ATRABILE Anna

22 EUR
Anna 1, 2, 3. Dans Anna, Mia Oberländer dresse le portrait de trois générations de femme, toutes prénommées Anna et qui défient toutes, à leur manière, les normes de la société. Des femmes trop libres dans un village bien trop petit, des femmes trop inadaptées aussi, ou tout simplement trop grandes. Avec une belle inventivité formelle, Mia Oberländer raconte ces trois parcours atypiques (et inspirés de l'histoire de sa propre famille) et construit autour de ce particularisme - la taille des femmes de sa famille - un beau récit aux accents sociologiques, s'intéressant aux conflits et incompréhensions intergénérationnelles comme au diktat d'une société dont les dogmes sont si facilement chamboulés. Avec un regard acéré et un humour à l'ironie mordante, soulignant bien des contradictions qui gouvernent nos rapport sociaux, Mia Oberländer témoigne de comment la moindre différence dans un univers passablement normé peut faire dévier des parcours de vie. Mia Oberländer est une jeune dessinatrice allemande vivant à Hambourg.

ATRABILE la saison des billes

21 EUR
Bien plus qu'un trip nostalgique façon c'était mieux avant, Gilbert Hernandez se replonge dans ces années qui l'ont vu grandir et l'ont marqué à jamais, les an-nées 60. L'auteur délaisse alors les personnages de Palomar pour un récit partiel-lement autobiographique, où des enfants se croisent et s'amusent, se battent et tombent amoureux, exposent avec le plus grand sérieux leur passion pour la bande dessinée et les séries télé. Gilbert Hernandez nous offre une galerie de personnages aussi attachants que surprenants, de Lana le garçon manqué à Lucio l'hystérique, en passant par Suzy la mangeuse de billes et Huey le collectionneur compulsif de comics. Mais le vrai "héros" de ce livre est peut-être cette culture typiquement américaine, faite de comics de super-héros, de séries B et de cartes à collectionner, toutes ces influences qui ont nourri l'imaginaire du jeune Gilbert, et auxquelles il rend hommage dans cette Saison des Billes. Et si cette oeuvre est clairement redevable à une certaine époque, elle touche pourtant à l'intemporel, quand les dilemmes des enfants d'hier et d'aujourd'hui résonnent à l'unisson, quand la naïveté de l'enfance se confronte avec l'âpreté de l'âge adulte. C'est donc un livre généreux, drôle et touchant que nous offre ici le génial co-créateur de Love & Rockets, et sans aucun doute l'un de ses meilleurs.

ATRABILE La nuit du misothrope

17 EUR
A l'approche du 4 août, la terreur s'empare du quartier, car tous les habitants savent que la mystérieuse malédiction va inexorablement s'abattre : chaque année, durant la nuit du 4 au 5 août « quelqu'un » va disparaître. Les précédentes victimes avaient toutes quelque chose en commun, une particularité, un « défaut de caractère » qui en faisaient des exclus, ou des « invisibles » comme les appellent Josepha.Josepha, c'est le rayon de soleil du coin ; sans relâche et avec abnégation, elle fait sa « tournée », apporte le journal, boit un café, et tente à tout prix de créer du lien et de n'oublier personne. Mais le 4 août approche... Avec son parfum doux-amer et son atmosphère mélancolique, La Nuit du Misothrope ne se veut pas un «polar» et d'enquête ici il n'est pas question, et le petit monde mis en scène dans ces pages nous interroge bien plus sur des notions comme l'exclusion, la solitude et le dévouement que sur la recherche d'un éventuel coupable.Après une poignée d'albums aussi remarqués que remarquables, Gabrielle Piquet vient faire un petit tour chez Atrabile avec un livre où l'auteure s'est pour ainsi dire réinventée : narration et écriture sont toujours d'une aussi grande finesse, mais le trait lui, s'aventure désormais sur d'autres terrains, d'autres versants; loin de toute chapelle, Gabrielle Piquet trace sa route sans se soucier des modes et des tendances, avec toujours autant d'élégance et de sensibilité.

ATRABILE premiers pas

19 EUR
Les premiers pas du titre ce sont ceux de Ham, le premier chimpanzé à être allé dans l'espace - un singe au destin hors du commun, né dans les forêts du Cameroun (au milieu des années 50), capturé par l'homme, vendu dans un marché à viande, puis à un zoo, avant d'être finalement racheté par la Nasa. Malgré un caractère difficile et tout d'abord peu enclin à la collaboration avec l'homme, Ham va s'avérer être le meilleur «sujet» du progrès Mercury, jusqu'à finalement être envoyé dans l'espace, le 31 janvier 1961.Chaque chapitre de Premiers Pas porte le nom d'une grande période de l'histoire de l'homme (Antiquité, Moyen-Age, Renaissance, etc), ce qui permet à l'évocation du destin de ce singe de résonner avec l'histoire de l'être humain dans sa totalité, conférant par là-même à l'oeuvre une dimension et une portée métaphorique riche.Pour traiter son sujet, Victor Lejeune a fait le choix de la gravure sur celluloïds, produisant ainsi des planches d'une grande force visuelle, des planches sans texte, alliant réalisme, sens du détail et de la composition, beauté formelle et surtout puissance d'évocation. Premiers pas fait partie de ses premiers livres rares, ceux qui annoncent l'arrivée d'un auteur qui a déjà trouvé sa voix, et sur lequel il faudra désormais compter.

