Bien que leur renommée soit actuellement modeste, —voire méconnue en France même—, les vins d'Auvergne ont toujours joui d'un prestige notable. Au XIXe siècle, cette région, située au cœur du pays (dans le bassin de Limagne), connaissait son Âge d'Or. Elle représentait alors le troisième vignoble en termes de production en France. Cependant, l'invasion phylloxérique de 1895 et une épidémie de mildiou en 1910, provoquèrent un déclin significatif dans le volume de production de ces vins jadis estimés par d'éminentes personnalités telles que Louis XIV ou Henri IV. Aujourd'hui, bien qu'ils conservent une certaine notoriété, elle ne résonne pas avec l'intensité d'antan. Mais au sein de l' A.O.C. Côtes d’Auvergne, se cachent encore de véritables pépites, à l'instar de Maupertuis La Plage, un vin naturel élaboré par Jean Maupertuis. Le parcours de ce viticulteur —anciennement informaticien— peut se définir comme une passion dévorante. Son aventure débute en 1992 avec l'acquisition d'une petite vigne par simple loisir. Ce passe-temps s'est peu à peu mué en vocation, jusqu'à ce qu'il décide de quitter son emploi pour se consacrer pleinement à la vinification. Ainsi, après des études d'œnologie à Mâcon, où il rencontra Marcel Lapierre (qui l'initia à l'univers du vin naturel), il finit par cultiver le pinot noir et la reine d'Auvergne : le gamay. Dans ses vignobles, perchés à une altitude de 450 mètres et sur un sol volcanique, il n'y a pas de place pour les engrais ni les herbicides, et tout est réalisé à la main. Pour l'élaboration de Maupertuis La Plage, Jean Maupertuis privilégie des méthodes où le raisin est préservé sans l'ajout de composés chimiques, telle que la macération carbonique. Durant celle-ci, les grappes entières fermentent de manière spontanée. Une fois le processus terminé, Maupertuis La Plage est soutiré puis mis en bouteille, sans clarification, ni filtration et sans ajout de soufre.