Lee Jean Asher Straight Fit Winter In July 34 male

42.99 EUR
Les jeans LEE Asher Straight Fit Winter In July sont une option élégante et polyvalente pour les vêtements pour hommes. Ces pantalons sont conçus pour s´adapter parfaitement à une silhouette droite, offrant une silhouette confortable et flatteuse. Fabriqués en denim de haute qualité, ils sont non seulement durables, mais offrent également une sensation douce et lisse contre la peau.Avec leur design inspiré de l´hiver, ces jeans présentent un mélange unique et accrocheur de couleurs, parfait pour ajouter une touche de sophistication à n´importe quelle tenue. Les teintes sombres et les motifs subtils évoquent un sentiment de confort et de chaleur, ce qui les rend idéaux pour les mois les plus froids. Cependant, la polyvalence de ces jeans permet de les porter tout au long de l´année, ce qui en fait un incontournable de la garde-robe de tout homme.Les jeans LEE Asher Straight Fit Winter In July sont conçus dans un souci de praticité. Ils comportent plusieurs poches, y compris des poches avant et arrière, offrant suffisamment d´espace pour ranger les essentiels tels que les clés, le portefeuille ou le téléphone. La coupe droite assure une facilité de mouvement, ce qui les rend adaptés à diverses activités, que ce soit une journée décontractée ou une occasion plus formelle.Fabriqués avec une attention particulière aux détails, ces jeans mettent en valeur l´engagement de la marque en matière de qualité. Ils sont équipés d´une fermeture à bouton et à glissière robuste, assurant un ajustement sûr et confortable. Le tissu et la couture sont conçus pour durer, ce qui fait de ces jeans un investissement durable dans le style et le confort.Que ce soit associé à un t-shirt décontracté ou habillé avec une chemise boutonnée impeccable, les jeans LEE Asher Straight Fit Winter In July offrent une option intemporelle et polyvalente pour les pantalons pour hommes. Alliant mode, confort et durabilité, ces jeans sont un incontournable de la garde-robe de l´homme moderne, prêt à affronter toutes les occasions avec style et confiance.

Lee Pantalon Carol Winter White 29 female

38.99 EUR
Pantalon Carol.Composition :98% Coton - 2% Elasthanne.Lavage et entretien :-Lavage en machine à froid.-Ne pas javelliser.-Sèche-linge à basse température.-Faible teneur en fer.-Ne pas nettoyer à sec.

Lee Pantalon Carol Winter White 31 female

38.99 EUR
Pantalon Carol.Composition :98% Coton - 2% Elasthanne.Lavage et entretien :-Lavage en machine à froid.-Ne pas javelliser.-Sèche-linge à basse température.-Faible teneur en fer.-Ne pas nettoyer à sec.

Microsoft Resident Evil Village - Jeu En Téléchargement

71.99 EUR
Survie et épouvante atteignent de nouveaux sommets glaçants dans le 8e grand titre de la célèbre franchise Resident Evil : Resident Evil Village. Quelques années après les événements effroyables de Resident Evil 7: Biohazard, le jeu encensé par la critique, Ethan Winters et son épouse Mia coulent des jours heureux dans un petit village, loin de leurs anciens cauchemars, loin de se douter que la tragédie guette à nouveau. File Size: 33GB

ATRABILE Woo-Lee et moi

16.3 EUR
Deux s½urs, Woo-lee et Seon-hwa, sont élevées par leur père, un conducteur de bus vieillissant. La mère, absente depuis longtemps, n'a laissé à ses filles que des souvenirs fantasmés. De déménagement en déménagement, le trio va finalement s'installer dans l'enceinte d'un temple, accueilli par une bonzesse. Les examens approchent, l'adolescence a posé ses marques, c'est l'heure de faire des choix, et les chemins des deux s½urs vont inévitablement se séparer. Comme une Corée à deux visages, prise entre une ultra-modernité dévorante et le respect des traditions, les deux parties de cette fratrie hésitent et se cherchent, coincées entre le respect des coutumes, des valeurs familiales, et une émancipation salvatrice. Sim Heung-ah porte un regard plein de tendresse sur ce petit monde, les deux s½urs, prêtes à franchir la porte de l'âge adulte, le père, qui se démène pour offrir un tant soit peu de confort à ses deux filles, et les voisins, les gens du temple, les amies du lycée, etc. Avec douceur et délicatesse, Sim Heung-ah évoque cette tranche de vie que l'on devine passablement autobiographique; un point de vue féminin qui démonte avec finesse les rouages de la société coréenne.Cette jeune auteure, née en 1982, fait partie de la talentueuse génération d'auteurs qui compose le catalogue de l'éditeur coréen Sai comics (Ancco, Kim Su-bak, Park Kun-woong).

MOUTONS ELECTRIQUES Lee Winters, shérif de l'étrange

24 EUR
Initiée en 2017 avec Tout au milieu du monde, la «Bibliothèque dessinée», notre collection de romans graphiques, aujourd'hui forte de plus d'une dizaine de titres, a fait peau neuve en 2022 en adoptant un nouveau format (similaire à ceux des BD), plus grand, sous couverture cartonnée, avec dos rond et vernis gonflant.Proposant habituellement une collaboration entre écrivain et graphiste/dessinateur, c'est cette fois une texte de Lon T. Williams, auteur de pulps dans les années 1950, qui est mis en images par le dessinateur Lasth. Genre très prisé en bande-dessinée, il nous paraît opportun d'ajouter le western à notre catalogue en réimaginant ce texte de pure littérature populaire sous format graphique pour donner vie à ces aventures fantastiques. Loin d'un simple hommage aux pulps d'époque, Lasth a réfléchi à un decoupage très nerveux, inspiré à la fois du cinéma et surtout du manga, pour faire de ce volume un ouvrage tout à fait dans son temps.Cette collaboration s'inscrit dans la continuité de notre politique de "légitimité" de cette collection vis-à-vis des rayons BD, à savoir faire appel à de véritables bédéastes, reconnus ou montants : viendront ensuite David De Thuin, Laureline Mattiussi, François Ayrolles, Caro et Giuseppe Liotti.La couverture est mise en page de manière à être identifiée du premier coup d'oeil comme étant du roman graphique : elle rappelle par exemple celles de l'univers Hellboy chez Delcourt.

Lee Winter Requiem Mit Tödlicher Partitur

14.99 EUR
Binding : Taschenbuch, Edition : 1, Label : Ylva Verlag, Publisher : Ylva Verlag, medium : Taschenbuch, numberOfPages : 314, publicationDate : 2017-11-29, authors : Lee Winter, ISBN : 3955339149

Lee Winter Shattered - Zerbrochen

15.21 EUR
Binding : Paperback, Edition : 1, Label : Ylva Verlag e.Kfr., Publisher : Ylva Verlag e.Kfr., medium : Paperback, numberOfPages : 254, publicationDate : 2023-11-23, authors : Lee Winter, translators : Charlotte Herbst, ISBN : 3963248505

Lee Winter The Red Files

11.72 EUR
Binding : Taschenbuch, Label : Ylva Publishing, Publisher : Ylva Publishing, NumberOfItems : 1, medium : Taschenbuch, numberOfPages : 384, publicationDate : 2015-08-31, authors : Lee Winter, languages : english, ISBN : 3955333302

Lee Winter Happy End Am Ende Der Welt

16.11 EUR
Binding : Taschenbuch, Edition : 1, Label : Ylva Verlag e.Kfr., Publisher : Ylva Verlag e.Kfr., medium : Taschenbuch, numberOfPages : 378, publicationDate : 2020-12-04, authors : Lee Winter, ISBN : 3963244372

Lee Winter Nichts Als Die Ungeschminkte Wahrheit

11.99 EUR
Binding : Taschenbuch, Edition : 1, Label : Ylva Verlag e.Kfr., Publisher : Ylva Verlag e.Kfr., medium : Taschenbuch, numberOfPages : 368, publicationDate : 2020-01-14, authors : Lee Winter, ISBN : 3963242299

Lee Winter Aus Der Rolle Gefallen

16.11 EUR
Binding : Taschenbuch, Edition : 1, Label : Ylva Verlag, Publisher : Ylva Verlag, medium : Taschenbuch, numberOfPages : 354, publicationDate : 2019-10-15, authors : Lee Winter, ISBN : 3963242590

ATRABILE Les daronnes

25 EUR
Yeon-lee et ses amies forment un groupe de quinquagénaires pour lesquelles la vie n'a pas toujours été une partie de plaisir. Mère de trois enfants, désormais célibataire, employée dans un société de nettoyage, Yeon-lee jongle comme elle peut avec les aléas du quotidien: un fils glandeur peu pressé de quitter le giron maternel, un patron adepte du mobbing et farouchement opposé à la création d'un syndicat, un amant instable, coureur de jupon et accro à la bouteille... Dans l'entourage de Yeon-lee, les choses ne sont pas beaucoup plus reluisantes, et toutes ses camarades se démènent dans des relations et des histoires « d'amour » aussi périlleuses qu'insécures : queutards pervers, chef libidineux, amants manipulateurs, bref, un florilège de personnages toxiques et désespérants. C'est en se basant sur les confessions de sa mère (à laquelle l'auteur a confié un beau carnet pour que celle-ci y décrive, sous la forme d'un journal intime, sa vie, ses amies et ses histoires d'amour) que Yeong-shin Ma a réalisé Les Daronnes, et ce qui aurait pu virer au témoignage sordide et pathétique est transformé ici en une comédie échevelée, certes un peu trash, mais dénuée de mépris pour ses personnages. Car ces daronnes sont incroyablement déterminées, et malgré leurs origines modestes, malgré les accidents de la vie qui jalonnent leur parcours, elles font face à l'adversité et se relèvent sans cesse, portées par une volonté de s'en sortir et de trouver leur propre version du bonheur. La vie et les rêves ne s'éteignent pas passés cinquante ans, c'est peut-être même là qu'ils commencent, semble nous dire Yeong-shin Ma à travers Les Daronnes, et une fois le livre refermé, on a toutes les raisons de le croire.

ATRABILE Fin

18 EUR
« Je pourrais être toutes ces choses. Une à la fois ou toutes à la fois. Ce que je ne peux pas être, c’est moi, avec toi » . Anders Nilsen a réalisé Fin durant l’année qui a suivi le décès de sa fiancée, regroupant des pensées sur les derniers moments passés avec elle, mais aussi sur le défi quotidien que représente cette « nouvelle vie », ou encore sur les tourments intérieurs qui le rongent, transformant alors en geste artistique les interrogations multiples et tortueuses qui l’habitent.Si le livre prend parfois la forme d’une discussion avec un mort, c’est pourtant bien avec lui-même que dialogue l’auteur américain, et c’est avec beaucoup de franchise et de clarté qu’il expose ses questions et ses doutes ; des questions qui resteront sans réponse et des doutes que rien ne pourra effacer. Par l’entremise du dessin, qui s’assimile ici à une forme de travail cathartique, s’instaure alors une réflexion sur la vie et la mort, pour, à l’arrivée, célébrer la vie dans son essence la plus simple et la plus pure.Jamais racoleur, toujours d’une grande pudeur, Fin est une oeuvre en tout point unique, une véritable expérience de lecture forte et émouvante, une expérience aussi bien sensorielle qu’intellectuelle. Et comme le souvenir d’une chose vécue, Fin vient se loger profondément dans le cerveau du lecteur, pour y laisser une trace qui ne s’effacera pas de sitôt.

ATRABILE Ô Joséphine !

21 EUR
L'histoire d'amour passionnée entre Napoléon et Josephine - Josephine Baker, donc ; un portrait de l'auteur en marcheur de fond sur les routes d'Irlande ; un "polar" intimiste tout en déconstruction ; une biographie de Leonard Cohen pour le moins fantasque : voilà de quoi est composé le nouveau livre de Jason, que les éditions Atrabile sont heureuses de voir revenir en son giron. On retrouve ici tout ce qui fait le charme de cet auteur unique : un art de la narration consommé, un humour pince-sans-rire dévastateur, des personnages au regard vide qui semblent perpétuellement consommés par une profonde mélancolie... Pas loin de vingt ans (sic) après la publication de son premier livre, Attends... , Jason reste un auteur insaisissable, entièrement dévoué à son art, faisant fi des modes et des tendances, pour offrir, inlassablement, des oeuvres toujours passionnantes et reconnaissables au premier coup d'oeil.

ATRABILE Un monde en pleine mutation

19 EUR
C'est au fond d'une librairie spécialisée en bande dessinée que se rencontrent et retrouvent Patou, Rictus et Nour, trois adolescents joints par leur amour du dessin et leur envie de pratiquer. Là, Nabil, le libraire, va laisser les trois jeunes installer leur petit atelier (sous la forme d'une table dans la cour) et même les encourager, leur donnant parfois, comme un professeur improvisé, des exercices à réaliser. Nabil est un libraire au profil atypique : devenu gérant de la librairie un peu par hasard, il a néanmoins des idées et des principes bien arrêtés sur la bande dessinée, comme par exemple, ne pas vendre de Tintin... Le paysage, c'est celui d'une petite ville anonyme, durant l'été 1994, alors que monte, lentement mais sûrement, un mouvement plus exigeant dans le monde de la bande dessinée. Quant aux ados, entre celui qui rêve d'être professionnel, le dilettante éclairé et l'artiste douée, on devine déjà, dans les discussions, les ambitions, mais aussi les confessions, des destins qui risquent d'être passablement divergents.Un monde en pleine mutation, c'est une déclaration d'amour discrète mais sincère à la bande dessinée, et plus spécifiquement au diy et au monde du fanzine ; mais c'est aussi un roman («graphique») d'apprentissage où le fond et la forme se mélangent de façon ludique et réjouissante.Peu d'auteurs peuvent se targuer d'avoir une bibliographie aussi hétéroclite et fournie que Baladi; après pas moins de trente ans d'activité, l'auteur arrive encore (et toujours) à nous surprendre, et nous toucher.

ATRABILE Ermite

23 EUR
Loin d'une société vieillissante dans laquelle les enfants sont devenus des curiosités, un ermite vit retiré dans la forêt. Sa tête divisée par de violents conflits, il est à la recherche de son véritable for intérieur. Sans passion, il travaille pour une entreprise de pompes funèbres, auprès de laquelle des seniors las de vivre peuvent réserver leur dernier voyage et ainsi expérimenter la plus belle des morts. La rencontre avec un petit garçon impétueux, fuyant ses tuteurs, va venir perturber l'isolement de l'ermite. Devra-t-il finalement se décider pour l'une des deux moitiés de sa tête ?

