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Dans l’imaginaire des populations des landes de gascogne, le feu fut toujours présent. Soit qu’il fût dévastateur, soit que maîtrisé, il permît aux pasteurs du temps des échasses de pratiquer dans la lande l’incinération à feu courant qui favorisait la croissance de l’herbe dont les troupeaux avaient besoin sur les terrains de parcours. Des troupeaux qui produisaient le fumier indispensable à une agriculture de subsistance pratiquée sur un sol pauvre.mais, après des années fastes, celles du temps de «l’arbre d’or», la forêt, exploitée dans l’entre-deux-guerres en fonction d’intérêts à court terme, peu entretenue par l’abandon du débroussaillage, subit une décennie d’incendies de 1937 à 1947, ponctuée par le cataclysme de 1949. Il fit 82 victimes dont de nombreux habitants de la forêt qui, face au feu, avaient pour tradition d’aller le combattre.cette année-là, malgré le renfort de l’armée et la mobilisation des pompiers, y compris ceux de paris, les installations militaires et de nombreuses villes, dont bordeaux, furent menacées par les flammes. Après le passage des incendies qui eurent l’ampleur d’un désastre national, il ne restait plus qu’à restaurer la forêt, tout en s’interrogeant sur la meilleure façon de la préserver au moment où le gemmage disparaissait progressivement au profit de l’usine à bois. Aujourd’hui, la réflexion des experts et des aménageurs porte aussi sur son devenir à l’horizon2050.