Luis Gutiérrez affirme que s'il ne pouvait acheter qu'un seul des vins élaborés par Benjamín Romeo, ce serait sans aucun doute celui-ci. C'est du moins ce qu'a assuré le célèbre critique dans son évaluation Parker, où l'Alma de Contador a reçu 97 points (ce qui n'est pas sans mérite). En termes d'engouement, l'Alma de Contador n'a pas d'égal, et ce n'est pas seulement avec Gutiérrez. Alma de Contador est également entré par la grande porte de la place de Bordeaux (tout un privilège que très peu d'entreprises vinicoles espagnoles ont obtenu). Et quand les choses sont bien faites, avec vérité et sincérité, elles réussissent toujours. C'est le cas de ce vin rouge avec lequel Benjamín Romeo a voulu faire d'une pierre deux coups : d'une part, rendre hommage à sa fille en élaborant un vin rouge portant son nom, d'autre part, capturer tout le potentiel et toute l'essence de son village, San Vicente de la Sonsierra (dans La Rioja Alta), où Benjamín a commencé à élaborer du vin dans son garage en 1995. Compte tenu de ces détails, il ne fait aucun doute qu'il n'y avait pas de nom plus approprié pour ce vin rouge dans lequel Benjamín a mis tout son coeur, en sélectionnant des raisins provenant de ses trois meilleurs vignobles : le vignoble Andrés (planté il y a 45 ans par son père), El Bombón (avec des vignes centenaires) et Diasol (au pied du mont Toloño, orienté vers le nord, et beaucoup plus frais que les deux autres). Toutes ces parcelles, réparties en haute, moyenne et basse altitude, sont cultivées dans La Rioja Alta, la zone la plus occidentale de l'appellation, où l'on trouve une grande variété de sols : des sols argileux, calcaires et ferreux aux sols alluviaux. Tous, très pauvres en matière organique, sont très perméables et retiennent facilement les 400 l/m2 de précipitations typiques du climat atlantique. Selon les propres termes de Benjamín, Alma de Contador est un vin rouge élaboré en toute liberté, avec lequel il s'est senti très identifié, et pour lequel le plus grand soin et la plus grande qualité ont été apportés à chaque étape de la production. Le Tempranillo et le Garnacha n'auraient pas pu être mieux traités et manipulés ! La production d'Alma de Contador est très limitée. Vous savez ce que l'on dit : les bons parfums se vendent en petits flacons et les meilleurs vins ne sont produits qu'en quelques bouteilles.