ATRABILE ...en Chine

19 EUR
Avec ses 14 millions d'habitants, Chengdu, capitale de la province du Sichuan, est une ville en plein essor, une mégalopole qui s'est développée d'une manière un peu folle, dans tous les sens et toutes les directions. Portée par une forte croissance économique et une certaine propension à la mégalomanie, la ville arbore les tares de ces endroits qui ont grandi trop vite et sans limites : trafic étouffant, pollution, laissés pour compte... Sascha Hommer y a passé plusieurs mois en 2011 et c'est ce temps passé là-bas qui forme la matière première de ... En Chine. Sans jugement, mais avec une certaine candeur et un flegme salvateur, Sascha décrit son quotidien loin de son Allemagne natale, où la quête d'un appartement devient une odyssée absurde et pleine de surprises, et où chaque rencontre, chaque discussion peut potentiellement se transformer en un grand moment d'incompréhension (mutuelle) aux dialogues parfois surréalistes. Pour autant, ...En Chine est moins une critique de la Chine moderne que d'un capitalisme sauvage et ravageur ; porté par un humour pince-sansrire, ...En Chine se lit alors comme un voyage au coeur d'une folie ordinaire et belle et bien universelle.

ATRABILE Décris-ravage tome 3 - Décrire la modernité de la terre sainte

16 EUR
Et de trois ! Voilà le troisième volume de cette série au long cours (six volumes de prévu) qui explore, de façon inédite, les relations Occident-Moyen Orient. A la base, Décris-Ravage, c'est une pièce de théâtre de la mouvance " théâtre documentaire " écrite et mise en scène par Adeline Rosenstein ; c'est devenu, avec la complicité de Baladi, une bande dessinée à nulle autre pareille. Dans la forme, la gageure reste de mettre en dessins une pièce de théâtre sans image ; dans le fond, il s'agit de comprendre " comment on en est arrivé là ", en se basant sur divers témoignages, mais aussi des oeuvres littéraires et un vrai travail de recherche historique.Dans ce troisième volume, sous-titré "Décrire la Terre sainte dans sa modernité", on abordera donc, entre autres choses, la guerre de Crimée, la cartographie des territoires, les premières photographies de la Palestine, la construction du fameux " mur ", et celle d'un Kibboutz à travers les témoignages de ses fondateurs... Riche, complexe et stimulant, Décris-Ravage aborde la question de Palestine sans manichéisme ni ornières ; bien plus qu'une simple oeuvre militante, Décris-Ravage est avant tout un objet artistique passionnant et nécessaire.

ATRABILE Anna

22 EUR
Anna 1, 2, 3. Dans Anna, Mia Oberländer dresse le portrait de trois générations de femme, toutes prénommées Anna et qui défient toutes, à leur manière, les normes de la société. Des femmes trop libres dans un village bien trop petit, des femmes trop inadaptées aussi, ou tout simplement trop grandes. Avec une belle inventivité formelle, Mia Oberländer raconte ces trois parcours atypiques (et inspirés de l'histoire de sa propre famille) et construit autour de ce particularisme - la taille des femmes de sa famille - un beau récit aux accents sociologiques, s'intéressant aux conflits et incompréhensions intergénérationnelles comme au diktat d'une société dont les dogmes sont si facilement chamboulés. Avec un regard acéré et un humour à l'ironie mordante, soulignant bien des contradictions qui gouvernent nos rapport sociaux, Mia Oberländer témoigne de comment la moindre différence dans un univers passablement normé peut faire dévier des parcours de vie. Mia Oberländer est une jeune dessinatrice allemande vivant à Hambourg.

ATRABILE Saleté !

17 EUR
Grosse effervescence chez Dream Hackers, Agence Disruptive : la boîte vient de décrocher la campagne pour la Paucisse (Po-6), un nouveau substitut de viande à base de protéines de patates - et pas grave s''il n'y a pas vraiment de protéines dans la pomme de terre. Dream Hackers, c'est vraiment autre chose et y travailler est un privilège rare; alors oui, bosser sans meuble n'est pas si pratique, même si « le flex office informel facilite un workflow organique »... et puis ici, on est tous copains ! Certes, les mains baladeuses et les différences de salaires entre hommes et femmes rappellent les manières d'un vieux monde en apparence honni, mais bon, faut peut-être pas être trop pointilleux non plus ? Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, si les rumeurs d'une restructuration prochaine n'allaient ébranler les certitudes et délier les langues lors d'un afterwork un peu arrosé.Pour son premier livre traduit en français, Ulla Donner, autrice finlandaise, tape fort et ne retient pas ses coups. Dans cette satire du monde de l'entreprise à l'humour mordant, chacun en prend pour son grade, des moralistes de circonstance aux opportunistes à tous crins, et tout au long de ces belles pages au bleu profond, ça dézingue sévèrement - et on en redemande. L'humour, cette « politesse du désespoir » semble servir ici de bouée de sauvetage pour un monde rongé par ses paradoxes, et son hypocrisie.Saleté ! a reçu le Prix Finlandia du Meilleur roman graphique de l'année.

ATRABILE Les jardins de Babylone

29 EUR
La Terre paraît bien loin, vue de la Lune, et bien paisible. On n'y distingue pas les longs pipelines qui strient des sols arides et transportent son bien le plus précieux ; on ne devine pas la sécheresse qui sévit ni les malheurs qu'elle engendre ; on n'y entend pas les plaintes des moins fortunés, ni l'oppression que ces derniers subissent, même si la colère gronde, et enfle, inexorablement. Sur la Lune, on ne souffre pas de tout ça, même si on reste tributaire de la Terre et de son eau, que l'on fait importer dans d'énormes containers volants.Il faut aussi, bien sûr, être plus riches et plus puissants que le reste de l'humanité pour mériter cette place de choix sur ce triste satellite, devenu refuge de l'élite mondiale. Politique et poétique, Les Jardins de Babylone use d'une narration à plusieurs voix, où de plus courts chapitres viennent s'enchâsser dans un récit plus grand et plus tortueux. Nicolas Presl dresse alors le portrait d'une humanité minée par ses inégalités et par l'arrogance d'une minorité qui s'arroge tous les droits, même si avidité et égoïsme semblent se retrouver dans toutes les couches de cette société en péril.Entre fable prémonitoire et pur récit de science-fiction, Les Jardins de Babylone refuse tout manichéisme et empoigne à bras-le-corps la complexité du monde et des sentiments humains - et si le constat peut paraître parfois un peu sombre il n'est, heureusement, pas complètement dénué d'espoir, ni d'humour.

ATRABILE heureux qui comme

27 EUR
Heureux qui comme pourrait faire figure de cassure dans le parcours artistique de Nicolas Presl, puisqu'il délaisse pour l'occasion le noir et blanc pour un travail sur la et en couleur, original et de toute beauté.Heureux qui comme est également le premier livre de N. Presl à se dérouler dans le présent - mais l'on retrouve néanmoins dans ce nouvel ouvrage son intérêt pour les grands thèmes qui nourrissent l'Histoire de l'homme. Ici, l'auteur s'intéresse plus particulièrement aux relations tout à la fois passionnées et tumultueuses qui lient l'Afrique noire et l'Occident, à travers le parcours de deux êtres qu'à première vue tout oppose, et qui, contre toute attente, finiront pas se croiser. D'un côté, on suit l'envoyé d'une firme industrielle tentant d'amadouer une population locale pour mieux pouvoir la spolier. Sûr de son bon droit, enfermé dans sa bulle dorée et ses certitudes, il ne verra que trop tard la colère qui gronde.De l'autre, les premiers pas d'une jeune femme, sans doute trop naïve et fragile, dans un endroit fantasmé, idéalisé, des premiers pas qui vont la laisser décontenancée et chancelante...Ces deux êtres, tout aussi inadaptés l'un que l'autre aux situations qu'ils traversent, semblent incapables d'un regard objectif, distancié, et de ce manque de recul, mâtiné d'un certain paternalisme, de cette vision tronquée d'un monde qu'ils ne comprennent pas, ne naîtront alors qu'erreurs, faux pas et occasions manquées.Un nouveau volume dans une bibliographie sans faute, alliant allègrement force narrative et beauté graphique.

ATRABILE Hyper loto espace

25 EUR
Bienvenue sur Gräkzörk! Ici les armes sont obligatoires, la nature hostile, les meurtriers légions, et le danger omniprésent. C'est sur cette planète pleine de surprises que débarque un agent du Loto Cosmique, avec une mission qui paraît pour le moins simple: remettre au vainqueur du Super Loto une mallette contenant un gain de 100 millions d'unités. Mais évidemment, rien ne va se passer comme prévu...C'est avec une belle dextérité que Matis Monvoisin et Arnaud Rouesnel jonglent avec certains poncifs liés à la science-fiction - robots géants, créatures monstrueuses, voyage intergalactique, prophétie apocalyptique - pour créer un univers aussi cohérent que loufoque, dans un récit sans temps mort et plein de malice. Bien plus qu'une simple parodie, et au-delà de son humour ravageur, Hyper Loto Espace séduit aussi par son approche formelle, multitpliant aussi bien les techniques (acrylique, crayon, feutre) que les pistes narratives, et montrant une envie évidente de la part des auteurs d'explorer tout le potentiel qu'offre la bande dessinée.Un premier livre, et déjà une belle réussite !

ATRABILE Saccage

23 EUR
Frederik Peeters est un animal insaisissable, et comme le prouve son parcours, jamais où on pourrait l'attendre ; Saccage, son nouveau livre, le démontre une fois encore. Saccage, voilà un ouvrage qui défie toute forme de définition, de classification : entre livre d'images et bande dessinée, Saccage dépeint une épopée pleine de tourments, celle d'un homme (prophète ? Héraut de l'apocalypse ?) qui traverse un monde dément, chaotique, baroque, où toute la folie et l'histoire de l'homme semble se télescoper, se mélanger, pour former un magma empli de visions fantasmagoriques, juxtaposant alors écho d'un enfer bien trop terrestre, jeu de références et fresque prémonitoire. Fable d'anticipation, allégorie hallucinée, Saccage se lit comme un poème graphique en forme de constat pour le moins amer et présente un monde en pleine déliquescence, sidérant comme un massacre, effrayant comme un cauchemar mais Saccage est bien plus qu'un délire visuel, c'est une véritable oeuvre coup-de-poing, incroyablement habitée par un artiste au sommet de son art et les dessins sans texte (mais pas «muets«!) de Frederik Peeters donne alors bien plus à lire que nombre de romans ou d'essais. Dans une bibliographie où le changement et le renouvellement font quasiment office de règle, Saccage pousse le bouchon encore un peu plus loin et ce livre unique (carrément !), joyau torturé et incandescent, marquera, à coup sûr, les esprits de tous les lecteurs qui oseront s'y aventurer.

ATRABILE le monsieur aux couleurs

19 EUR
Dans les années 90, Luca, Gianni et Paolo font leur premier pas à la découverte de l’autre sexe, dans leur petit patelin de l’Italie du Sud, fantasment à tout va et (re)construisent à leur manière le corps et l’identité féminine, se basant sur des bruits entendus et quelques revues porno. Une soif de stimuli visuels va emme-ner le trio dans une librairie de BD d’occasion. Là, va naître une relation intense et floue entre le libraire et Paolo, le plus petit et le plus fragile des trois enfants. Une relation pleine d’affection et de tendresse. Trop ?… Paolo, orphelin de père, grandit avec la lourde responsabilité de s’occuper d’une mère paraplégique. Il va trouver chez le libraire une figure paternelle, pleine d’attentions, qui lui permettra, grâce aux images, aux couleurs, de voir le monde d’une manière différente. Ainsi va naître une relation intime et mystérieuse, entre désir et peur, entre responsabilité et attraction, entre adulte et enfant.Comme un équilibriste, Roberto La Forgia marche sur une corde tendue tout au long des 160 pages, et traite avec délicatesse et intelligence, un sujet difficile et complexe. S’il ne cède jamais aux sirènes du manichéisme, c’est qu’il possède l’un des plus beaux talents : celui de ne pas tout dire, de ne pas tout montrer, ainsi que celui de faire confiance à ses lecteurs. Un premier livre drôle et extrêmement émouvant.

ATRABILE bile noire tome 16 - spécial 10 ans

27.4 EUR
Pour ce numéro un peu spécial, Bile noire passe à un format XL ainsi qu'à la couleur. On y retrouvera des gens que l'on connaît bien ici, comme Frederik Peeters, Manuele Fior, Peggy Adam, Pierre Wazem, Baladi, Kaze Dolemite, Elvis Studio, Ibn Al Rabin, Jason, Nicolas Presl, Florent Rupert & Jé rôme Mulot, François Olislaeger, et bien d'autres. On y verra aussi des pages de la québécoise Iris Boudreau, des américains Graham Annable et Anders Nilsen, du coréen Kim Su-bak et de Chihoi d'Hong K ong. Et puis encore : de la bande dessinée abstraite, et une revue dans la revue par Andréas Kündig, avec entre autres Manfred Nascher et Guillaume Long. Osera-t-on encore vous rappeler à quel point l'existence d'une revue comme Bile noire est nécessaire, et qu'elle a permis à bien des auteurs de faire leurs premières armes, ou tout simp lement à ceux-ci d'essayer des choses qu'ils n'auraient pas pu faire ailleursoe

ATRABILE Avec style

28 EUR
Bendik Kaltenborn est un insatiable pourfendeur de la bêtise humaine, surtout quand elle se pare d'une cravate voyante, qu'elle débite des calembours vaseux à la chaîne et qu'elle sent un peu la mauvaise bière. Bendik Kaltenborn traque donc sans relâche ce qui rend l'homo sapiens si insupportable et énervant, son incroyable inclinaison à faire le mauvais choix, à se vautrer dans le pathétique, à se complaire dans l'erreur. Il réalise le tout avec une virtuosité insolente, une aisance graphique aussi bien dans le bon que le mauvais goût; tant de qualités qui ont permis à ses dessins de voyager et d'être publiés aux quatre coins du monde.On le sait depuis son précédent livre, Bendik Kaltenborn vous veut du bien, et ce nouveau recueil affirme un peu plus le style unique de Kaltenborn, mélange rare d'humour absurde et d'un dessin allant d'une sophistication pleine de classe au dépouillement le plus total.Et Jim Woodring de rajouter : « J'ai hurlé de rire en lisant les histoires de Kaltenborn, grâce à son utilisation des mots, et au jeu de ses personnages. J'adore son travail ! »

ATRABILE les démons de mongol

15.3 EUR
Le livre de Gilad Seliktar présente une journée dans la vie de Mongol, un jeune homme vivant toujours avec son oncle et sa grand-mère. Sans activité définie, Mongol erre ici et là et n’a plus qu’une obsession dans la vie : à quelle heure déposera-t-on le journal aujourd’hui ? Les petits secrets, les gros mensonges, les attentes qu’on ne peut jamais satisfaire, c’est toute la mécanique familiale qui empoisonne la vie de Mongol…Par petites touches, Seliktar révèle progressivement le rapport qu’entretient le personnage titre avec l’aliénation mentale, son obsession à documenter sa propre vie pourtant bien morne, sa cleptomanie sélective, et le tissu de mensonges dans lequel il se retrouve enchevêtré. On trouve ici une peinture brute, sans concession mais touchante de vérité dans ces petites bassesses quotidiennes. Portrait au vitriol d’un jeune adulte dépendant, Les Démons de Mongol met à jour une ambiance douce-amère dans laquelle tout un chacun pourra retrouver un peu de sa part sombre.

