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Ma 5e Sonate est intimement liée à l’orgue historique de Gray en Haute-Saône et à mes amis Marie-Thérèse et Jean-François Muno. J’en ai achevé la composition à Gray durant l’été 2015 et en ai réalisé le premier enregistrement sur cet instrument en octobre de la même année (Disque JFP 1604).Le premier mouvement Marbres est un hommage à mon maître Jean-Louis Florentz. Auparavant, j’avais déjà écrit et dédié à sa mémoire De solis lacrimis, pour violoncelle et orgue positif (2006). La première idée de ce mouvement est massive, puissante ; la seconde plus fluide, expressive. L’alternance des deux compose une progression qui devient de moins en moins intense, pour finir avec une voix solitaire.Le titre du deuxième mouvement s’inspire d’un vers de Thomas Bernhard : on pourra lire le poème complet Kein Baum und kein Himmel (1958) dans le recueil bilingue publié sous le titre Sur la terre comme en enfer (éd. Orphée – La Différence, 2012).La musique de cette pièce est plutôt lointaine, interrogative, circonspecte. Seule la section centrale monte en puissance, comme une assez brusque colère, une colère désespérée.Le Mouvement perpétuel qui achève ma 5e Sonate est d’abord volontairement anguleux, mécanique, puis dérive subitement sur une période finale agitée : elle est menée à un tempo très élevé, pour nous conduire progressivement dans le suraigu où tout est abandonné dans un chemin sans issue.Création du 27 juin 2016, à l’Auditorium de Radio-France à Paris, par Thomas Monnet.