MARABULLES Elle s'appelait Sarah

21.9 EUR
Deux histoires se déroulent en parallèle : celle de Julia américaine qui vit à Paris, en 2000, avec son mari Bertrand et sa fille Zoë et celle de Sarah déportée avec son père et sa mère, en 194,2 lors de la rafle du Vel' D'Hiv'. Les deux récits se rejoignent malgré les années qui les séparent.Paris, juillet 1942 : Sarah, une fillette de dix ans qui porte l'étoile jaune, est arrêtée avec ses parents par la police française, au milieu de la nuit. Paniquée, elle met son petit frère à l'abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible.Paris, mai 2002 : Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un Français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d'Hiv. Soixante ans après, son chemin va croiser celui de Sarah, et sa vie va changer à jamais.Elle s'appelait Sarah, est l'histoire de deux familles que lie un terrible secret, c'est aussi l'évocation d'une des pages les plus sombres de l'Occupation.Le roman de Tatiana de Rosnay est porté par le souffle de Pascal Bresson et revit sous la délicatesse des dessins de Horne.

CAMBOURAKIS Ce n'est pas encore le jour

24 EUR
Beatriz da Costa, Anna Halprin, Audre Lorde, Susan Sontag, Jo Spence, Hannah Wilke. Ces six femmes ont en commun d'être artistes et d'avoir été affectées par le cancer. Toutes ont décidé de vivre la maladie comme une expérience transformatrice à travers l'écriture, la photographie ou la danse.En intriquant sa propre expérience du cancer et ses interrogations artistiques avec les oeuvres et les actions de ces artistes majeures qui, chacune à sa manière, a lutté pour imposer son travail et a été confrontée à des choix médicaux souvent complexes et douloureux, Josune Urrutia Asua alimente la réflexion sur le traitement médical des femmes, la place qui leur est dévolue dans la société et invite à reconsidérer la notion de soin en donnant une place cruciale à la créativité.

RACKHAM Dans le palais des miroirs

24 EUR
En 2003, la philosophe Susan Bordo affirmait que nous vivons dans un «empire des images» et, ces dernières années, cette expression est devenue de plus en plus vraie. Un appareil photo ou un iPhone à la main, nous alimentons sans cesse les réseaux sociaux et nous nous noyons dans un flot d'images. Nous communiquons par l'image, nous datons les événements par le biais d'images, nous racontons notre vie et nous connaissons celle des autres par des images et nous avons même des réunions Zoom avec une autre image. Aujourd'hui, peaufiner la façon dont chacun se présente dans une photo occupe une partie considérable de notre quotidien. La beauté de cette image en est devenue un élément central ; cela est vrai en particulier pour les femmes qui doivent maintenant l'entretenir tout au long de leur vie, bien plus longtemps qu'auparavant. En affichant toutes les photos publiques d'elle-même chaque femme est devenue, d'une certaine manière, une célébrité et chaque jour nous sommes accablés par des milliards de photographies et de selfies de femmes magnifiques, dont la beauté est à la fois célébrée, idéalisée et appropriée par le capitalisme qui en a fait une marchandise. Dans les pages de Dans le palais des miroirs, Liv Strömquist analyse l'idéal contemporain de beauté féminine développant sa réflexion en cinq différents volets qui explorent tour à tour ce sujet sous un angle différent. Liv Strömquist y décortique les raisons du succès de l'influenceuse Kylie Jenner, évoque le mythe biblique de Jacob, Rachel et Léa ou les déboires de l'impératrice Sissi, s'attarde sur fameuse dernière séance de photos de Marilyn Monroe ou analyse le personnage de la belle-mère de Blanche-Neige. Autant de thèmes choisis pour nous parler du désir mimétique qui nous pousse à nous imiter les uns les autres, du lien étroit entre apparence et amour, de la façon de photographier aujourd'hui les femmes, du changement du rapport entre âge et beauté et de comment l'image de soi peut devenir un encombrant fardeau. Fidèle à son style, toujours tranchante, ironique et drôle, Liv Strömquist appuie ses propos sur les faits et gestes d'une foule de personnages historiques, acteurs et stars de la télé tout autant que sur la pensée de philosophes, historiens et sociologues tels Simone Weil, Zygmunt Baumann, Byung Chul Han, Eva Illouz, René Girard, Susan Sontag ou Richard Seymour.