ATRABILE Des bâtisseurs

22 EUR
Paru en 2017, sélectionné au Festival d'Angoulême, Des Bâtisseurs n'était plus disponible depuis un bon moment; le voici enfin réimprimé, en parallèle de la sortie du nouveau titre de Yannis La Macchia, Naturellement. Pour rappel: quelque part, dans un monde qui pourrait être le nôtre, dans un environnement dont se dégage quelque chose de sauvage et d'insoumis, des hommes et des femmes s'affairent autour d'étranges constructions. A travers les visions de ces bâtisseurs, se dessinent alors le portrait d'une société, qui, sans doute, a connu le béton, la pollution, l'électronique, avant un changement que l'on devine radical. Mais entre l'homme d'hier et celui d'aujourd'hui semble survivre une même envie, une même nécessité, celle de construire. C'est cette étrange envie, celle de bâtir, de créer, que questionne le livre de Yannis La Macchia, ainsi que la place même de celui qui construit, ce fameux bâtisseur. Le livre brasse et aborde des thèmes et une imagerie qui évoquent des problèmes bien actuels liés à l'écologie, à la mondialisation, au progrès. Des Bâtisseurs est un livre profondément singulier, qui bouscule le lecteur et la notion de récit, qui s'attache à questionner l'idée de création, sa place et son importance dans notre monde; c'est aussi un livre dont l'amour du dessin, de l'acte de dessiner même transparaît à chaque page, par un auteur complètement dévoué à son médium.

ATRABILE Art brut et bande dessinée

35 EUR
La Collection de l’Art brut à Lausanne propose du 16 septembre 2022 à fin février 2023 une belle exposition sur le thème « art brut et bande dessinée ». Cette exposition, dont le commissariat a été confié à Erwin Dejasse, aura comme volonté de souligner les liens intimes entre écriture et image dans les œuvres d’art brut, en rassemblant divers travaux qui s’apparentent d’une façon ou d’une autre à la bande dessinée. Pour accompagner cette exposition, un catalogue regroupant environ 150 illustrations couleurs par une trentaine d’artistes sera publié grâce à une collaboration inédite entre la Collection de l’Art Brut et les éditions Atrabile.«Tout semble à priori séparer l’Art Brut de la bande dessinée. D’un côté, des réalisations généralement produites à l’abri des regards extérieurs et, de l’autre, une forme de création que l’on associe souvent à ses héros les plus populaires, icônes d’une culture de masse déclinées sur de multiples supports.Pourtant, de nombreux créateurs d’Art Brut se sont emparés de l’imagerie et des codes de la bande dessinée, les ont remodelés sans vergogne pour les intégrer à leurs imaginaires propres. Les liens entre ces deux domaines d’expression sont en réalité riches et multiples ; tous deux partagent bien des traits communs qui les invitent à dialoguer. Alors que l’art du XXe siècle s’est largement émancipé du narratif au profit de recherches formelles ou de démarches conceptuelles, d’innombrables œuvres d’Art Brut montrent avec éloquence que les images conservent toute leur capacité à produire des récits. D’autre part, bande dessinée et Art Brut, ont aussi la particularité de briser la frontière instituée entre le visible et le lisible – le dessin se lit et le texte se regarde – tout en convoquant une hétérogénéité de signes : onomatopées, bulles, collages ou pictogrammes.»(Texte issu d’une présentation de l’exposition par la Collection de l’Art brut de Lausanne.)Avec des œuvres de Denis Boudouard, Luigi Brunetti, Wouter Coumou, Henry Darger, Hein Dingemans, Karl Frans Drenthe, Johann Fischer, Alfons Frenkl, Michael Golz, Tomoyuki Hirano, Vojislav Jakić, Frank Johnson, Daniel Johnston, Jim Kaliski, Johann Korec, Katsutoshi Kuroda, Gérard Lattier, Jean Leclercq, Pascal Leyder, Jean-Jacques Liabeuf, Andreas Maus, Peter Mikolajewski, Yuichi Nishida, Aldo Piromalli, Luciana Rossi, Jean-Marie Roussillon, Gustav Sievers, Kanako Tayu, Dominique Théate, Alfred Trouvé, Oskar Voll, Clemens Wild.

ATRABILE Naturellement

30 EUR
Les médias en font leurs choux gras: un mystérieux virus informatique, défiant toute logique, se transmettrait aux humains avec un résultat aussi morbide qu'ahurissant. Pourtant la vie continue, et si le virus questionne, ils n'empêchent pas une certaine communauté d'avancer - cette communauté, que Yannis La Macchia scrute à la loupe dans Naturellement, tente de s'organiser le plus horizontalement possible, et malgré le côté pour le moins disparate de ses membres, malgré les tensions, les dissensions et les incompréhensions, essaye d'oeuvrer en accord avec ses principes et son éthique.On connaît depuis Des Bâtisseurs l'intérêt que porte Yannis La Macchia à une certaine forme de mécanisme social, celle qui régit les groupes, qui définit le vivre ensemble. Dans Naturellement, ce que semble questionner plus spécifiquement l'auteur, c'est la portée de l'idéologie mais surtout ses limites, et comment il faut savoir composer avec des petites trahisons, et jongler avec les paradoxes. C'est aussi le rapport entre l'humain et la nature qu'explore l'auteur ici, un rapport ambivalent, ambigu, nourrit tantôt par des fantasmes, tantôt par une réalité dénuée de morale.Naturellement bénéficiera d'une double sortie: une version papier chez Atrabile et une version numérique chez RVB mais attention! les deux éditions seront évidemment proches mais pas identiques, certains événements apparaissant dans une mouture et pas dans l'autre (et vice versa), et le format ainsi que la mise en page étant complètement pensés et travaillés pour chaque support.

ATRABILE Saturnine - Très librement inspiré des écrits d'Albert Robida

26 EUR
Un couffin, porté par les vagues du Pacifique, vient s'échouer sur une île. Là, des singes au pelage rouge recueille la toute petite fille et vont alors l'élever comme l'une des leurs. Les années passent, et la jeune fille à la tignasse rousse grandit, consciente quelque part de sa différence. Par un concours de circonstances qui doit autant à l'accident qu'au coup du sort, elle se retrouvera à nouveau portée par les flots, jusqu'à rencontrer un navire, qui sera pour elle une première confrontation avec « les hommes » et la civilisation... C'est en s'intéressant à Tarzan que Baladi va découvrir un prédécesseur français et méconnu au « seigneur de la jungle », à savoir Saturnin Farandoul, créé en 1879 par Albert Robida. Puis c'est en jouant mentalement avec l'idée d'adapter le livre que Baladi aura l'idée de transformer Saturnin en Saturnine et de placer l'action sur l'île aux singes qui servait déjà de décor à son Robinson Suisse. Et tout comme dans Robinson Suisse, Baladi va dans Saturnine multiplier les techniques (crayon, peinture, collage) mais également jouer avec le genre (ici dans tous les sens du terme) pour créer une bande dessinée d'aventure ouvertement politique, qui évoque aussi bien Edgar Rice Burroughs que le Francois Truffaut de L'Enfant sauvage.

ATRABILE la conversion

26 EUR
Kurt Koller retourne dans le village de son enfance en vue d'écrire un article sur l'étalement urbain galopant. Durant son voyage, il va se souvenir, d'une expérience marquante vécue alors qu'il n'a que 14 ans. Il est alors éperdument amoureux de Patrizia. Tous deux habitent un petit village, au fin fond de la Suisse. Par amour, il la suit dans le groupe biblique du Pasteur Obrist, qui sait fidéliser ses ouailles grâce à des méthodes douteuses. Kurt s'éloigne alors de plus en plus de sa famille, au plus grand dam de ses parents. Avant qu'il ne puisse décider s'il quitte le groupe biblique ou s'il doit rester pour Patrizia, un nouvel événement va venir bouleverser sa vie... Matthias Gnehm, qui semble avoir mis beaucoup de lui-même dans ce livre, aborde en parallèle deux sujets : d'un côté, l'emprise que peut avoir la religion, et les abus qui peuvent en découler ; et de l'autre, en filigrane, le phénomène insidieux de l'étalement urbain, qui voit l'irrémédiable implantation d'édifices dans un paysage naturel. Le tout forme une oeuvre poignante, un grand roman graphique, d'une grande finesse dans sa description des rouages mentaux qui peuvent faire glisser un esprit influençable dans l'aveuglement le plus total, à la lisière de la folie. Le tout forme une oeuvre poignante, d'une grande finesse dans sa description des rouages mentaux qui peuvent faire glisser un esprit influençable dans l'aveuglement le plus total, à la lisière de la folie.

ATRABILE les miettes

18 EUR
Publié originalement en 2001 par nos amis des éditions Drozophile, et presque aussitôt épuisé, Les Miettes est un véritable petit bijou d'humour pur qu'Atrabile se propose de rééditer aujourd'hui. Écrit comme seul pouvait le faire Ibn Al Rabin et dessiné par un Frederik Peeters dans sa période pinceau, Les Miettes reste 13 ans plus tard toujours aussi drôle, et cette histoire de bras-cassés liechtensteinois qui veulent détourner un train n'a rien perdu de son piquant. Voilà donc une nouvelle chance de découvrir une pièce longtemps manquante de l'oeuvre de Frederik Pee-ters et de se régaler gaillardement des dialogues hors pair signés Ibn Al Rabin.Un bref résumé (d'époque) : un baron flanqué d'un comte branque et d'un patchwork de jumeaux, tente de détourner un train en direction de Vaduz, histoire d'oeuvrer fissa pour le renouveau du grand Lichtenstein à coups d'alchimistes. Hélas, ce plan d'une rigueur académique tourne au rotoyon lorsqu'un flûtiste fumé au pastis envoie zinguer le convoi un peu trop à l'ouest. Quelques guerrilleros San-Marinais seront déconfits en passant par une troupe délite achalandée façon fanfare municipale.

ATRABILE dérives

16.3 EUR
Les affaires ne sont pas bonnes pour Bouba Boro. Sur son île, avec l'arrivée des gros chalutiers qui viennent de l'autre coté de l'Océan, les temps sont durs pour les petits pêcheurs de la côte. Alors que Bouba rêve d'un quinté gagnant pour changer de vie, tout bascule le jour où il fait naufrage et perd sa barque. Ce mauvais coup du sort aura de nombreuses conséquences : l'inévitable boulot à l'usine, mais aussi la rencontre avec Alain et sa soeur, Teresa. Mais l'ombre des chalutiers plane toujours sur l'horizon du pêcheur... Grâce à un parti pris graphique et des couleurs vaporeuses qui rendent à merveille une atmosphère humide et chaude, l'auteur nous fait partager, avec douceur, ce combat disproportionné qui évoque celui de David contre Goliath, un constat amer sur la mondialisation.

ATRABILE Lupus - intégrale

36 EUR
Les précédentes éditions de cette " intégrale " de Lupus étant désormais épuisées, voilà donc une nouvelle chance de découvrir un des titres phare du catalogue atrabilaire, et ce coup-ci dans une maquette passablement repensée et à un prix sensiblement plus bas. Pour rappel : bien avant Aâma et peu après Pilules bleues, Frederik Peeters s'est frotté à la science-fiction avec Lupus, désarçonnant alors certains de ses lecteurs, avant d'en gagner bien d'autres.à travers Lupus, Frederik Peeters va trouver une nouvelle façon d'aborder l'intime, délaissant une certaine forme de naturalisme pour projeter des questionnements qui lui sont chers dans un décor de science-fiction, évoquant tout au long de ces 400 pages certains de ses sujets de prédilection. Pourchassé par les sbires du mystérieux père de Sanaa, jeune femme avec laquelle il cavale à travers l'univers, Lupus n'en finit plus de s'enfuir, mais cette fuite en avant va rapidement prendre la forme d'une quête intérieure dont il ne sortira pas indemne.

ATRABILE La forêt des araignées

16 EUR
On assiste depuis quelques années à un mouvement plutôt intéressant dans la bande dessinée (mais aussi dans la littérature et au cinéma) qui voit des auteurs délaisser les récits réalistes et l'auto-fiction pour se réapproprier certains thèmes et genres qui avaient été comme confisqués par de grosses «machines» commerciales ou des oeuvres formatées et sans imagination. Ainsi, Sascha Hommer, qui après deux récits ouvertement autobiographiques (Quatre Yeux et ... en Chine, tous deux chez Atrabile) nous revient avec La Forêt des araignées, un livre qui baigne ouvertement dans la fantasy et joue avec les codes et poncifs inhérents au genre. C'est bientôt le moment de la chasse pour ceux qui vivent sur les rochers. La chasse les amènera dans la forêt des araignées, à la recherche des Sylvestres, espèce de grosses limaces gluantes qui abritent dans leur mucus les Punkis, principale nourriture du peuple des rochers. Mais la présence des Yeux, démiurges géants et tyranniques, qui ont interdit au petit peuple l'accès à cette réserve de nourriture potentielle, rend la chasse dangereuse. Le seul espoir d'une vie paisible et plus juste serait, comme le prédit la Prophétie, l'avènement du Messager, qui pourrait libérer le peuple des rochers et le porter au-delà de la Grande Muraille, et vers le Royaume des nuages... Univers fantasque et fantastique, dessin tout en rondeur, personnages kawaï et sous-texte politique, La Forêt des araignées est donc une oeuvre hybride, un livre d'auteur mais aussi un récit d'aventure, un ouvrage qui vous transporte ailleurs mais qui refuse également de tout prémâcher et ose faire confiance à l'intelligence, et l'imagination, du lecteur.

ATRABILE par-delà la vallée de Richard

28 EUR
Lyle, Neville, Ellie Ecureuil et Omar l'araignée ont désobéi à Richard et le verdict est sans appel: ils doivent quitter la vallée, sans espoir de retour. En quittant la vallée de Richard et en se dirigeant vers la ville, le petit groupe va faire moult rencontres - bonnes comme mauvaises - alors qu'en parallèle le lecteur en apprendra un peu plus sur le charismatique mais despotique Richard. Sur près de 480 pages, Michael DeForge décrit une étrange odyssée à hauteur d'animaux, et par là même dynamite la bande dessinée animalière. Construit partiellement comme une enquête autour du mystérieux Richard, Par-delà la vallée de Richard décortique et met en lumière, non sans humour, les mécanismes sectaires qui mènent à la manipulation mentale, à l'asservissement et à la perte de liberté. Mais DeForge ne s'arrête pas là, et en confrontant les animaux à la ville, il dresse le portrait des grands centres urbains d'aujourd'hui (et plus particulièrement de Toronto, la ville dans laquelle il vit toujours aujourd'hui) : disparition des commerces de proximité et des lieux culturels, transformation et déshumanisation des quartiers, gentrification galopante, etc. Livre après livre, Michael DeForge construit une oeuvre parmi les plus intrigantes, surprenantes et originales de la bande dessinée contemporaine.

