15.83 EUR
Depuis des siècles, « la lecture à vue » également appelée « déchiffrage » est une épreuve pour les concours de musique. Les compositeurs sont sollicités pour cet exercice et composent un texte court selon un cahier des charges assez précis (minutage, difficulté, modes de jeu instrumental, etc). Depuis la création d'une classe de saxophone confiée à Adolphe Sax en 1857 au Gymnase musical militaire, qui n'est autre qu'une annexe du Conservatoire de Paris, et jusqu'à la nomination de Marcel Mule en 1942, les concours se multiplient partout en France, tant au conservatoire qu'aux orchestres divers et variés, principalement militaires.Les trois textes anonymes de style purement français (volume 4 de cette série consacrée aux déchiffrages : « andantino » de date inconnue / « morceau à vue » en 1881 / « andantino » en 1890) nous parviennent des Archives Nationales en lien avec le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Si ces dates ne correspondent pas à une possible affectation à la classe de saxophone car Adolphe Sax n'était alors plus en service, on pourrait imaginer qu'elles aient été composées pour un concours extérieur.L'origine de la « lecture à vue » signée par Gabriel Dupont (1878-1914) non datée (volume 2), est également une énigme. Un doute plane sur le fait que ce texte soit bien du compositeur français, même si on en reconnaît la tendresse de cette page délicieuse. En 1922, Guillaume Balay (1871-1943) alors chef de musique de la Garde Républicaine de Paris compose deux « lecture à vue » pour saxophone (alto et ténor) vraisemblablement pour un concours militaire (volume 5) ; rappelons qu'entre 1870 et 1942, le conservatoire de Paris sera dépourvu de classe de saxophone.La Ville de Reims accueillera deux jeunes compositeurs qui deviendront des personnalités musicales à l'esthétique prononcée ; tout d'abord Georges Migot (1891-1976) qui propose une « lecture à vue » (volume 3) en 1929 pour le concours de l'institut de musique, puis André Jolivet (1905-1974) qui compose son « déchiffrage » en 1938 (volume 1).Toutes ces courtes pièces ont été étudiées méticuleusement avant de décider de leur redonner vie. Cette publication leur permet à présent de faire partie du patrimoine musical du saxophone classique.Nicolas ProstSaxophonisteAssociation Saxiana Durée : 2'15Collection Nicolas ProstNomenclature : saxophone alto et piano