26 EUR
Contrapaso, comme un chant ÃÂàdeux voix : une enquÃÂête au long cours, ÃÂàcontretemps, magistralement orchestrÃÂée sur prÃÂès de 150 pages par Teresa Valero. ÃÂàMadrid, en 1956, ÃÂàla rÃÂédaction de La Capital, tout semble opposer LÃÂéon Lenoir, le jeune reporter fougueux qui vient de dÃÂébarquer de Paris, et Emilio Sanz, un vÃÂétÃÂéran des faits divers, aguerri aux pratiques de la presse dans cet ÃÂétat policier. Ces deux-lÃÂàont en commun ce besoin de vÃÂéritÃÂé chevillÃÂé au corps et les quatre vertus dÃÂésignÃÂées par Camus qui permettent au journaliste de rester libre mÃÂême en dictature : la luciditÃÂé, le refus, l'ironie et l'obstination. AidÃÂé par la charmante Paloma Rios, illustratrice, le duo remonte la piste d'un meurtre pour dÃÂécouvrir le sort des femmes victimes de la dictature au lendemain de la guerre civile. Avec son suspense et ses rebondissements de grand spectacle, le polar perce surtout le mystÃÂère des thÃÂéories racistes et dÃÂéterministes de l'idÃÂéologie fasciste, en mÃÂémoire des crimes de la dictature, dans la perspective de l'hÃÂéritage.