ATRABILE Aux abois

21 EUR
Procrastination, quand tu nous tiens ! La journée est passée bien trop vite, entre réseaux sociaux, télé, lecture et ressassement, et, à 23 h, alors qu'elle balade son chien Kuma, Jolanda doit se rendre à l'évidence: ce coup-ci c'est foutu, l'examen de maths prévu demain matin va être un massacre. A moins qu'elle ne trouve une bonne excuse pour sécher... comme perdre son chien ? Une nouvelle chance de passer son examen et de réussir son année va alors s'offrir à Jolanda, mais saura-t-elle seulement la saisir... et surtout, bordel, où est passé ce clebs ?Sur une trame fine comme du papier à cigarette, Michael Furler dresse un portrait d'adolescente parmi les plus justes, authentiques, drôles, que l'on a pu lire depuis bien longtemps. Quant à la forme, elle est tout simplement dingue, survoltée, foisonnante, inventive, et participe avec brio à dire toute la confusion et toutes les émotions qui peuvent traverser l'esprit en ébullition d'un adolescent d'aujourd'hui.Michael Furler est un dessinateur et illustrateur suisse ; il travaille régulièrement pour la presse en Suisse et à l'international (Neue Zürcher Zeitung, New York Times, etc.).Aux Abois, émeraude rare et précieuse, est sa première bande dessinée.

ATRABILE les fabuleuses chroniques d'une souris taciturne

26 EUR
Timide et introverti, le jeune personnage principal de Les fabuleuses chroniques d'une souris taciturne l'est assurément. Et le fait de déménager seul avec son père, récemment séparé de sa mère, dans un nouveau coin de campagne, inconnu et potentiellement plein de menaces, ne va pas arranger les choses. Surtout quand on a facilement peur et beaucoup d'imagination...

ATRABILE L'envol

30 EUR
Disons-le comme on le pense: la publication du travail de Kuniko Tsurita, complètement inédit en français, est un événement en soi, aussi bien pour ses qualités intrinsèques que pour sa valeur patrimoniale. L'Envol présente sur 496 pages un panorama, si ce n'est complet, en tout cas très représentatif de l'oeuvre de Kuniko Tsurita, et la trentaine d'histoires qui composent ce recueil montrent ainsi l'évolution d'une artiste au parcours et au profil atypiques, et dont le travail, profondément ancré dans son époque, se rattache en grande partie au mouvement du gekiga. Réalisées entre 1965 et 1981, ces histoires (plus ou moins) courtes dessinent aussi en creux le portrait d'une artiste en prise directe avec son époque; des histoires de science-fiction en vogue dans les années 60 à des récits aux accents autobiographiques, de moments plus expérimentaux et poétiques aux interrogations franchement politiques et féministes, L'Envol nous permet de découvrir une des voix les plus singulières, et attachantes, du manga d'auteur. Souvent présentée comme étant «la première femme à avoir été publiée dans Garo» (revue de bande dessinée d'avant-garde aujourd'hui défunte, et ayant publié des auteurs majeurs comme Yoshiharu Tsuge, Shigeru Mizuki, Yoshihiro Tastumi, Sanpei Shirato, etc.) Kuniko Tsurita livrera hélas une oeuvre qui s'étalera tout juste sur une quinzaine d'années.Publiée précocement dès l'âge de 18 ans déjà, Kuniko Tsurita décède prématurément en 1985, à 37 ans.

ATRABILE Celestia

30 EUR
Celestia, désormais coupée du continent, est devenue un étrange ghetto, un repère pour de nombreux criminels et autres marginaux, mais également un refuge pour un groupe de jeunes télépathes. Les événements vont pousser deux d'entre eux, Dora et Pierrot, à fuir l'île pour rejoindre le continent; là, ils vont découvrir un monde en pleine métamorphose, un monde où les adultes, prisonniers de leurs propres forteresses, restent les gardiens de «l'ancien monde», et où une nouvelle génération pourrait guider la société vers une nouvelle humanité. Récit spéculatif ouvertement ancré dans la science-fiction, Celestia poursuit une réflexion entamée par l'auteur dans L'Entrevue (Futuropolis), une réflexion sur le futur de l'être humain, sur sa possible évolution en tant qu'espèce, comme sur les prochains défis auxquels il sera confronté dans un avenir plus ou moins proche. Près de dix ans après Cinq mille kilomètres par seconde (Prix du meilleur album au FIBD d'Angoulême en 2011, traduit depuis dans une quinzaine de langues) Manuele Fior revient chez Atrabile et nous offre son oeuvre la plus ambitieuse à ce jour, et sans aucun doute la plus aboutie.

ATRABILE La fille à la moto

22 EUR
Oser s'égarer, oublier les certitudes, lâcher prise, apprécier l'ambiguïté, voilà à quoi vous invite Oji Suzuki quand vous entrez dans ses pages... Oji Suzuki a été durant des années un des piliers de la revue Garo et un des fers de lance du «gekiga». Digne successeur de Yoshiharu Tsuge, Oji Suzuki excelle dans la description d'un Japon interlope, peuplé d'artistes à la dérive souvent fortement alcoolisés, d'asociaux de tout poil et autres laissés pour compte du système, dans des récits qui se lisent comme des poèmes et laissent une grande part d'interprétation au lecteur. Délires éthyliques et beuveries sans fin peuplent donc ce recueil composés de 9 histoires qui sont autant de portraits de marginaux tantôt attachants ou énigmatiques, à l'image de la jeune motarde qui donne son titre au présent ouvrage, des mangakas (dont Suzuki lui-même?) rêveurs et mélancoliques que l'on croise dans plusieurs nouvelles, de Nobuko, disparue mais pas oubliée, ou encore de Nagaguchi, si jeune et déjà paria... Héritier de la Beat Generation et des idéaux contestataires de la fin des années 60, Oji Suzuki a produit une oeuvre aussi poétique que politique dont La Fille à la moto donne un aperçu représentatif. Publié en français un peu furtivement au mitan des années 2000, gageons que La Fille à la moto permettra de faire (re)découvrir le travail unique et personnel d'Oji Suzuki à un plus large public...

ATRABILE Blackface Babylone

16.5 EUR
Au départ, un groupe de « blackface » composé d'une dizaine de comédiens. Quand le dénommé Hip ne semble plus capable de monter sur scène à cause d'une légère addiction à l'opium, nos valeureux artistes - qui malgré leur goût prononcé pour la caricature raciale savent soliloquer et philosopher avec talent - engagent comme remplaçant un certain Hop, un « vrai » noir. Mais cette nouvelle arrivée, qui n'est pas sans provoquer de légitimes questions (comme « Devra-t-il quand même se maquiller ?»), permettra-t-elle de leur éviter le courroux des dieux uniques perchés dans les cieux ? Car l'existence même des artistes semble tenir à ce commandement divin : pour pouvoir continuer à exercer leur art, il leur faudra être plus de 9, mais moins de 10. Puis l'emprise du vaudou, par l'entremise de Hop, va transfigurer de manières différentes chaque membre de la troupe, juste avant que ceux-ci, comme les dix petits nègres de la comptine, ne se mettent à disparaître, les uns après les autres.Si on rajoute encore que tout le livre est parcouru de questionnements touchant aussi bien aux mathématiques qu'à la philosophie, qu'il regorge de logiques aux développements aussi rigoureux que tortueux, on devinera alors aisément qu'une oeuvre de cet acabit ne peut venir que de l'esprit foisonnant de Thomas Gosselin, qui signe ici sans doute son livre le plus complexe.

ATRABILE Wonderland

16 EUR
Epuisé depuis un certain temps, voilà enfin une réédition de Wonderland qui bascule pour l'occasion dans la collection Flegme. Pour rappel: il aura fallu à Tom Tirabosco plus de dix ans pour mener à bien ce Wonderland, projet sans aucun doute le plus personnel de l'auteur, et pour cause : initié dans la revue Bile noire, Wonderland est une oeuvre ouvertement autobiographique qui suit à la trace le jeune Tommaso, de sa naissance jusqu'à son entrée au collège. A travers moult souvenirs et anecdotes, Tirabosco décrit son entourage et plus particulièrement sa famille, aimante, chaleureuse, et également passablement chamboulée par les coups du sort : de la rencontre de ses parents, façon comédie italienne, à des tensions familiales plutôt houleuses, en passant par la naissance de son frère Michel, physiquement handicapé, et qui deviendra plus tard un musicien renommé - la relation des deux frères, tumultueuse et complexe, donne d'ailleurs à lire certaines des pages les plus belles et les plus touchantes jamais dessinées par l'auteur. On y découvrira également comment l'imaginaire de Tirabosco s'est façonné, à travers une large palette d'influences allant de Titien à Walt Disney, ainsi que ses interrogations sur des sujets aussi bien sociaux que politiques. Bref, Wonderland est un ouvrage à l'image de son auteur : riche en questionnements et en engagements, indéniablement généreux, et profondément humain.

ATRABILE le secret de la momie

16.3 EUR
Le Secret de la Momie ne se présente comme rien de moins qu'un recueil conséquent regroupant de nombreuses his toires courtes de Jason, parues ici ou là, et où l'auteur fait montre d'un humour absurde passablement réjouissant. On trouvera également en fin de volume toute une série de strips complètement inédits chez nous. S'il existait un panthéon dédié aux auteurs de bande dessinée, Jason aurait sans doute droit à une statue en or massif; en attendant cet avènement, vous pouvez toujours lire ses livre s.Le Secret de la Momie est également le premier volume d'une nouvelle collection chez Atrabile, la collection Fiel, consacrée justement à recueillir des histoires courtes parues ici ou là grave;. Cette collection sera la plus «libre» de notre catalogue, formellement parlant, puisqu'elle s'adaptera aux besoins des histoires recueillies. A suivre dans cette collection: un recueil d'histoires courtes de Frederi k Peeters.

ATRABILE La nuit du misothrope

17 EUR
A l'approche du 4 août, la terreur s'empare du quartier, car tous les habitants savent que la mystérieuse malédiction va inexorablement s'abattre : chaque année, durant la nuit du 4 au 5 août « quelqu'un » va disparaître. Les précédentes victimes avaient toutes quelque chose en commun, une particularité, un « défaut de caractère » qui en faisaient des exclus, ou des « invisibles » comme les appellent Josepha.Josepha, c'est le rayon de soleil du coin ; sans relâche et avec abnégation, elle fait sa « tournée », apporte le journal, boit un café, et tente à tout prix de créer du lien et de n'oublier personne. Mais le 4 août approche... Avec son parfum doux-amer et son atmosphère mélancolique, La Nuit du Misothrope ne se veut pas un «polar» et d'enquête ici il n'est pas question, et le petit monde mis en scène dans ces pages nous interroge bien plus sur des notions comme l'exclusion, la solitude et le dévouement que sur la recherche d'un éventuel coupable.Après une poignée d'albums aussi remarqués que remarquables, Gabrielle Piquet vient faire un petit tour chez Atrabile avec un livre où l'auteure s'est pour ainsi dire réinventée : narration et écriture sont toujours d'une aussi grande finesse, mais le trait lui, s'aventure désormais sur d'autres terrains, d'autres versants; loin de toute chapelle, Gabrielle Piquet trace sa route sans se soucier des modes et des tendances, avec toujours autant d'élégance et de sensibilité.

ATRABILE Le verre à moitié vide

19.5 EUR
Avec seulement une poignée de livres à son actif, Aurélie William Levaux a su s'im-poser comme une artiste à la voix unique, de par sa sensibilité à fleur de peau, et sa technique mélangeant dessins et broderies. Elle nous revient aujourd'hui avec ce Verre à moitié vide, construit en courts chapitres, et conçu au fil de sa pensée et de son quotidien. Il s'agit d'une espèce de journal de bord ou de (faux) carnet intime, faits de fulgurances, de réflexions et de pensées en tout genre. Avec une sincère envie de dire, elle se confronte ici à ses démons intérieurs comme au monde qui l'entoure, flattant alors aussi bien l'oeil que l'esprit.

ATRABILE Le grand Je

20 EUR
Dans un monde peuplé d'humains sans jambe, sans bras ou sans tronc, Gus et ses trois têtes fait office d'exception, voire d'anomalie. Esclave moderne oeuvrant dans une usine où la cadence est intenable, Gus broie du noir, et les spiritueux qu'il ingurgite lors de quelques beuveries désespérées ne lui apportent que des trous noirs abyssaux, et zéro réponse à sa quête de sens et d'identité. Une psychanalyse qui patine, une mère spécialisée dans les reproches, un secret de famille bien gardé - Gus, en perpétuel conflit avec lui-même, ne sait à quoi se raccrocher. Mais le jour où la cadence augmente encore sur les chaînes de montage, l'homme aux trois têtes craque et rend son tablier dans un coup d'éclat exemplaire. Un comportement détonnant qui fera de Gus le coupable idéal d'un sabotage survenu dans la grande usine... Dans des pages denses au noir et blanc soigné, et avec un sens de l'absurde assumé, Rachel Deville décrit un monde fantasque miroir du nôtre, un monde un peu fou qui produit trop, mais offre peu. Pourtant Le Grand Je n'a rien d'un livre cynique ou désespéré, et se présente même plutôt comme une belle ode à la désobéissance, et une invitation à l'insoumission.

ATRABILE Archéologie d'un vol

20 EUR
Archéologie d'un vol raconte l'échec d'un hold-up, mais depuis le début. Quatre amateurs préparent le braquage d'une banque. Pour qu'il y ait une banque, il a d'abord fallu un bâtiment, de l'argent, des chiffres, l'écriture, la propriété, la parole, la confiance, de la place. Pour un braquage il faut du matériel : des cordes à noeuds, des briques de mur, des sandwiches, des polyèdres réguliers, du miel, un panier en osier, un boomerang, des porte-bonheur - mais les objets, comme les mots et les êtres, sont chargés et ont des histoires. On y parlera forcément de magnétisme, de météo, d'astronomie, de géoglyphes, de la construction de la Grande Muraille de Chine, d'alchimie et de terrains vagues, toutes choses bien utiles dans la préparation d'un vol, mais surtout comme ressources face à la calamité. Archéologie d'un vol décrit les rencontres fertiles entre tous ces éléments. C'est une histoire qui commence il y a plus de 5000 ans et qui essaie de se terminer bien, dans un futur proche et local, rebondissant sur un échec annoncé qui se transformera en nouvel envol. C'est un carnet de rendez-vous, vous êtes cernés. Thomas Gosselin est une des voix les plus originales de la bande dessinée contemporaine. Chacun de ses livres, qu'il en soit l'auteur complet ou « juste » le scénariste, présente systématiquement un foisonnement d'idées, une érudition et une exigence qui en font des oeuvres à nulles autres pareilles.

