Avoir un esprit intrépide vous rend courageux. Demandez à Christophe Pacalet, un micro-producteur du Beaujolais qui, dans sa vie, a toujours été guidé par son cœur, quitte à changer de cap. Et ce ne fût pas une mauvaise idée. Après des études de biologie et de chimie, il a abandonné l'idée de travailler dans un laboratoire pour créer ses propres potions en tant que chef dans un restaurant à Lyon, puis aux Caraïbes. Mais pendant tout ce temps, toutes les connaissances viticoles que son oncle Marcel Lapierre (ancien maître de Morgon) lui avait enseignées reposaient dans sa cave. Monter son propre projet viticole était un rêve qu'il a finalement réalisé en 1999 avec l'aide de Lapierre. Là, Pacalet se concentre principalement sur une belle vinification en achetant des raisins biologiques de qualité provenant des différentes appellations du Beaujolais. Ce travail exhaustif ne lui donne pas seulement de très bons résultats, mais il contribue également à remodeler la manière traditionnelle de considérer le vin issu de « raisins achetés ». Parmi les crus qu'il a choisis, Christophe Pacalet Fleurie est un vin de l’AOC Fleurie issu de vieilles vignes de gamay. Les vignes sont plantées sur des sols granitiques et sont cultivées sans l'utilisation de produits chimiques qui peuvent nuire à l'expression la plus pure du terroir. Les raisins sont récoltés à la main dans des caisses de 25 kg et, une fois dans la cave, les raisins subissent une macération carbonique en grappes entières sans SO2 pendant 10 à 20 jours. Enfin, ils sont pressés et le vin obtenu repose sur les lies dans des fûts de chêne usagés de 228 litres pendant 8 à 12 mois. Léger et peu alcoolisé, le Christophe Pacalet Fleurie est l'un de ces vins que l'on peut boire tout le temps. Toutefois, si vous pensez qu'il s'agit d'un vin simple, vous trompez totalement. Ce Fleurie a une présence remarquable, idéale pour le vieillissement. Un véritable défi pour un vigneron intrépide.