pour Foujita, Le Prisonnier visite Kafka, les oeuvres de Joyce et Tarantino fusionnent, Moïse fait face à Alain Delon, Sartre se prend pour Travolta, et l'on croise encore, pêle-mêle, Perec (en détective privé), Athos, Frida Kahlo, Van Gogh, Sinatra, Lemmy, Zappa, Bukowski, dans des univers qui lorgnent tour à tour du côté de Dostoïevski, Ed Wood ou des EC Comics. Avec une économie de moyen exemplaire, un sens de la narration et de l'ellipse manifeste et un humour froid et pince-sans-rire, Jason - qui semble connaître tous les rouages de la fiction - démonte, malaxe, retourne et détourne toutes ces références, s'amuse comme un fou, et nous avec. Merveilleux !