ATRABILE Brat

19 EUR
Une énorme star. Voilà qui est Miss D, une énorme star dans son domaine, à savoir la délinquance juvénile. Certes, elle est de moins en moins jeune, certes, il lui reste des fans zélés, certes elle compte bien se maintenir au top, mais la concurrence fait rage, et rester célèbre et adulée est un combat de tous les jours. Face aux médias, face à la compétition, elle doit accomplir un grand coup qui laissera le monde sur l'arrière-train. Dans Brat, Michael DeForge fait un pas de côté avec la réalité pour mieux taper sur notre petit monde, qui ne demande rien mais le mérite bien. Reconnaissance éphémère, surmédiatisation du vide, quête stérile de la célébrité, récupération commerciale (de l'acte de rébellion, de l'idée de révolution), jeunisme à tout crin, voilà ce que tacle Michael DeForge, à l'heure où l'attitude a plus d'importance que le sens, où l'image est partout mais ne veut plus rien dire. Enfant de la modernité mais pas dupe pour autant, Michael DeForge est une espèce de génie versatile, imprévisible et passionnant à suivre, trublion surdoué de la bande dessinée nord-américaine, dont le travail nous hante et nous obsède. Véritable mine d'idées et d'inventions visuelles, sans barrière ni limite, Michael DeForge prouve, à chaque nouveau livre, l'incroyable potentiel d'un art (la bande dessinée!) qui n'a pas encore tout dit ni tout montré.

ATRABILE Trame

16 EUR
Trame se présente, à première vue, comme un pur thriller, plein de suspens et de rebondissements: un jeune couple, que l'on devine plutôt aisé, s'apprête à s'embarquer pour une soirée de fête dans la maison d'un ami. C'est alors qu'apparaît une étrange créature, un monstre peu ragoûtant armé d'un trident, franchement menaçant et au discours ouvertement anti-bourgeois, voire anti-capitaliste. Et ce n'est que le début, le début d'une nuit qui va rapidement tourner au cauchemar, une véritable virée en enfer, où les rares moments de saluts apparents et d'accalmie débouchent inexorablement vers le pire, et l'horreur. Mais ce n'est pas tout, car l'auteur, histoire de pimenter son intrigue, joue avec le lecteur grâce à un procédé de «flash forward» lui laissant entrevoir partiellement ce qui va arriver... Si le procédé, malin en diable, pourra d'abord désarçonner, une fois accepté par le lecteur-complice, il ne fera alors qu'augmenter la tension inhérente, jusqu'à un final «hors champs» que l'on devine extrême... Trame, le poids d'une tête coupée (aah, ce sous-titre!) fait partie de ces objets difficilement descriptibles (comme on les affectionne tout particulièrement chez Atrabile), allant puiser son inspiration dans plusieurs sources, du comics rentre-dedans aux oeuvres plus politiques. Car Trame est une véritable petite bombe, un cocktail molotov à la recette bien particulière: une bonne dose de genre façon série noire, une autre de critique sociale frontale et intrigante, et une pincée d'expérimentation pour donner à tout ça une saveur vraiment unique, et explosive.

ATRABILE lose

19.5 EUR
Michael DeForge est un jeune homme épatant. Quand il ne travaille pas sur la série animée Adventure Time, qu'il ne publie pas des fanzines à tour de bras, il travaille sur son comics, Lose, dont 5 numéros sont parus à ce jour, et dont ce recueil du même nom regroupe une sélection des meilleures pages. Michael DeForge est épatant, donc, mais il sait aussi faire peur. Déranger. Mettre mal à l'aise. Dans Lose, les enfants s'habillent de cadavres de bêtes, les chiens dépressifs oublient qu'ils savent voler, les rendez-vous romantiques se terminent en soirée SM, et les zèbres sont des chevaux secrètement déguisés. Lose est ainsi, rempli de visions folles et dérangeantes, où DeForge traite de ses obsessions (principalement, mais pas unique-ment, le corps et ses fonctions) et arrive à toucher l'essence même des choses dont sont faites les cauchemars.Disons-le tout net : Michael DeForge n'est rien de moins qu'une des meilleures choses à avoir émergé ces dernières années d'Amérique du Nord (du Canada pour être précis), et les jurys des prestigieux Ignatz Awards ne s'y sont pas trompés en lui attribuant pas moins de trois prix !

ATRABILE l'hydrie

22.4 EUR
L'Hydrie marque un retour aux sources pour Nicolas Presl, puisque dans cet ouvrage l'auteur renoue avec ses premiers amours, l'Antiquité et la mythologie grecque, évoquant Sophocle, Homère, la Guerre de Troie ou Pandore. C'est également un jeu narratif que nous propose ici l'auteur, et c'est par petites touches et à coup de flashbacks que le noeud du récit va peu à peu se révéler au lecteur. Un jeune homme part à la guerre, accompagné du frère de sa bienaimée, et une rivalité destructrice va peu à peu naître entre les deux guerriers. laissant derrière lui un secret bien caché. À l'instar des mythes grecques dont il s'inspire, L'Hydrie joue la carte de la démesure et de la grandiloquence : les protagonistes y sont tour à tour veules, violents, calculateurs, envieux, et leurs motivations bien peu amènes. Une violence graphique, mais également psychologique, inonde alors les pages de L'Hydrie, créant un sentiment de malaise dont on se sort pas complètement indemne, le sang et les viscères obscurcissant l'horizon et montrant ainsi l'acte guerrier pour ce qu'il est : une boucherie abjecte dépourvue d'excuses valables. Les dieux convoqués restent sourds aux prières, et c'est toujours l'homme qui se retrouve face à lui-même, seul et coupable des horreurs qu'il a commises.

ATRABILE Pendant que le loup n'y est pas

19 EUR
Publié en janvier 2016, Pendant que le loup n'y est pas avait eu son petit succès, séduisant journalistes, libraires et lecteurs, jusqu'à s'épuiser, gentiment mais sûrement, quelques mois plus tard. Chez Atrabile nous avons toujours eu à coeur de faire vivre les livres de notre catalogue sur le long terme, même si les aléas de l'édition font que cela est parfois difficile, voire périlleux. Mais il est enfin temps de donner une nouvelle vie à Pendant que le loup n'y est pas, dans une maquette sensiblement repensée, et à un prix plus modeste. Pour mémoire: Belgique, années 90. Mathilde et Valentine font chacune de leur côté l'apprentissage de la vie à travers une enfance somme toute normale, et qui mélange insouciance et inquiétude, rêves et cauchemars, innocence et cruauté. Mais durant ces années-là, un croquemitaine bien réel, prédateur d'enfants, terrifie la Belgique et alentours. Les deux auteures explorent ici ce qu'il a été de grandir durant cette période, quand les méfaits d'un criminel tristement célèbre et l'inquiétude des parents se heurtent aux rêveries et à la candeur de l'enfance. Peu à peu, inexorablement, l'ambiance devient pesante et la méfiance s'installe, car, les jeunes filles le comprennent, «il y a des enfants qui disparaissent». Le tout est réalisé à «quatre mains» dans un noir et blanc tout en nuances et en rondeur, et qui représente à merveille le trouble de cette période, celle de la lente et parfois difficile sortie de l'enfance.

ATRABILE La harde

29 EUR
Petra, Ulla et Denise vivent toutes les trois en colocation, dans une disharmonie assumée et somme toute équilibrée; chacune d'elle se distingue par sa personnalité originale, son envie de sortir des codes et de s'émanciper des nombreuses injonctions sociétales qui s'imposent à elles, avec, comme maître mot, l'indépendance. Petra est bodybuildeuse, et sa vie n'est que protéine, muscle et apparence; Ulla, archéologue, ressemble littéralement à une géante, franchement volumineuse et dépassant d'une tête toutes les autres; Denise, elle, enseigne le yoga mais marchande également le venin extrait de son bras-serpent, considéré comme une lotion de beauté miracle. Des notions comme le couple, la maternité, la famille, semblent bien loin de leurs préoccupations. Mais à quelques rues, dans un appartement transformé en véritable capharnaüm, vivent trois enfants abandonnés par leur génitrice et livrés à eux-mêmes. Lorsque les trois femmes vont rencontrer les enfants, leurs réactions et sentiments, mélanges d'inquiétude, de sollicitude et de maladresse, vont lentement évoluer, jusqu'à donner naissance à des liens forts et uniques avec la jeune fratrie.Dans La Harde, Marijpol nous promène dans une société fantasque et futuriste, miroir de la nôtre, et chemin faisant, construit une espèce de comédie dramatique qui évoque la douceur et la bienveillance de l'univers de Kore-eda, mais surtout, interroge et explore le concept de norme, qu'il s'applique au corps, à la féminité, au couple ou à la famille. Brillant !

ATRABILE vent frais, vent du matin

22.4 EUR
Comme le dit si bien la chanson, les histoires d'amour finissent mal, en général, et celle qu'évoque Nadia Raviscioni dans Vent frais vent du matin ne déroge pas à la règle. Au delà de son (ou ses) sujet(s) - la séparation, la perte de l'amour, la violence conjugale, mais aussi l'amour maternel - ce sont les partis pris qu'a fait l'auteur pour nous raconter cette histoire qui rendent Vent frais vent du matin si passionnant, si touchant. A travers ses choix narratifs, ses silences, ses plages qui font la part belle au dessin, son sens de l'humour qui vire parfois à l'absurde, elle crée un livre sans équivalent, un mélange inédit d'autobiographie frontale et d'onirisme débridé, confrontant des pages peuplées d'hommes-ballons dansant dans le ciel, de pierres tombales adeptes des dialogues cinglants, d'un conte zen qui rend insomniaque, tout ça (et beaucoup plus) sans éluder les moments noirs qui peuvent accompagner la fin d'une histoire, quand le drame pointe le bout de son nez. En optant pour autre chose qu'une approche purement naturaliste, en se débarrassant des oripeaux du réel, Nadia Raviscioni touche au plus juste ce qui fait une histoire d'amour et l'échec qui l'accompagne parfois comme une ombre: ces sentiments flous, changeants, proches de l'indicible et pourtant universels. Onze ans après La Valise, Nadia Raviscioni signe ici un retour en forme de feu d'artifice.

ATRABILE Dressing

18 EUR
On aurait sans doute tort de considérer Michael DeForge comme un dessinateur purement de voué au bizarre, un obsédé du glauque et un apôtre du malsain. Certes certes certes, le prodige canadien s'aventure souvent dans des recoins bien sombres, et n'a pas peur de jouer avec les aspects les plus monstrueux de l'être humain ; mais ce qui fait que le travail de DeForge est parfois dérangeant tient moins d'une volonté superficielle de se complaire dans le "trash" que d'une certaine faculté à toucher là où ça fait mal, la ou gît une vérité peu agréable a entendre.Cette vision du monde, parfois peu amène, parvient au lecteur dans une forme sans cesse renouvelée, le trait s'adaptant au sujet et aux ambitions de chaque histoire. DeForge n'est pourtant pas qu'un pur formaliste, et il faut souligner son travail sur la narration, son vrai talent d'écriture et son attachement aux mots. Toutes ces qualités, on les retrouve dans Dressing. A l'image de certains écrivains orfèvres de la nouvelle plutôt que du roman fleuve, DeForge excelle dans les histoires dites courtes, des récits de quelques pages aux situations souvent kafkaîennes, traversées de personnages victimes des circonstances, ignorant jusqu'au bout le pourquoi de leur destin ; des histoires courtes aux décors changeant - Mars, le Po le Nord, une chambre d'hôtel, l'intérieur d'une tête, une jungle emplie d'animaux armes - mais qui disent bien plus qu'il n'y pourrait paraître toutes les blessures et les perversions de âme humaine.

ATRABILE Azolla

23.5 EUR
Seule dans sa demeure bien trop grande, bien trop vide, Azolla vit des heures sombres ; l’être aimé est parti et l’attente est longue, trop longue… Oubliée, Azolla, abandonnée, ou pire ? Que peut-elle faire quand l’espoir lentement s’amenuise et que des rêves bien sinistres envahissent ses nuits… Se diviser, se multiplier, ou, comme une irrépressible faim devenue femme, se transformer en mangeuse d’hommes ?Karine Bernadou nous plonge ici dans un univers ouvertement fantastique, un univers où réalité et rêve se percutent et se mélangent sans cesse, un monde dont les tenants et les aboutissants se prêtent bien plus aux interprétations qu’aux explications.Bien que dénué de texte, le livre se lit et se vit avec une intensité folle, et cela grâce au travail impressionnant réalisé par Karine Bernadou – un travail à l’aquarelle, non seulement incroyablement efficace dans sa narration, mais d’une recherche et d’une beauté formelles subjuguantes – on ne plaisante pas !Quatre ans après Canopée et un détour chez Professeur Cyclope, où sa série Hystéria lui a permis de toucher un nouveau public, Karine Bernadou nous revient donc avec Azolla, un livre tout à la fois beau, cru, violent et ambitieux.

ATRABILE Ballades

22 EUR
Le Prince Gourignot de Fouët est bien malheureux, et pour cause, le voilà transformé en grenouille. Rien ne l'avait préparé à cet état, ni au complot fomenté dans son dos, dans le but de le destituer. Un seigneur qui tombe, c'est un peu de démocratie qui s'installe... quoique... Pendant ce temps, la valeureuse Gounelle, chevalière de son état, s'en va délivrer la princesse Patin à la peau d'albâtre et affronter le dragon qui la garde, mais pour elles deux, le chemin du retour sera bien long, sinueux, semé d'embûches, mais aussi de découvertes. Si l'on rajoute une salamandre hallucinée, une sorcière acariâtre, un ménestrel insupportable et des grenouilles mélomanes, on commence à avoir une petite idée de la folie pure qu'est Ballades, le premier livre de Camille Potte, et on vous le dit comme on le pense, assurément un des livres les plus drôles et attachants de l'année.

ATRABILE panorama

20.3 EUR
Situé dans le Japon des années 20, Panorama décrit les rel ations ambiguës qui lient deux jeunes gens, Yukio, un photographe provocant, et Hariyoshi, un étudiant solitaire. Alors que cette relation évolue, Panorama nous plonge dans un univers envoûtant, au climat parfois onirique, pour mieux nous parler d’un trouble intemporel et toujours mystérieux : le trouble de l’amour.

