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Quel adolescent n'a pas connu à un moment ou l'autre l'exaltante expérience d'être FAN d'un groupe ou d'un chanteur ? Qui n'a pas écouté SES disques au moins douze heures par jour, n'a pas appris par coeur les paroles de SES chansons ? Rares sont ceux qui peuvent répondre « Pas moi. » à ces questions ; tous les autres, par contre, ne s'en vantent certainement pas et font glisser doucement dans l'oubli cet épisode embarrassant de leur jeunesse. Mike Dawson a, lui, décidé de raconter son épopée de fan commencée à l'âge de neuf ans, quand il écoute par hasard I want to break free et tombe littéralement amoureux de Queen et de Freddie Mercury. Cependant, Mike ne devient pas l'obsédé qui tapisse sa chambre de posters, se fait tatouer l'avant-bras, ou qui ne perd pas une occasion pour harceler son idole. Il reste un pré-adolescent qui se chamaille sans cesse avec sa soeur (qui préfère George Michael et Wham !) ou se dispute violemment avec ses copains d'école adeptes du grunge. Sa vie ressemble en tout et pour tout à celle de millions d'adolescents : une enfance dans une paisible bourgade, les disputes avec la fratrie, les problèmes avec les adultes, la passion pour la bande dessinée, les premiers amours...Freddie devient tout simplement son meilleur ami, ses chansons la bande son qui rythme les moments clé de son passage à l'âge adulte ("Quand je pense à Queen, je peux me rappeler de toute ma vie"), une sorte de point de repère sur le chemin tortueux de l'existence : "J'appuie sur le bouton et la musique démarre. C'est toujours la même, mais les choses que je ressens commencent à changer". Un sentiment partagé par tous les ex-fans que nous sommes et qui nous identifie aux personnages de Dawson, même si Queen n'a pas été forcément notre groupe préféré.Dans Freddie et moi, Mike Dawson utilise à merveille le registre autobiographique qu'il arrive à décliner avec délicatesse et humour du début à la fin de ce long récit de plus de 300 pages qui se lit d'une seule traite. Toujours mesuré, le récit ne tombe jamais dans le sentimentalisme ou le nombrilisme ; cet équilibre parfait, le ton toujours émouvant, capturent d'emblée l'attention du lecteur en lui remémorant à chaque page sa propre "bande son" : les chansons qui l'ont accompagné dans les moments les plus heureux et les plus difficiles de sa jeunesse, lui rappelant qu'une simple note peut les faire ressurgir à tout moment. L'extrême justesse du travail de Dawson peut se résumer dans une citation de son idole à propos de Bohemian Rhapsody que Mike a très opportunément inséré au début de son livre : "Je pense que les gens devraient simplement l'écouter, y réfléchir et ensuite décider de ce que ça leur évoque".Proche d'Alex Robinson dans la vie et dans le procédé narratif, Mike Dawson nous offre avec Freddie et moi une des...