ATRABILE En toute simplicité

17 EUR
Quelques mois seulement après la sortie de Lose, voilà un nouveau recueil d'histoires signées Michael DeForge ; car il est urgent d'installer cet auteur génial et incontournable dans le paysage de la bande dessinée francophone !Du célébré Cerf tacheur au parodique Les Muscles de Peter, on retrouve ici certaines des obsessions de l'auteur, comme, en vrac : les cerfs, Snoopy, la maladie, le corps et ses fonctions – et si DeForge aime distordre la réalité, mélangeant un ton naturaliste et des événements fantastiques, c'est pour mieux révéler tout l'absurde et le grotesque qui gît-là, au plus profond de l'esprit humain.Les histoires se suivent ici sans se ressembler, passant du noir et blanc à la couleur, de l'expérimentation formelle à l’humour pur, avec en commun une vision du monde souvent désenchantée, voire désespérée, mais savamment contrebalancée par une inventivité formelle enthousiasmante, et un vrai talent d'écriture.Bref, En toute simplicité c'est 152 pages de bonheur, un trip hallucinant en forme de montagne russe, une immersion dans l'esprit ultra créatif de ce jeune prodige de la bande dessinée à la production pléthorique, et dont le talent maintes fois récompensé en fait l'un des auteurs d'Amérique du Nord les plus en vue du moment.

ATRABILE détournements

27 EUR
Un voyage ébouriffant dans la littérature chinoise revue et corrigée par Chihoi et Kongkee, deux auteurs de Hong Kong. Dans Détournements, les deux auteurs se sont amusés à "adapter" leurs ouvrages préférés. Mais pas n'importe comment ! A l'instar de Breccia dans Cauchemars, Chihoi et Kongkee se sont à proprement parlé inspirés de tous ces ouvrages pour en livrer de courts récits, allant chercher ce qui fait à leurs yeux l'essentiel de ces livres de référence.Dans la douzaine d'histoires présentée ici, les styles et les approches se suivent sans se ressembler : crayon, encre, stylo, papier découpé, peinture, informatique, bref, un festival de techniques qui font de Détournements à la fois un voyage d'exploration dans une littérature méconnue, un feu d'artifice visuel et un véritable régal pour les yeux.

ATRABILE Lettres d'amour infinies

24.5 EUR
Attention : un livre peut en cacher mille autres !Lettres d'amours infinies, le nouveau livre de Thomas Gosselin, se compose de plusieurs lettres et histoires d'amour, autant de pistes et de récits laissés en suspens, inachevés et donc « infinis ». A travers une narration qui fait la part belle à la forme épistolaire, le livre nous entraîne dans un labyrinthe d'aventures à tiroirs, rempli de divagations sur des univers parallèles et des enquêtes fractales, où se bousculent et se chassent exotisme et quête d'exil, animaux artificiels, centre de tri postal, le tout enchâssé par des forces (orages, frustrations), traversé de motifs (feuillages, cachemire) et d'objets (cicatrices, amphores), dans un jaillissement ininterrompu d'idées, de concepts et de couleurs. De bout en bout, Lettres d'amours infinies offre une lecture aussi déstabilisante qu'excitante, un tour de force narratif bluffant sans réel équivalent - bien que l'on pourrait, sans doute, y trouver des échos à des oeuvres comme Si par une nuit d'hiver un voyageur d'Italo Calvino, Manuscrit trouvé à Saragosse de Jean Potocki ou Les Mille et Une Nuits. Derrière tout ça se cache ce que l'auteur appelle « l'ivresse des débuts incertains », cette ivresse qui nous envahit lors des premiers pas dans une histoire - et que l'on cherche à retenir par des jeux gigognes de tiroirs dans des tiroirs, mais des tiroirs qui, activement incomplets, peuvent être remplis et poursuivis à volonté.

ATRABILE Éveils

18 EUR
Grandir. Se confronter aux autres, faire face aux premières déconvenues, au regard de l'autre, aux attentes du monde. Et puis faire des découvertes. Comprendre, se révéler à soi, aux autres. Se construire. A travers des bribes de sa vie et de son parcours, Juliette Mancini se raconte, elle, mais aussi le monde dans lequel elle a grandi. La légende viriliste du grand-père qui a fait la guerre ; les premiers clichés sexistes (la force des garçons, la grâce des filles) ; la première main aux fesses dans la foule, la peur et la honte qui surgissent, mais aussi la découverte qu'on peut être désirable. En choisissant ces moments marquants, où en tout cas significatifs de sa vie et de son parcours, en les déconstruisant avec la plus grande acuité, Juliette Mancini réussit une prouesse trop rare, celle de transformer le particulier en universel. Avec pudeur, délicatesse, intelligence, et juste ce qu'il faut de mise à distance, elle nous promène ainsi de l'enfance à l'âge adulte, de l'acceptation de fausses évidences au déboulonnage des mythes, pour mieux décortiquer les injonctions d'une société si prompte à nous assigner des rôles. Son précédent livre, De la Chevalerie, s'intéressait déjà aux mécanismes de la domination, et, sans manichéisme, relevait avec justesse la complexité de ces mécanismes, refusant la (trop) simple dualité dominant-dominé. C'est la même finesse d'analyse qui est à l'oeuvre ici, en démontrant, par exemple, comment le regard de l'autre peut avoir quelque chose de tour à tour flatteur, inquisiteur ou avilissant. Elle nous rappelle aussi à quel point les paradoxes et les contradictions semblent être le propre de l'être humain ; mais aussi, sans doute, ce qui en fait sa richesse. Avec Eveils, Juliette Mancini signe une oeuvre forte, un livre ouvertement politique, qui, bien plus que d'asséner des vérités toutes faites, invite à la réflexion. Une grande réussite.

ATRABILE Mauk

21 EUR
Rita doit bien se rendre à l'évidence : il y a déjà quelqu'un dans ce T1. Les signes sont là, la présence de la «chose» est indéniable, il faut mettre de côté sa raison, et accepter l'existence du plus étrange des ce co-loc: Mauk! Pourtant Mauk n'est pas facile à trouver, sa forme incertaine, sa faculté à se cacher, son mutisme en font - dans un premier temps en tout cas - une créature plutôt discrète. Puis Mauk se met à parler, et à discuter même... Entre le parasite récalcitrant et la jeune architecte, la relation évoluera lentement mais sûrement, de houleuse à plus complice, quand ils se rendront compte de ce qui les lie plutôt que camper sur ce qui les sépare. Avec un sens du rythme et de la narration indéniable, un graphisme tout en rondeur et des couleurs acidulées, Louise Aleksiejew nous offre ici une comédie douce-amère en forme de réflexion sur la solitude et l'amitié, mais aussi sur la puissance de nos rêves - ceux qui hantent nos nuits mais aussi ceux qui nous guident et nous font avancer loin des compromissions et aux plus proches de nos vraies aspirations.

ATRABILE Pilules bleues - nouvelle édition

22 EUR
A travers une histoire simple et des thèmes universels ( l’amour, la mort ), Frederik Peeters nous parle de sa rencontre et de son histoire avec Cati, de ce maudit virus qui va bouleverser la donne, et de toutes les émotions les plus contradictoires qu’il va devoir apprendre à gérer : compassion, pitié, ou amour pur et inaltérable ? Pilules bleues nous propose, sans pathos ni sensationnalisme, de regarder sous un jour rarement ( jamais ? ) abordé le quotidien de la maladie, tout en nous balançant quelques vérités surprenantes et bien senties sur le sujet. Malgré la gravité du thème, Pilules bleues se présente comme une oeuvre remplie de fraîcheur et d’humour.

ATRABILE la saison des billes

21 EUR
Bien plus qu'un trip nostalgique façon c'était mieux avant, Gilbert Hernandez se replonge dans ces années qui l'ont vu grandir et l'ont marqué à jamais, les an-nées 60. L'auteur délaisse alors les personnages de Palomar pour un récit partiel-lement autobiographique, où des enfants se croisent et s'amusent, se battent et tombent amoureux, exposent avec le plus grand sérieux leur passion pour la bande dessinée et les séries télé. Gilbert Hernandez nous offre une galerie de personnages aussi attachants que surprenants, de Lana le garçon manqué à Lucio l'hystérique, en passant par Suzy la mangeuse de billes et Huey le collectionneur compulsif de comics. Mais le vrai "héros" de ce livre est peut-être cette culture typiquement américaine, faite de comics de super-héros, de séries B et de cartes à collectionner, toutes ces influences qui ont nourri l'imaginaire du jeune Gilbert, et auxquelles il rend hommage dans cette Saison des Billes. Et si cette oeuvre est clairement redevable à une certaine époque, elle touche pourtant à l'intemporel, quand les dilemmes des enfants d'hier et d'aujourd'hui résonnent à l'unisson, quand la naïveté de l'enfance se confronte avec l'âpreté de l'âge adulte. C'est donc un livre généreux, drôle et touchant que nous offre ici le génial co-créateur de Love & Rockets, et sans aucun doute l'un de ses meilleurs.

ATRABILE Kilmotor

29 EUR
<p>Après s'être tenu (un peu trop) loin de la bande dessinée pendant des années, Helge Reumann aligne désormais les livres chez Atrabile avec une régularité remarquable : Black Medicine Book en 2017, SUV en 2019, Totale Résistance en 2021, et voilà que débarque comme un boulet de canon fourré à l'acide son nouveau livre, Kilmotor.<br />Dans ses livres comme dans d'autres médiums (peintures, installations), H. Reumann a bâti avec une belle constance une oeuvre d'une grande cohérence, noire, violente, mais pas exempte d'humour, présentant un monde peuplé de créatures dégoulinantes, de bandes rivales adeptes de la baston, de gnomes mystérieux et autres visions de cauchemars, mais toujours exécuté avec la plus grande rigueur.</p>

ATRABILE Cinq mille kilomètres par seconde - édition 2015

24.5 EUR
Souvenez-vous ! Après deux livres à la portée confidentielle, Les Gens le dimanche et Icarus (et un autre chez Delcourt, Mademoiselle Else), Atrabile publiait en 2010 le quatrième livre de Manuele Fior, Cinq mille kilomètres par seconde. Le livre bénéficia immédiatement d'une excellente réception aussi bien critique que publique, jusqu’à être couronné en janvier 2011 par le Prix du Meilleur Album de l’année au Festival d’Angoulême.Vendu à plus de 20000 exemplaires, traduit en une dizaine de langues, le livre est devenu un des « incontournables » du catalogue atrabilaire. Aujourd’hui épuisé, Atrabile propose de publier une nouvelle édition du chef d’oeuvre de Manuele Fior, le basculant de la collection Flegme à la collection Ichor, et lui offrant ainsi un nouvel écrin, avec une nouvelle couverture cartonnée, et surtout un format sensiblement plus grand – un nouveau format qui permettra d’apprécier encore mieux la beauté et la subtilité des aquarelles de ce talentueux auteur italien.Pour mémoire : Tout en racontant l’histoire d’amour contrariée de Piero et Lucia, Cinq mille kilomètres par seconde nous promène dans le monde et dans le temps, à l’heure où les nouvelles technologies et la quasi instantanéité de l’information semble abolir les distances, et rendre plus troubles encore les sentiments humains.

ATRABILE la bibliothèque

16 EUR
Les lecteurs les plus fidèles se souviennent de Chihoi, auteur hongkongais qu'Atrabile a eu le plaisir de publier il y a quelques années (A l'horizon, Le Train, Détournements). Chihoi, auteur rare et précieux, nous revient aujourd'hui avec La Bibliothèque, un livre où l'on retrouve certains éléments caractéristiques de son travail : un trait doux tout en rondeur et en nuances, des récits poétiques qui se lisent comme des rêves, et un amour assumé pour le fantastique et la métaphore. Mais les différentes histoires, interconnectées et enchâssées, qui composent La Bibliothèque ne sont pas que des fables borgesiennes, oniriques et mystérieuses ; ce sont également des récits aux accents politiques, et on devine aisément que les personnages de censeurs et les disparitions énigmatiques qui parsèment le livre sont autant de commentaires et de références à la situation actuelle de Hong Kong, et aux bouleversements que subit sa société. Dans le livre de Chihoi, la bibliothèque n'est pas qu'un lieu dédié à la connaissance, feutré et agréable ; c'est un lieu de pouvoir qui abrite bien des secrets, un lieu de manipulation dont on n'est pas sûr de sortir, un endroit où règne aussi l'arbitraire et l'imprévisible. A l'arrivée, La Bibliothèque propose aussi bien une réflexion sur un territoire en pleine mutation qu'une déclaration d'amour au livre, cet objet de savoir et de mémoire, si propice au voyage intérieur. "Est-ce là une allégorie de la société hongkongaise dans son ensemble ? On pourra en lisant entre les lignes (ou les cases) retrouver les échos des préoccupations de l'auteur - la disparition, l'oubli de la culture locale, la cession de la ville et de son histoire aux promoteurs immobiliers, l'engloutissement de l'ancienne colonie britannique par Pékin." (Extrait de la préface de Voitachewski).

ATRABILE Black medicine book

39 EUR
Helge Reumann est un artiste aussi discret que précieux et qui n'a pourtant pas démérité durant les deux décennies passées : présent chez nous dans la revue Bile noire et essaimant des pages chez divers éditeurs, du Rouergue à UDA, en passant par L'Association ou le Dernier Cri, sans oublier l'incroyable Elvis Road, concocté avec son complice d'alors Xavier Robel, magnifique leporello de 9 m de long. On désespérait de ne pouvoir concrétiser une collaboration plus conséquente avec cet auteur unique, nous voilà enfin comblés avec cet imposant Black Medicine Book. à travers ses travaux les plus récents (peintures, moulages et dessins), c'est tout l'univers de Reumann qui se déploie ici, un monde plein de tension et de violence, à la fois physique quand des hordes de loubards attaquent, armés de battes cloutées ou d'armes blanches, mais aussi plus sourde - cette violence qui agit en uniformisant le monde, en le transformant en un désert géant, une Terre aride et froide, dénuée de sentiments, et livrée à la loi du plus fort. Et puis il y a cette violence mentale aussi, celle qui lave les cerveaux et annihile le libre arbitre, qui créé les fanatismes et engendre encore plus de violence... S'il y a souvent de l'humour, il y a peu d'espoir dans les images de Reumann, et les hordes de fous anonymes qui traversent ces paysages aussi colorés que désolés semblent nous souffler que si l'enfer existe, il est peuplé de démons à visage humain. Introduction de Charles Burns, préface de Christian Rosset.

ATRABILE Oleg

18 EUR
« Bon, la dégaine du personnage, on verra plus tard... Pour l'instant je l'imagine vaguement avec ma tête, c'est plus facile... ».Oleg est dessinateur de bande dessinée. Son quotidien, depuis plus de vingt ans, tourne autour de ça: dessiner, raconter. Et tout ceci coule naturellement, jusqu'à maintenant, jusqu'à ces jours récents, où la création semble patiner, où les projets se succèdent mais la conviction n'est plus vraiment là - comme si quelque part, « l'influx était perdu ». Alors Oleg creuse, cherche et réfléchit. Autour d'Oleg, il y le grand et vaste monde, rapide, changeant, moderne, déstabilisant, inexorable. Ermite assumé mais observateur attentif, Oleg est le témoin malgré lui de ce monde en perpétuelles mutations, un monde qui amène son lot d'événements et de surprises, bonnes comme mauvaises. Et puis surtout il y son petit monde à lui: la femme dont il partage la vie depuis deux décennies, et leur fille, en pleine adolescence.Tout juste vingt ans après Pilules bleues, Frederik Peeters se raconte à nouveau mais troque le «je» pour le «il», et, en utilisant cet avatar qu'est Oleg, brouille les pistes et esquive le piège de la trivialité. A travers ces chroniques, tour à tour drôles, incisives, touchantes, voire surprenantes, il lève ainsi (partiellement) le voile sur son métier et son quotidien de dessinateur, et se faisant, pointe nombre de contradictions qui hantent notre époque: ultra-modernité technologique et pensée réactionnaire, culte de la superficialité et quête d'authenticité, surabondance et désarroi.Mais on pourra aussi, tout simplement, lire Oleg comme une belle déclaration d'amour que fait l'auteur à celles qui lui sont le plus proches - et comme un rappel, dépourvu de mièvrerie, que c'est cette force-là qui nous permet de sublimer le banal, et de tenir face à l'adversité.

ATRABILE premiers pas

19 EUR
Les premiers pas du titre ce sont ceux de Ham, le premier chimpanzé à être allé dans l'espace - un singe au destin hors du commun, né dans les forêts du Cameroun (au milieu des années 50), capturé par l'homme, vendu dans un marché à viande, puis à un zoo, avant d'être finalement racheté par la Nasa. Malgré un caractère difficile et tout d'abord peu enclin à la collaboration avec l'homme, Ham va s'avérer être le meilleur «sujet» du progrès Mercury, jusqu'à finalement être envoyé dans l'espace, le 31 janvier 1961.Chaque chapitre de Premiers Pas porte le nom d'une grande période de l'histoire de l'homme (Antiquité, Moyen-Age, Renaissance, etc), ce qui permet à l'évocation du destin de ce singe de résonner avec l'histoire de l'être humain dans sa totalité, conférant par là-même à l'oeuvre une dimension et une portée métaphorique riche.Pour traiter son sujet, Victor Lejeune a fait le choix de la gravure sur celluloïds, produisant ainsi des planches d'une grande force visuelle, des planches sans texte, alliant réalisme, sens du détail et de la composition, beauté formelle et surtout puissance d'évocation. Premiers pas fait partie de ses premiers livres rares, ceux qui annoncent l'arrivée d'un auteur qui a déjà trouvé sa voix, et sur lequel il faudra désormais compter.

ATRABILE La planète impossible

21.5 EUR
En parallèle de la sortie de son nouveau livre, Venera, Atrabile propose une nouvelle édition du précédent livre de Joseph Callioni, La Planète impossible. La Terre a disparu! C'est la triste vision dont est témoin Cosmo depuis le satellite où il est posté. Pourtant, peu après, la Terre semble avoir réapparu. Faux espoir: c'est autre chose qui a fait son apparition, et les instruments de mesure sont aussi formels que les résultats incohérents. La planète qui est désormais là, à la place de la Terre, est à la fois ronde et plate, solide et gazeuse... Précédé d'une mystérieuse cosmonaute, et en compagnie de Céphalée, ordinateur humanoïde, Cosmo va se poser sur cette énigmatique planète, pour s'embarquer dans une odyssée absurde, à la rencontre de créatures improbables dans des situations pleines de non-sens, tout ça sur une planète tout bonnement impossible. Dans un univers où irrationnel et incohérence font loi, où une action donnée ne provoque jamais la réaction escomptée, où la folie semble perpétuellement mener la bal, on devine aisément que Cosmo et ses acolytes de fortune n'auront pas la tâche facile, puisqu'il s'agit, tout de même, de sauver la Terre. L'humour de Joseph Callioni est aussi ravageur que son trait est fin, et de franches idioties en purs moments de folie, il lui faudra l'agilité d'un acrobate surdoué pour que tout ça, comme par magie, retombe sur ses pattes.

ATRABILE bile noire

20.3 EUR
Pas de description

ATRABILE Au suivant

19 EUR
Il faut le savoir: Noyau est un salaud. Ne l'invitez pas: une fois chez vous, il s'assiéra dans un coin, ne pipera pas un mot, mais observera vos moindres gestes d'un oeil aussi placide que perçant. Puis une fois rentré chez lui, il sortira ses plus belles gouaches, s'armera d'un pinceau bien trop usé, et fera de vous ou vos proches un portrait aussi beau (dans la forme) qu'acide (dans le fond). On vous prévient: Noyau est un sale type. On le voit bien dans ce livre, Au suivant, composé d'une suite de portraits qui se déploient systématiquement sur deux pages, comme celui de Melvin, qui décide de se passer de tout, mais pas de l'aide financière de ses parents; Nino, hipster barbu, qui prend tellement de soin à préparer son expresso que l'heure de l'apéro arrive avant le première tasse; ou Odile, qui ne partage pas ses théories complotistes avec son fils, car comment savoir si celui-ci n'est pas un extra-terrestre?... Méfiez-vous: Noyau est un triste sire. Pourtant, par le passé, certains éditeurs lui ont accordé leur confiance, à l'instar de Frédéric Pajak, qui, au sein des Cahiers Dessinés, a publié ses précédents livres, comme Dessins au doigt, L'Art de Vivre ou Les Doigts sales; ou encore Actes Sud, chez qui il a commis L'oeuf, en compagnie d'Anna Sommer. Des livres tous magnifiques, et c'est peut-être là que réside le mystère Noyau: comment un être aussi malfaisant et dangereux peut être également un dessinateur aussi génial? Bon, en tout cas on vous aura averti, Noyau est méchant, comme son livre. Méchant et même féroce envers ce triste monde et ceux qui le peuplent, on pourrait même dire carrément cinglant et politiquement peu correct, mais il faut bien l'admettre: à l'arrivée c'est bon, et ça fait du bien.

ATRABILE La fourmilière

24 EUR
Pauvres pauvres petites fourmis. Dans un monde où grouillent des milliers de vies minuscules, soumises à une reine omnipotente, on pourrait aisément penser que c'est l'ordre et le respect qui règnent. Mais derrière cette masse sans visage, se trouve autant d'individus et de destins différents - et c'est à certains d'entre eux et à leur toutes petites existences que va s'intéresser Michael DeForge dans La Fourmilière. Car c'est le chaos qui va bientôt frapper à la porte de la fourmilière, sous la forme de fourmis rouges hautement vindicatives, et rendues folles par l'absorption de lait d'araignées. DeForge s'amuse alors à décrire la débâcle qui va suivre, les destins brisés et les histoires individuelles qui vont s'entrecroiser, chacun pourtant son lot de blessures et de secrets inavoués. Car les fourmis de DeForge, bien que menées, voire commandées par leurs instincts, sont également porteuses d'une psychologie hautement humaine, donnant ainsi la vision d'une « comédie humaine » transposée dans le monde des insectes.Le jeune prodige canadien n'oublie jamais d'être drôle, et l'humour décapant qui règne dans le livre finit de parfaire cette interprétation tout à la fois pop et trash d'une apocalypse à taille réduite. Derrière un monde qui s'effondre se cachent les promesses d'un renouveau, multiples, imprévisibles et pas obligatoirement rassurantes.Trahison, mensonge, manipulation dans le monde des fourmis.

ATRABILE Cosmo

23 EUR
Cosimo n'est pas un jeune homme comme les autres : il parle très peu, réfléchit beaucoup et n'aime pas qu'on le touche. Celui que l'on surnomme Cosmo, à cause de sa fascination pour l'astronomie, vit dans son propre monde, bien qu'il ne semble pas y être tout-à-fait seul. Arrivé à l'âge de 15 ans, Cosmo décide de prendre la route pour un périple qui s'avérera, évidemment, des plus mouvementés. Si l'univers mental de Cosmo paraît compliqué, le monde « réel » auquel il va se trouver confronté n'aura rien de plus facile, puisque le voyage qu'il va entreprendre à travers l'Italie, petite odyssée périlleuse, va le propulser à travers des banlieues désolées et une campagne pleine de mystères, à la rencontre de chasseurs belliqueux, de marginaux de tout poils, et d'une nature tantôt hostile, tantôt complice. Récit initiatique par excellence, orchestré de main de maître par Marino Neri, Cosmo subjugue aussi bien par sa réussite formelle que par sa description d'un esprit (trop) sensible plongé dans une société tourmentée et violente. Tout comme Francesco Cattani ou Manuele Fior, Marino Neri fait partie d'une génération d'auteurs qui sait s'ouvrir à la modernité tout en affirmant sa filiation avec une certaine « école italienne ».

ATRABILE Quatre yeux

16 EUR
Les éléments sont bien connus, la configuration éprouvée: le mal être adolescent, le bac qui approche, une histoire d’amour peu réciproque, on trébuche, on chute, et puis après… C’est cette période-là que Sascha Hommer a décidé de raconter dans Quatre yeux, un récit ouvertement autobiographique. Reprenons: Sascha va bientôt passer son bac, il rencontre Julia dont il va tomber fou amoureux… et les journées s’écoulent, un peu monotones, rythmées par la glande et la fumette. Alors que les choses s’étiolent entre Julia et Sascha, ce dernier fait des rencontres, expérimente, prend du LSD, des champignons, et, peu à peu, alors qu’une lente et inexorable chute s’amorce, va se retrouver insidieusement accompagné d’un nouveau camarade un peu collant, un chien sans yeux et sans nom, chaque jour plus fort, et qui semble, lentement mais sûrement, prendre de plus en plus de décisions à la place de Sascha, jusqu’à voler sa place, se substituer à lui-même… C’est avec beaucoup de douceur et de recul que Sascha Hommer démonte les rouages de l’addiction, et raconte cette période de sa vie pas vraiment rose, et en même temps emplie d’expériences, de découvertes et de ces moments forts qui marquent à jamais. Et l’auteur de garder toujours beaucoup de pudeur dans ce qu’il raconte, refusant de s’enfoncer dans le glauque ou de se complaire dans le malsain, donnant à lire quelque chose qui n’est pas un «témoignage» mais, plus simplement, une histoire, une histoire vraie, et touchante.

ATRABILE Totale résistance

30 EUR
Totale résistance ! Si vous n'avez rien contre la bande dessinée sans texte ; si vous savez apprécié la beauté d'un noir & blanc rigoureux comme celle d'une mise en couleur rétro ; si l'humour absurde vous titille ; si vous rêvez de temps à autre de régler vos problèmes à coups de tatanes ; si le monde vous apparaît parfois comme un endroit dur et désespéré ; si la réalité vous attriste ; si l'irrationnel vous parle ; si les bons sentiments vous exaspèrent ; si les haches, les planches à clou et les battes de baseball vous semblent de bons outils pour s'exprimer ; si vous aimez les oursons armés de mitraillettes ; si SUV et Black Medicine Book, les précédents livres de Helge Reumann, sont bien rangés dans votre bibliothèque... Alors Totale résistance est pour vous ! Totale résistance présente une vingtaine d'histoires courtes, précédemment publiées dans une poignée de revues de haut vol (comme Strapazin ou Kramers Ergot) mais jamais publiées ici, et dont certaines seront mises en couleur pour l'occasion, tout ça dans un "grand format" qui permettra d'apprécier pleinement la maestria et l'originalité graphique du génial H. Reumann. Totale résistance !

ATRABILE timides tentatives de finir tous nus

19.3 EUR
Ça fait plus de dix ans maintenant qu'Ibn Al Rabin sème à tout va des pages dans de nombreux fanzines et revues, et il semblait pertinent de regrouper une grande partie de cette production plétorique dans un bon gros volume de la collection Fiel (dont c'est le but justement). Timides tentatives de finir tous nus est donc un recueil d'histoires courtes parues ici et là, et où l'auteur fait feu de tout bois: humour potache (mais de gauche), expérimentations narratives, chansons illustrées, roman photo, le tout dans le style minimaliste et redoutable qu'on lui connaît. Mises bout à bout, toutes ces pages prouvent à quel point Ibn Al Rabin a su creuser un sillon qui n'appartient qu'à lui, et démontrent également sa parfaite maîtrise de la grammaire propre à la bande dessinée.En confrontant ces planches éparses parues sur une dizaine d'années, on pourra également voir comment l'auteur a su faire évoluer son trait et son approche de la narration, se réinventant tout en restant fidèle à lui-même. On y lira donc une sélection de pages passablement rares, en noir et blanc et en couleur, le tout emporté par un ton et un humour versatile, parfois caustique, d'autres fois plus poétique, souvent absurde, et toujours ravageur.

ATRABILE une tête bien vide

21 EUR
Si Une Tête bien vide n'est pas à proprement parlé une suite de La Saison des billes, Gilbert Hernandez y aborde une autre partie fondatrice de la vie d'un homme, à savoir l'adolescence, et comment cette période décisive peut façonner, pour le meilleur comme pour le pire, le destin d'un être humain.Bobby se laisse porter dans la vie ; école, travail, amour, les choses s'enchaînent plus ou moins facilement, sans passion ni engagement. Et si Bobby rêve d'autre chose, c'est avec patience qu'il attend et attend encore que quelque chose se passe, incapable qu'il est de faire des choix, de prendre des décisions. Dans cette vie flottante, entouré d'amis qui vont et qui viennent, son seul centre d'intérêt se matérialise à travers la musique, du glam rock au punk, d'Alice Cooper aux Sex Pistols. Inconstant, paumé, plus spectateur qu'acteur de sa propre vie, Bobby se sentira véritablement métamorphosé par le mouvement punk - mais pour un instant seulement. Et Bobby laissera ainsi filer les moments, les possibilités et enfin les années.C'est un portrait en demi-teinte que dessine ici le co-créateur de la mythique série Love & Rockets, où il décortique avec beaucoup de justesse l'adolescence, cette période pleine de frustration et de rage, et où chaque occasion ratée peut se transformer en impasse.

ATRABILE ruminations

21 EUR
Ruminations comportera au bas mot une vingtaine d'histoires courtes parues ici ou là (mais principalement dans Bile noire), dont certaines passablement rares. Certaines seront remises en couleurs pour l'occasion. On verra ainsi comment Frederik Peeters, à coup d'essais et d'expérimentations, s'est forgé une personnalité jusqu'à devenir un auteur désormais incontournable.

ATRABILE luchadoras

17.3 EUR
Depuis 1993, plus de 600 femmes ont disparu et plus de 400 ont été assassinées à Ciudad Juarez, ville mexicaine frontalière des Etats-Unis. Victimes de tueurs inconnus ou de violence conjugale. Ciudad Juarez est ainsi devenu un triste symbole de la maltraitance des femmes dans le monde. A l’heure actuelle, la plupart de ces crimes restent irrésolus. C’est dans ce cadre véridique que Peggy Adam a imaginé Luchadoras, l’histoire d’une rencontre entre Jean, touriste français de passage à Ciudad Juarez, et Alma, serveuse dans un bar et victime du machisme ambiant. Peggy Adam délaisse pour l’occasion la comédie amoureuse et les personnages élaborés dans Plus ou moins… Le Printemps et Plus ou moins… L’Eté ( bien qu’un fil tenu relie ce volume à la série, au lecteur attentif de voir où ), et nous livre ainsi une histoire d’amour tortueuse sur fond de violence domestique.

ATRABILE Jouer au loup

25 EUR
Sur 264 pages, Jouer au loup présente une quinzaine d'histoires piochées dans la mythique revue Garo, mais aussi des pages et illustrations complètement inédites, ce qui fait de ce nouveau recueil, trois ans après L'Envol, un véritable événement éditorial. Souvent présentée comme la première femme à avoir publié dans Garo, Kuniko Tsurita (décédée prématurément à l'âge de 37 ans) a sans doute souffert de ce statut de « femme dans un monde d'homme », et une partie non négligeable de son oeuvre est donc restée dans les tiroirs - une oeuvre soigneusement conservée par son veuf, Naoyuki Takahashi, qui nous a aimablement permis d'y avoir accès. Dessinées entre 1968 à 1981, les histoires qui composent Jouer au loup montrent à nouveau toute l'étendue du talent de l'autrice et ses intérêts changeants : récits aux accents politiques et contestataires, fable animalière, trip ésotérique ou encore autobiographie, toutes ces pages dessinent aussi en creux le portrait d'une femme singulière, passionnée, et complètement dévouée à son art.

ATRABILE « Autre chose »

26 EUR
En 2022 Atrabile a fêté ses vingt-cinq ans d'existence, ce que nous avons célébré à travers différents événements tout au long de l'année; néanmoins il nous semblait qu'il manquait quelque chose, quelque chose comme un gros gâteau d'anniversaire ou un beau feu d'artifice - voilà pourquoi déboule en octobre un ouvrage collectif intitulé « autre chose ». Parce qu'en vingt-cinq années d'activité, nous avons publié de la bande dessinée en long et en large, que nous avons à quelques occasions tenté de repousser un peu les limites du médium, mais qu'il nous arrive aussi parfois d'avoir envie « d'autre chose ». C'est pourquoi ce grand volume tentera de mélanger pêle-mêle bande dessinée, illustration, expérimentation, dans une avalanche de style, de genre, de technique, d'envie, un assemblage qui se voudra aussi hétéroclite que généreux, et qui regroupera pas moins de quarante-cinq artistes d'un peu partout dans le monde. Youpla boum.Avec la participation de : Adèle Maury, Amanda Baeza, Amandine Meyer, Awen Rivière, Barbara Meuli, Camille Potte, Chien-Fan Liu, Emilie Gleason, Fred Fivaz, Geoffroy Monde, Giacomo Nanni, Guillaume Fuchs, Helge Reumann, Jean-Michel Bertoyas, Juliette Mancini, Jung-Hyoun Lee, Laurie Agusti, Léa Murawiec, Lika Nüssli, Lisa Blumen, Louise Collet, Lucas Burtin, Marijpol, Martina Sarritzu, Mathilde Van Gheluwe, Melchior Best, Mia Oberländer, Michael DeForge, Noémie Chust, Rachel Deville, Samplerman, Simon Beuret, Valentine Gallardo, Violaine Leroy, Yannis La Macchia, Alex Baladi, Frederik Peeters, Ibn Al Rabin, Isabelle Pralong, Joseph Callioni, Nicolas Presl, Peggy Adam, Pierre Wazem, Thomas Gosselin, Tom Tirabosco.

ATRABILE La jungle

27 EUR
Des explosions ravagent la ville. Alors que les immeubles s'effondrent, un combattant fuit. L'homme se débarrasse de son arme, on le devine fatigué, on verra bientôt qu'il est hanté par la mort. Alors qu'un vaisseau traverse le ciel, l'homme trace son chemin dans la foule. Fuir, encore plus loin, quitte à changer de vie, de pays. Quitte à traiter avec des passeurs, à embarquer dans une chaloupe vétuste avec d'autres fuyards, guidés par l'espoir. Commence alors une épopée noire emplie d'embûches et de défis, dans un récit qui mélange habilement (science) fiction et actualité. Si dès ses prémices, La Jungle vous saisit à la gorge pour ne plus vous lâcher durant ces trois cent vingt-huit pages, c'est que son auteur a atteint une maîtrise narrative qui transforme son nouveau livre en un véritable « page turner » peuplé de rebondissements et de visions hallucinées, des images qui continueront à accompagner le lecteur une fois le livre terminé - à l'image de son héros, poursuivi par ses propres fantômes. C'est un récit dur et en même temps incroyablement beau que nous offre ici Nicolas Presl, un récit où souffle le grand vent de l'aventure tout en portant un regard pour le moins désenchanté sur un monde en totale perdition.

ATRABILE Lune du matin

24 EUR
Un jour de canicule extraordinaire, dans une banlieue italienne. Un décor tristement urbain, fait de ronds-points, d'usines, d'entrepôts géants et de décharges sauvages. On y suit vingt-quatre heures de la vie de Tommy et de son entourage, dans un grand chassé-croisé frénétique, une danse un peu folle pleine d'alcool, d'adrénaline, de soleil, et d'hallucination : un grand frère un peu voyou qui tente désespérément de fourguer ses vieux dvd porno ; un serveur chinois qui dissimule dans son bar un bordel clandestin ; un professeur qui filme un étudiant travesti ; des ouvriers qui menacent de faire grève parce que l'on veut les remplacer par des robots - autant de personnages qui convergent dans un final que l'on devine dramatique. Francesco Cattani décrit dans Lune du matin un monde à la dérive comme pris sur le vif, en plein flagrant délit d'une folie aussi ordinaire que contemporaine. Une oeuvre rare, forte, belle, essentielle, qui convoque dans un tour de passe passe inédit aussi bien Katsuhiro Otomo, Andrea Pazienza que Paul Thomas Anderson (époque Magnolia).

ATRABILE Les poupées sanglantes

18 EUR
Un homme au corps difforme épie sa voisine et vit son amour à travers des pièces détachées de mannequin ; un chirurgien, mari de la femme épiée, insuffle la vie à l'inanimé et créé de toutes pièces un homme nouveau ; un être sans âge change de peau, littéralement ; une femme refaçonne son physique pour ressembler à un autoportrait qu'elle avait dessiné, enfant ; voilà quelques-uns des personnages que l'on peut croiser dans Les Poupées sanglantes, un récit choral étourdissant à la narration polyphonique. Lancés dans un chassé-croisé un peu fou, les différents protagonistes, attachés à chaque fois les uns aux autres par un lien fort et tendu, évoluent dans une ambiance ouvertement fantastique et au parfum un peu rétro, qui semble évoquer aussi bien le Grand guignol, Frankenstein que les surréalistes. Récit mené tambour battant et réflexion sur la création et la puissance de l'art, Les Poupées sanglantes joue avec le lecteur et explore brillamment cette mince frange qui sépare le fantasme de la réalité, et le monde de sa retranscription.

ATRABILE Je suis au pays avec ma mère

18 EUR
C'est dans le cadre d'une psychothérapie qu'Irene de Santa Ana a rencontré Cédric. Cédric, jeune requérant, sort de plusieurs mois d'errance, dormant dans des parcs après avoir essuyé un premier refus à sa demande d'asile. Le statut de débouté prive Cédric de bien des droits accordés aux êtres humains, et le plonge dans d'épaisses limbes administratives, mais également existentielles. Au pays, plus rien ne l'attend; en Suisse, l'espoir de pouvoir rester est plus que ténu. De cette psychothérapie, Irene de Santa Ana va faire un article, et c'est de cet article qu'Isabelle Pralong s'est emparée pour Je suis au pays avec ma mère. Isabelle Pralong s'est intéressée plus particulièrement aux rêves de Cédric, qu'elle met ainsi en image. Le texte de l'article, complètement repensé et réécrit par Irene de la Santa Ana, vient ici introduire, commenter voire compléter les pages dessinées. Eminemment métaphorique, porteuse de sens, cette matière onirique rend compte à sa façon de l'état psychologique dans lequel doit évoluer et (sur)vivre Cédric, la complexité de son ressenti, de ses sentiments. Livre singulier dans une bibliographie singulière, Je suis au pays avec ma mère s'immisce dans des territoires politiques et sociaux sans une once de misérabilisme, et tente d'aborder autrement une question de société toujours irrésolue.

ATRABILE BILE NOIRE n.18

25.4 EUR
Répétez après moi: Bile noire est beau. Bile noire est grand. Bile noire est important. On l'a déjà dit mais on le redit encore: Bile noire représente une opportunité unique pour bien des auteurs d'essayer des choses qu'ils n'auraient pas pu faire ailleurs. Et c'est également une chance pour d'autres d'être publiés pour la première fois. Pour ce numéro 18, on trouvera sur près de 250 pages une vingtaine d'auteurs venus des quatre coins du monde. On pourra y lire plus particulièrement de nombreux récits «longs», dont la suite des chroniques familiales de Kim Hanjo, les premières apparitions en français de Baek Jong-min (Corée), Bendik Kaltenborn (Norvège), Yan Cong (Chine), Martin Cendreda (USA), Martin Romero (Espagne), Kolbeinn Karlsson (Suède), et puis encore des pages signées par des auteurs (plus ou moins) habitués de la revue, comme Peggy Adam, Chihoi, François Olislaeger, Helge Reumann, Ibn Al Rabin, Nadia Raviscioni, Nicolas Presl, Gilad Seliktar, Baladi, Michaël Sterckeman, Xavier Robel, Pierre Waz! em, Andréas Ku¨ndig ou Frederik Peeters. Bile noire continue donc dans sa version annuelle à présenter un savant mélange de révélations et d'auteurs confirmés, le tout dans un format XL, en noir et blanc et en couleur. Répétez après moi: Bile noire est beau. Bile noire est grand. Bile noire est important.

ATRABILE la mémoire du corps

22 EUR
"Famille je vous hais !" Mais encore ?Découpé en huit nouvelles qui sont autant de tranches de vies, Kim Hanjo s'est attaché dans La Mémoire du Corps à raconter l'histoire d'une famille coréenne. Se consacrant pour chaque histoire à un ou plusieurs membres de cette communauté (dont certains passent, suivant le chapitre, du premier au second plan et inversement), ces 240 pages denses forment à l'arrivée une mosaïque complexe, touffue, où les liens entre les individus se découvrent au fur et à mesure de la lecture. Obligations, hiérarchie et soumission, envie et frustration, remords, regrets, obsessions, la liste est encore longue de tous ces maux, tellement humains, qui rongent chaque membre de cette tribu. Kim Hanjo décrit à merveille les tourments auxquels chacun doit faire face tout au long de sa vie, faisant de ce livre un portrait de famille à la puissance narrative rare, et à la portée universelle. On sort un peu ébranlé de cette oeuvre ambitieuse, riche et parfois âpre.

ATRABILE Duchamp Marcel, quincaillerie

19 EUR
Inventeur du ready-made, figure influente et incontournable de l'art contemporain, Marcel Duchamp a fait couler beaucoup d'encre, nourri bien des controverses, et continue aujourd'hui de hanter le monde de l'art. Il hante également l'esprit de Benoît Preteseille, jusqu'à venir le mettre en garde dans ses rêves, le sommant «de ne pas raconter n'importe quoi sur moi après ma mort». On le sent dès les premières pages de cette magnifique biographie: Benoît Preteseille aime Marcel Duchamp. Pas d'un amour transi, béat, sans nuances, non, mais plutôt d'un amour qui rend lucide, qui ouvre les yeux et l'esprit, un amour qui n'assujettit pas mais, tout au contraire, qui rend libre. Il aborde alors l'homme et son travail avec un respect mêlé d'une belle décontraction, sans complexe, et sans déférence, et beaucoup de liberté. Mais «liberté» ici ne signifie pas «n'importe quoi», et c'est avec la plus grande rigueur que Preteseille évoque les diverses périodes de la vie de Duchamp et qu'il expose les différentes évolutions de son travail artistique. Il arrive ainsi à rendre la pensée et la vie de Duchamp passionnantes, procurant de bout en bout une lecture stimulante, éclairante et jouissive.

ATRABILE Julio

19 EUR
Attention, grosse claque ! Julio, c'est tout à la fois un tour de force narratif éblouissant, et l'un des livres les plus forts, les plus poignants de Gilbert Hernandez. Sur 100 pages, Julio retrace la vie du personnage éponyme, de sa naissance à sa mort, de 1900 à l'an 2000. Ce sont donc 100 ans d'histoires et d'Histoire qui sont racontés en 100 pages, puisqu'à travers les personnages de Julio, c'est tout le XXe siècle qui est revisité.Grâce à sa maîtrise de l'ellipse et son talent consommé pour les récits fragmentés, Gilbert Hernandez nous promène tout au long de son livre par grands sauts temporels, et derrière le portrait de Julio, c'est celui de toute une communauté qu'il dresse, mais également celui de tout un siècle, à travers certains de ses événements majeurs, événements qui toucheront, directement ou indirectement, Julio et son entourage. Tout comme La Saison des Billes, Julio est un livre indépendant de l'univers élaboré par Gilbert Hernandez dans Love & Rockets, et l'on pense à Gabriel García Márquez lorsque l'on suit Julio et toute sa famille à travers plusieurs générations, faisant face aux quelques bonheurs et aux nombreux drames que peuvent offrir la vie. Une grosse claque, on vous dit !

ATRABILE sept milliards de chasseurs-cueilleurs

18 EUR
Avec un ton qui évoque le théâtre de l'absurde, Sept milliards de chasseurs-cueilleurs met en scène les multiples rencontres entre deux Amérindiens de tribus différentes; tandis que l'un deux, au fur et à mesure des rencontres et des expériences, devient de plus en plus «cow-boy», le second est renforcé dans son «amérindianité», les deux risquant, à chaque rencontre, de devenir des personnes encore différentes (marchand ambulant, femmes Inuit, caricaturiste, tueur à gages, etc): c'est un récit fantaisiste. Ils vont jouer des rôles différents à chaque confrontation (vengeur, voyou, frère, voyageur de temps, dragueur, etc.) à la recherche d'une définition d'eux-mêmes, enchevêtrement de multiples identités, de mutations sémantiques et de constantes cosmiques: c'est un récit-totem. A l'image des hommes, leurs histoires sont multiples et leurs puissances peuvent cohabiter en harmonie, sans s'entretuer, comme les font souvent les histoires. Peut-être qu'après une sorte d'apocalypse, tout le monde est devenu chasseur-cueilleur et les gens vivent en paix entre eux, s'entraidant pour qu'un monde idéal se construise au présent: c'est un récit pseudo-rousseauiste. Tous oeuvrent alors dans la promesse d'une grande union finale nourrie de partage et d'amour fraternel, travaillant contre la désespérante solitude de chacun: c'est un récit humoristique.